Avant son biopic sur Springsteen, Scott Cooper dévoilait un thriller parfait pour Halloween

par Violaine Schütz.

Publié le 16 octobre 2025. Modifié le 18 octobre 2025.

Ce mercredi 22 octobre, on découvrira le nouveau film de Scott Cooper (Hostiles, Les Brasiers de la Colère), Springsteen: Deliver Me From Nowhere, un biopic sur Bruce Springsteen avec Jeremy Allen White. Mais en 2023, le réalisateur américain se faisait déjà remarquer avec The Pale Blue Eye, le parfait film d’Halloween qui met en scène un casting prestigieux. On y retrouve en effet Christian Bale, Gillian Anderson, Harry Melling (Harry Potter, Le Jeu de la dame), Charlotte Gainsbourg ou encore Lucy Boynton (Bohemian Rhapsody).

The Pale Blue Eye offre un nouveau grand rôle à Christian Bale 

Adapté d’un roman policier historique du même nom publié en 2006 par l’Américain Louis Bayard, le long-métrage raconte l’enquête menée, avec finesse, par le solitaire détective vétéran Augustus Landor (Christian Bale) autour d’une sordide série de meurtres (et de corps profanés) perpétrés en 1830. Pour retrouver le meurtrier de plusieurs cadets de l’Académie militaire de West Point, dans l’État de New York, le policier fait appel à l’un d’entre eux – un as de l’analyse et de la déduction – qui n’est autre que le futur écrivain et poète américain Edgar Allan Poe (Harry Melling).

Un thriller gothique entre Sherlock Holmes et Penny Dreadful

L’idée de faire appel à un personnage réel aussi illustre que cette grande figure de la littérature pourrait dérouter. Mais dès les premières minutes, The Pale Blue Eye happe le spectateur par sa beauté noire et ses personnages habités et émouvants. Christian Bale excelle en veuf torturé et désillusionné, meurtri par la disparition mystérieuse de sa fille. Gillian Anderson est parfaite en mère inquiète et prête à tout pour guérir sa fille malade et Harry Melling fascine par sa performance tout en subtilités et sa ressemblance troublante avec Edgar Allan Poe.

L’atmosphère sombre, les paysages hantés, les dialogues enlevés (parfois très poétiques) et la musique épique et envoûtante contribuent également à faire de cette nouvelle production Netflix un bijou gothique, dans la lignée de la série Penny Dreadful (2014) avec Eva Green et de certains films de Tim Burton. Malgré quelques lenteurs et des plans sanglants pas forcément nécessaires, le film qui lorgne du côté du mysticisme et du satanisme est loin d’être une pâle copie d’autres films du genre tels que Sherlock Holmes. Cerise sur le gâteau ? Une fin totalement imprévisible, loin du dénouement simpliste et manichéen.

The Pale Blue Eye (2023) de Scott Cooper, disponible sur Netflix.