Comment Julia Roberts est devenue l’une des stars les plus aimées d’Hollywood
Ce jeudi 17 octobre 2024, sur W9, sera diffusé l’un des films les plus irrésistibles de l’actrice Julia Roberts : Pretty Woman. L’occasion de revenir sur les secrets de la vie cette star solaire, adulée, depuis ses débuts, avec une ferveur peu commune.
par Violaine Schütz.
Ce jeudi 17 octobre 2024, sur W9, sera diffusé l’un des films les plus irrésistibles de l’actrice Julia Roberts : Pretty Woman (1990), avec Richard Gere. L’occasion de revenir sur les aspects les moins connus de la vie et de la carrière de la vie cette star solaire qu’on a vue récemment dans Ticket to Paradise, aux côtés de son ami George Clooney.
L’actrice est toujours, à 56 ans, la petite fiancée de l’Amérique. Et une superstar dont le sourire XXL est capable d’éclipser n’importe quel coup de blues chez des spectateurs attendris au point de pardonner à cette icône du cinéma populaire certains long-métrages peu convaincants (Mange, prie, aime, Full Frontal).
Pretty Woman (1990) : un film culte au tournage chaotique
Avant de tourner dans le film culte Pretty Woman (1990), qui a fait d’elle une star, Julia Roberts n’avait joué que dans peu de films (dont Potins de Femmes et Mystic Pizza) et de séries. Et l’expérience ne fut pas sans désagréments. Face à son stress dévorant, tous les membres de l’équipe du film ont tenté, par tous les moyens, de calmer ses nerfs. Le réalisateur Garry Marshall lui a chatouillé les pieds hors-champ pour la faire rire lors d’un plan où elle regard la télévision et Richard Gere a improvisé, pour amuser sa partenaire, la fameuse scène où la boîte du collier qu’il lui offre se referme sur les doigts de l’actrice.
Pendant le tournage d’une scène d’amour, Julia Roberts – qui incarne dans cette comédie romantique une prostituée amoureuse d’un riche homme d’affaires – était si tendue qu’une veine a gonflé sur son front. Richard Gere a alors improvisé un massage frontal afin que la veine, très apparente, ne disparaisse. Depuis, le métier de coordinateur d’intimité a été inventé afin de pallier aux angoisses des acteurs et des actrices liées au tournage de scènes de sexe. Il y a par ailleurs fort à parier que certains parti pris du film, où le héros apparaît comme un homme dominant voulant entretenir son amante, ne passeraient pas du tout aujourd’hui, dans une ère post #MeToo.
Julia Roberts assume ses rides
Son sourire XXL – assuré pour 30 millions de dollars – est aussi mythique que celui de La Joconde. Elle a été élue plusieurs fois “plus belle femme du monde”, et pendant de nombreuses années, elle fut l’actrice la mieux payée d’Hollywood, touchant notamment 20 millions de dollars pour Erin Brockovich, seule contre tous (2000) de Steven Soderbergh, un film culte qui lui a valu un Oscar. Mais Julia Roberts ne désire pas avoir la peau non marquée par le temps, pour toujours. Dans plusieurs interviews, elle explique ne pas avoir eu recours au Botox. En 2010, elle confiait à l’édition américaine du magazine Elle : « Je veux que mes enfants sachent quand je suis énervée, quand je suis heureuse et quand je suis confuse. “Votre visage raconte une histoire, et il ne devrait pas être l’histoire de votre trajet vers le cabinet du médecin.”
Dans la même interview, l’Américaine rebelle ajoutait : “Il est regrettable que nous vivions dans une société aussi paniquée et dysmorphique où les femmes ne se donnent même pas la chance de voir à quoi elles ressembleront en tant que personnes âgées.” Quatre ans plus tard, dans les pages de You Magazine, l’actrice commentait ce choix inhabituel ainsi : “Selon les standards d’Hollywood, je crois que j’ai pris un gros risque en refusant de faire un lifting.” Mais sa défiance envers les injonctions n’a pas empêché la star de tourner durant plusieurs décennies d’affilée et de continuer à décrocher de nombreux rôles dans des films à gros budgets comme la comédie romantique Ticket to Paradise, aux côtés de son ami George Clooney, sortie au cinéma en 2022 ou le film Le monde après nous, qui sera diffusé le 8 décembre 2023 sur Netflix et qui a été produit par Barack Obama. Julia Roberts reste l’une des célébrités préférées des Américains, comme des Français.
Une star qualifiée d’actrice “difficile” comme toutes les femmes puissantes
Elle a joué, enfant, de la clarinette, voulait être vétérinaire puis journaliste avant de devenir actrice (alors que ses deux parents étaient acteurs), pratique le yoga pour calmer ses nerfs, adore tricoter entre les prises et dégage une aura solaire. Pourtant, pour certains de ses collègues, Julia Roberts serait bien moins sympathique que son aura lumineuse et cool le laisse croire. Sur le plateau du film Hook ou la revanche du capitaine Crochet (1991) de Steven Spielberg, elle aurait fait vivre un enfer au réalisateur et à ses partenaires de jeu (Dustin Hoffman et le regretté Robin Williams) durant 116 jours.
Traversant une dépression après une rupture (elle avait rompu son mariage avec l’acteur Kiefer Sutherland), celle qui joue la fée clochette dans le film a même été nommée Tinker Hell (un jeu de mot avec Tinker Bell) par l’équipe du long-métrage. Souvent absente, en retard et colérique, elle aurait multiplié les caprices et les complaintes, regrettant de ne pas avoir assez de scènes. Des techniciens ont également relaté une dispute entre la star et Steven Spielberg durant laquelle il aurait été traité de “sinistre con”. Cependant, on peut se demander avec le recul si cet épisode n’a pas été amplifié, les actrices américaines sont souvent jugées comme “difficiles” par Hollywood alors que souvent, elles veulent simplement s’imposer dans un milieu encore très masculin.
Elle multiplie les engagements
En plus de tenir de ses propos féministes tenus dans ses interviews, prônant l’empowerment, Julia Roberts a amené sa fille Hazel à la première édition de la Marche des Femmes, pour protester contre l’investiture de Donald Trump, en 2017. Un an plus tôt, elle faisait sensation au Festival de Cannes, en envoyant valser le protocole de l’institution décrétant que le port obligatoire de talons pour les femmes lors de la montée des marches. Anticonformiste, l’actrice défilait les pieds nus. Mais ce n’est pas le seul engagement de l’héroïne de Coup de foudre à Notting Hill (1999).
Celle qui a été nommée ambassadrice de bonne volonté de l’UNICEF en 1994 a été récompensée (en 2014) par l’association GLSEN (Gay, Lesbian and Straight Education Network), engagée envers les étudiants LGBTQ+, pour son engagement contre les discriminations. Et elle est connue pour son soutien de longue date envers de multiples initiatives écologiques gravitant autour des énergies renouvelables. Récemment, en 2019, Michelle Obama a aussi choisi l’égérie Lancôme et Chopard pour l’accompagner lors d’un voyage humanitaire au Vietnam destiné à encourager l’éducation des jeunes filles. Si dans certaines de ces comédies romantiques, Julia Roberts incarnait une femme attendant passivement son prince charmant, dans la vie, elle n’a jamais cessé d’être une vraie héroïne, moderne et intrépide.
Une femme en quête de sagesse, convertie à l’hindouisme
Julia Roberts est née en 1967, à Smyrna, en Géorgie, d’un père adepte du mouvement chrétien évangélique baptiste et d’une mère catholique. Et elle a été élevée dans les préceptes de la religion catholique. Mais c’est aujourd’hui une hindoue pratiquante. Elle s’est en effet convertie à après le tournage du film Mange, prie, aime (2010) et la rencontre avec un gourou en Inde. Depuis, elle se rend au temple en famille et a donné des noms hindous à ses enfants, Laxmi pour Hazel, Ganesh pour Phinnaeus et Krishna Balram pour Henry. Elle essaie d’ailleurs d’inculquer à sa progéniture une certaine spiritualité, les élevant loin des réseaux sociaux et d’une éducation marquée par les punitions en privilégiant la discussion, la joie et l’harmonie.
Pretty Woman (1990) de Garry Marshall, avec Julia Roberts et Richard Gere, diffusé ce jeudi 17 octobre 2024 sur W9.