15 déc 2020

5 livres sur le cinéma à (s’)offrir pour les fêtes

La biographie définitive de John Cassavetes, des anecdotes improbables sur Bill Murray, l’univers de Wes Anderson capturé dans un beau livre… découvrez notre sélection de 5 ouvrages sur le cinéma à (s’)offrir pour les fêtes.

Bill Murray dans “Lost in Translation” (2003) de Sofia Coppola © Focus Features

1. Bill Murray à travers une série d’anecdotes improbables 

 Scandale à l’enterrement d’Elvis Presley, retraite existentialiste à Paris, coups de sang sur les plateaux de tournage et drôle de capacité à s’auto-saborder… dans une courte biographie de Bill Murray publiée aux éditions Capricci, le journaliste et critique de cinéma Yal Sadat tente de cerner la personnalité singulière de l’acteur de SOS Fantômes (1984) et Lost in Translation (2003), à travers une série d’anecdotes hautes en couleur.

« Bill Murray – Commencez sans moi” (2020) de Yal Sadat, éditions Capricci. Disponible en librairie et sur le site de Capricci.

© Prob DB / Orion / DR.

2. Les mille vies de Gena Rowlands

Devenue le porte-étendard d’un cinéma libertaire imaginé par son mari John Cassavetes et affranchi de toutes les contraintes d’Hollywood, l’actrice Gena Rowlands a eu mille vies, à l’écran comme à la ville. Passée des productions ultra calibrées des studios aux tournages à l’arrachée de son mari, de la tête d’affiche de pièces de Broadway à l’éducation seule à la maison de ses trois enfants, la prostituée de Faces (1968) incarne, pour sa biographe, “une Lauren Bacall tombée dans le monde ordinaire, usée d’avoir tant servi”. Véritable plongée dans la vie personnelle et professionnelle de l’actrice, ce roman biographique est un voyage essentiel à travers les rôles sur grand et petit écran de l’interprète mythique d’Une femme sous influence (1974).

“Gena Rowlands – On aurait dû dormir” (2020) de Murielle Joudet, éditions Capricci. Disponible en librairie et sur le site de Capricci.

“Husbands” (1970) de John Cassavetes © DR. Collection Dominique Rabourdin

3. Un ouvrage monumental sur John Cassavetes

Grand, lourd et dense, cet ouvrage monumental sur la vie du cinéaste John Cassavetes est considéré par le réalisateur Harmony Korine comme le meilleur livre jamais écrit sur le cinéma. Et pour cause, Cassavetes par Cassavetes est un objet très particulier. À la fois autobiographique – la plupart des passages sont écrits à la première personne – et biographique – le critique de cinéma Ray Carney inscrit des commentaires sur les déclarations du cinéaste qui viennent les compléter ou même parfois les discuter –, la nouvelle édition de Capricci condense 11 années de travail sur quelque 544 pages. Une immersion dans la vie du réalisateur qui dépasse en tous points celle que peut offrir n’importe quel documentaire. 

“Cassavetes par Cassavetes” (2020) de Ray Carney, éditions Capricci. Disponible en librairie et sur le site de Capricci.

4. S’autoriser à rire bêtement avec Jim Carrey

1994. Après une grosse décennie de galères et de vaches maigres, Jim Carrey devient en l’espace de trois films (Ace Ventura, détective chiens et chats, The Mask et Dumb and Dumber) l’acteur le mieux payé d’Hollywood. Du jamais vu depuis Charlie Chaplin. Dans un vibrant plaidoyer pour le rire-bête, l’auteur Adrien Dénouette redonne ses lettres de noblesse au roi de la comédie en rappelant que derrière les grimaces, les farces toujours plus débiles et une pétomanie outrancière, Jim Carrey est un acteur hors norme – dont les gags en disent long sur les dernières grandes révolutions d’Hollywood et sur une société américaine devenue une caricature d’elle-même, portée à son paroxysme sous la présidence de Donald Trump.

“Jim Carrey : L’Amérique démasquée” (2020) d’Adrien Dénouette, Façonnage éditions. Disponible en librairie et sur le site de Façonnage éditions.

5. Des clichés tout droit sortis de l’univers de Wes Anderson 

Dans un beau livre préfacé par Wes Anderson en personne, les créateurs du compte Instagram aux 1,3 millions d’abonnés “Accidentally Wes Anderson” nous transportent dans l’univers rétro et coloré du réalisateur de Moonrise Kingdom (2012), The Grand Budapest Hotel (2014) et L’île aux chiens (2018) à travers une série de clichés bien réels, immortalisés par des internautes dans des librairies, piscines municipales, à l’entrée de certains ports ou devant les façades d’hôtels perdus au beau milieu des Alpes. Un ouvrage kitsch et poétique qui viendra mettre du baume au cœur aux fans de Wes Anderson, qui ont vu la sortie du film The French Dispatch constamment repoussée cette année.

“Accidentally Wes Anderson” d’Amanda Koval, Orion Publishing. Disponible en librairie et sur le site accidentallywesanderson.com.