L’interview mode de Mélanie Laurent à la Fashion Week de New York

L’interview mode et style de Mélanie Laurent 

Numéro : Vous souvenez-vous de votre premier souvenir lié à la mode ? 

Mélanie Laurent : Mon premier souvenir remonte à mon premier Festival de Cannes [en 2001, ndlr.] où je portais une robe de princesse. J’avais 18 ans et c’est la première fois que je portais des talons. J’ai même pris cours de maintien pour savoir comment marcher, comment me tenir ou comment sortir d’une voiture.

Quel souvenir en gardez-vous de ces leçons de maintien ? 

J’ai trouvé ça absolument génial car j’avais l’impression d’être une princesse qui doit tout apprendre.

Hormis ce Festival de Cannes, avez-vous un autre souvenir mode marquant ?

Non pas spécialement. Je crois qu’en général je suis contente d’un look quand il me ressemble et qu’en même temps, je sors un peu de mes retranchements en matière de style. Il y a un équilibre délicat entre rester soi-même et jouer le jeu. 

Vous n’êtes pas du genre à vous réinventer sur le tapis rouge ?

Non, mais je suis très admirative de celle qui joue vraiment le jeu et qui devienne un autre personnage. Mais moi j’en suis incapable.

Qu’aimez porter pour ce genre d’évènements ? 

J’ai porté de nombreuses fois des costumes. Le smoking c’est presqu’un non-risque pour un évènement. D’une manière générale, j’aime bien que l’on me fasse des propositions et que je décide si cela me ressemble.

Et quel est votre style au quotidien ?

J’aime bien être dans le confort donc au quotidien je porte plutôt des joggings. Mais on peut être lookée avec des joggings ! Maintenant que je réalise plus que je ne joue, j’ai besoin de pouvoir être à l’aise pour traverser des plateaux, ou courir partout. Donc je dirai que j’ai aussi besoin d’une bonne paire de baskets pour aller avec mon jogging.

Qu’est ce que vous aimeriez porter que vous n’osez pas ? 

Le très très très court, ou alors des pièces qui transforment presque la silhouette, comme des grandes épaules avec une toute petite taille. C’est vrai que les grandes épaules, j’avais un mal fou. Mais récemment, j’ai porté une veste oversized Ami avec une mini-jupe et finalement j’ai beaucoup aimé.

Avez-vous une obsession mode ?

La seule folie que je m’autorise : les chaussures ! Et je n’ai aucun problème à porter des modèles à pailletes ou très colorés. J’adore les chaussures de Christian Louboutin et celles de Sergio Rossi. Je me rappelle d’une paire incroyable avec des tâches d’encre et de peintures qui coulaient le long du talon.

Et un créateur que vous appréciez particulièrement ?

Je suis très contente de travailler avec Michael Kors depuis plus d’un an. C’est une marque à la fois confortable et chic, qui a un style très américain mais avec une touche française. 

Qu’avez-vous pensé du défilé Michael Kors automne-hiver 2024-2025 auquel nous venons d’assister ?

J’aime que dans lors d’un défilé je peux faire des petites croix sur les looks que j’adore. Comme tous les smokings, ce manteau avec son col en fausse fourrure et aussi des petites chaussures plates. J’ai aussi repéré des robes en soi dont j’ai beaucoup aimé les dos.

Melanie Laurent et la mode au cinéma 

De tous les personnages que vous avez incarnés, lequel selon vous avait le meilleur style ?

J’ai deux rôles en tête. Celui de Shosanna dans Inglourious Basterds avec sa longue robe rouge. Elle a été réalisée sur-mesure et je la porte avec une petite voilette. J’étais en pleine époque Maison Michel et j’adorais ce genre d’accessoires un peu audacieux. Et aussi la robe Elie Saab que je porte dans le film Le Concert lors de la scène finale où je joue du violon. 

Et les personnages avec les pires looks ?

Alors des personnages avec des looks pas très mode j’en ai interprété beaucoup. Surtout dans des films d’auteurs français car le look doit être le plus réaliste possible.