Les confessions de Lyna Khoudri, héroïne poignante du film 13 jours 13 nuits
À 32 ans, Lyna Khoudri s’est imposée comme l’une des étoiles les plus brillantes du cinéma français. Un statut que sa performance émouvante dans le film 13 jours 13 nuits de Martin Bourboulon, en salle le 27 juin 2025, ne démentira pas. Rencontre avec une comédienne aussi intense qu’élégante.
propos recueillis par Violaine Schütz.
Avec sa grâce innée, son visage angélique et sa justesse rare, Lyna Khoudri s’est imposée en moins de dix ans comme l’une des actrices les plus prisées de sa génération. De celles qui pourraient marcher sur les traces d’une Isabelle Adjani.
Alternant les films à succès (Novembre, Les Trois Mousquetaires) et les projets engagés (Nos Frangins, Gagarine, Qu’un Sang impur), la comédienne française âgée de 32 ans, qui a grandi à Aubervilliers, a même séduit les réalisateurs étrangers.
César du meilleur espoir féminin en 2020 pour le sublime Papicha, elle était un an plus tard à l’affiche du film The French Dispatch (2021) de Wes Anderson, aux côtés de Timothée Chalamet qui jouait son petit ami. Il y a pire…
Lyna Khoudri, une actrice très prisée, de Papicha aux Trois Mousquetaires
En 2023, Lyna Khoudri démontrait une nouvelle fois son talent dans Houria de Mounia Meddour, celle qui l’avait fait briller dans Papicha. Elle y incarnait une Algérienne devenue mutique après une agression qui réapprend à vivre grâce à la danse et à la sororité. Son aphasie ressemblait à la fois à un symbole des femmes qu’on a empêchées de parler, tout au long de l’Histoire, autant qu’à une parabole de l’Algérie, ce pays blessé qui s’est reconstruit après la guerre civile.
Cette année, l’héroïne de la série Carême était au Festival de Cannes pour présenter deux films : Les Aigles de la République de Tarik Saleh et 13 jours 13 nuits de Martin Bourboulon. Alors que ce dernier, inspiré d’une histoire vraie qui s’est déroulée à Kaboul, en 2021, autour de l’Ambassade de France, sort en salles le 27 juin, on a rencontré cette actrice intense et naturelle, que le cinéma s’arrache.
L’interview de Lyna Khoudri, à l’affiche du film 13 Jours 13 Nuits
Numéro : 13 Jours 13 Nuits s’inspire d’une histoire vraie : l’exfiltration, à Kaboul, en 2021, de milliers d’Afghans réfugiés dans l’Ambassade de France par le Commandant Mohammed Bida. Que connaissiez-vous de cet évènement ?
Lyna Khoudri : J’avais, comme tout le monde, je crois, vu ces images horribles et très violentes de gens qui s’accrochaient à des avions pour fuir Kaboul. Et j’avais trouvé ça trop dur à regarder. Donc, je n’avais pas creusé et surtout, je n’étais pas tombée sur l’histoire particulière de Mohammed Bida.
Vous avez déjà tourné dans quatre projets de Martin Bourboulon. Comment décririez-vous votre relation de travail ?
C’est un réalisateur que j’admire, qui a beaucoup d’exigence dans le travail et ça me plaît qu’il m’emmène toujours dans de nouvelles aventures ou dans des films de genres très différents. Il m’imagine dans des rôles auxquels je n’aurais moi-même jamais pensé. Donc c’est hyper flatteur et je suis honorée à chaque fois de travailler avec lui. Et c’est devenu un ami.
“Qu’est-ce que ça veut dire “quitter sa terre” ? Est-ce qu’il y a des frontières ? Ce sont des questions que je me suis posées.” Lyna Khoudri
D’ailleurs, vous avez aussi tourné plusieurs fois avec François Civil… Vous semblez très fidèle dans le travail…
Quand tu travailles avec quelqu’un et que ça se passe bien, tu as naturellement envie de réitérer. Ce sont des personnes que j’admire à la fois dans le travail et humainement. Pouvoir retravailler avec des gens que j’apprécie et avec qui j’aime travailler, c’est un plaisir.
Dans 13 Jours 13 Nuits, vous jouez, Eva, une humanitaire et interprète franco-afghane. Avez-vous des points communs avec elle ?
Oui, je me suis retrouvée dans cette histoire de déracinement, forcément, par mon vécu (Lyna Khoudri est née à Alger, ndlr). Qu’est-ce que ça veut dire « quitter sa terre » ? Que signifie appartenir à une terre ? Est-ce qu’il y a des frontières ? Est-ce qu’on peut être citoyen du monde ? Ce sont des questions que je me suis posée dans ma vie et que l’on retrouve chez Eva.
“Roschdy Zem ne te dira jamais : “Tu devrais plus faire ça plutôt que ça.”.”
Comment c’était de tourner avec Roschdy Zem ?
Travailler avec lui m’a appris beaucoup sur son humilité. Roschdy (Zem, ndlr) ne te dira jamais : “Tu devrais plus faire ça plutôt que ça.” Je l’admire en tant qu’acteur et en tant qu’humain, pour ses grands rôles, pour son talent et pour son parcours. Pour la personne qu’il est, tout simplement. C’est un acteur qui travaille beaucoup et qui cherche. C’est un vrai partenaire et quelqu’un d’exceptionnel.
Il y a une scène très intense dans le film où le personnage joué par Roschdy Zem et le vôtre se retrouvent face aux talibans pour négocier avec eux. Comment avez-vous appréhendé cette séquence ?
C’est le type de scène qui demande forcément plus de concentration. Il ne faut pas s’éparpiller. Après, on se laisse diriger par le réalisateur et on se laisse transporter par ses partenaires. Il y a les figurants, les costumes, le décor, le scénario et l’histoire qu’on se raconte qui jouent un rôle important. On se fait croire des choses en tant qu’acteur. On s’imagine des choses, comme lorsqu’on joue dans sa chambre d’enfant et qu’on y croit à 100 %. Après, il se passe quelque chose de l’ordre du hasard et de la magie. On ne se prépare pas vraiment à une scène comme ça. On la vit, on y croit, on y va et on essaie de tout donner. Mais c’est vrai qu’on appréhende des scènes comme celle-ci en se disant : “La semaine prochaine, on tourne la grosse scène !” On y pense la nuit.
“Au départ, je pensais que le métier d’actrice, c’étaient des strass et des paillettes. Ça me faisait rêver, mais ça semblait inaccessible.” Lyna Khoudri
Il y a aussi la scène où vous retrouvez votre mère (dans le film) pour la faire quitter Kaboul… Qui est très impressionnante…
Ouais, ça c’est aussi quelque chose qui se fait vraiment avec le partenaire. Cette scène est arrivée en fin de tournage et on avait créé un lien fort avec l’actrice Fatima Adoum qui joue ma mère. Donc quand je la retrouve et qu’elle tombe dans mes bras, il y a quelque chose qui se passe. Même si ça reste du cinéma et qu’il y a 700 figurants autour de nous.
Au Festival de Cannes 2025, vous avez aussi présenté un autre film : Les Aigles de la République… Vous y jouez une actrice égyptienne très coquette attirée par les paillettes…
C’est intéressant parce que le métier d’actrice fait rêver, et en même temps, il recèle beaucoup de secrets et ne se dévoile pas. J’ai longtemps cru que le métier d’actrice, c’était autre chose que ce que c’est réellement. C’est pour ça que d’ailleurs que je n’imaginais pas que je pouvais le faire. Je pensais que c’étaient des strass et des paillettes. Et quand j’ai compris que c’était un vrai métier et qu’il fallait une formation, je m’y suis intéressée en me disant, c’était peut-être possible. Car même si ça me faisait rêver, ça semblait inaccessible. Donc forcément, je sais que ça peut procurer ça chez certaines personnes qui ont envie de briller. On le voit beaucoup aujourd’hui avec les réseaux sociaux : la course à la célébrité gratuite. C’est ce qui m’a intéressée chez ce personnage-là : questionner cet aspect du monde d’aujourd’hui.
Les nombreux projets de Lyna Khoudri
On vous verra aussi prochainement dans le film Le Gang des Amazones avec Izïa Higelin et Laura Felpin…
C’est basé sur l’histoire vraie de cinq filles qui ont été surnommées Le Gang des Amazones par les médias. Ces jeunes femmes ont braqué des banques dans le sud de la France. Ça s’est passé dans les années 80 et 90.
Vous allez prêter votre voix à un livre audio Audible adaptant le livre Orgueil et Préjugés de Jane Austen, aux côtés de Lucas Bravo…
J’aime bien Orgueil et Préjugés. C’est un classique. Et j’adore le film avec Keira Knightley. Quand on m’a proposé ce projet, ça m’a tout de suite donné envie. En plus, c’est un livre audio. Et c’est un exercice que j’aime bien. Je l’avais fait pour Faïza Guène et son livre Kiffe Kiffe demain.
“Les grands cinéastes réalisent finalement toujours le même film.”
En 2023, vous retrouviez sur le film Houria la réalisatrice Mounia Meddour, pour laquelle vous aviez déjà joué, dans Papicha (2019). Qu’est-ce qui a changé entre temps ?
Nous étions déjà proches au moment de tourner Papicha, mais on se connaît davantage aujourd’hui. Donc c’est encore mieux de travailler ensemble. Il y a toujours beaucoup de préparation en amont de ses films et de discussions. Quand on venait de terminer Papicha, Mounia avait déjà presque fini le scénario d’Houria. Et elle avait déjà commencé à m’en parler. On a toujours eu envie de faire ce parallèle entre l’Algérie des années 90 – montrée dans Papicha – et celle aujourd’hui, vue dans Houria. Parce que l’Algérie des années 90, c’est le moment où j’y suis née et la période durant laquelle Mounia a grandi. Dans Houria, il y a des scènes tournées à Alger et d’autres à Marseille, qui ressemble beaucoup à Alger.
Le fait d’avoir eu un César pour Papicha a-t-il rajouté une pression supplémentaire sur vos épaules ?
Oui, surtout qu’on dit toujours que pour le deuxième film, il faut faire attention, que c’est souvent moins bien. Et Houria est le deuxième film de Mounia (après des court-métrages et des documentaires) et le deuxième que l’on tourne ensemble. On se dit que les gens vont nous attendre au tournant. Beaucoup de monde dit qu’Houria ressemble à Papicha mais la filiation était voulue. Il y a des thèmes communs comme la sororité et la résilience à travers un art (la mode ou la danse), ainsi que des clins d’œil appuyés.
Auxquels pensez-vous ?
Par exemple, il y a une scène d’Houria où j’ai un mètre de couturier autour du cou, comme dans Papicha. Je n’étais pas obligée de le faire, mais j’ai vu le mètre posé dans le décor et j’ai eu envie de le placer de la même manière, pour notifier visuellement ce lien entre les deux personnages. Et parce que je pense que tous les grands cinéastes réalisent finalement toujours le même film. Quand on regarde Pedro Almodóvar ou Abdellatif Kechiche, ce sont souvent les mêmes sujets qui reviennent. Leurs films se répondent.
“Pour le film Houria, j’ai pris presque huit mois de cours de danse.”
Comment vous êtes-vous préparée pour ce film dans lequel vous ne parlez plus après une agression ?
J’ai appris la langue des signes grâce à un prof que j’ai beaucoup observé. Mais lui était sourd-muet, ce qui est très différent du personnage d’Houria. J’ai parlé avec beaucoup de neurologues, de psys et d’orthophonistes qui nous ont gentiment donné l’accès de leurs consultations et à des documents confidentiels de gens qui ont récupéré la parole après une période d’aphasie et après un choc émotionnel. L’idée était de comprendre comment on perd la parole et comment on y revient. Quel est le chemin pour y arriver ? Cela passe par des comptines, la redécouverte de l’alphabet, beaucoup de petits exercices. J’avais besoin de revenir au stade zéro de l’apprentissage de la langue qui finalement ressemble beaucoup à celui d’un bébé.
Avez-vous, aussi, regardé certains films ?
Oui, j’ai regardé beaucoup de films comme La leçon de piano (1993), que j’ai dû voir trente fois et Sounds of Metal (2019), dans lesquels on voit des performances d’acteur et d’actrices qui ne parlent pas. Ça m’a beaucoup inspirée aussi.
Avez-vous appris à danser ?
Oui, j’ai pris presque huit mois de cours de danse. Les trois premiers mois étaient très intensifs. Je m’entrainais de 10h à 18h du lundi au vendredi. Il y avait une quinzaine de chorégraphies à inventer avec la chorégraphe, avec les compositeurs aussi, parce que la musique était intimement liée à la danse. J’ai surtout appris à monter sur pointes. C’était là, c’était la partie la plus dure, la danse classique. Il y a des choses qui nécessiteraient quinze ans de danse pour arriver à les réaliser comme les jetés, mais je tenais vraiment à ce qu’on voit sur pointes dans le film. Et c’est le cas, donc je suis contente.
“Sur certaines scènes du film de Wes Anderson, on a réalisé 70 prises avec Timothée (Chalamet, ndlr).” Lyna Khoudri
Avez-vous des points communs avec ce personnage ?
C’est ce qui fait qu’on se ressemble, c’est le fait qu’on est passionnées toutes les deux, elle, de danse et moi, de cinéma. Sinon, c’est vraiment une construction. Je ne suis pas danseuse, je n’ai pas perdu la parole et elle possède un courage que je n’ai pas. Elle décide d’arrêter de parler après un choc traumatique, ce qui demande énormément de courage. Je suis incapable de vivre tout ce qu’elle a vécu. Je l’aime énormément et je l’admire.
Le cinéma peut-il avoir les mêmes vertus cathartiques ?
Pas en tant qu’actrice, parce qu’au contraire, j’ai l’impression que je m’encombre à chaque rôle. Par contre, regarder des films me fait beaucoup de bien. Je me suis beaucoup construite aussi avec les films. Ils m’ont aidée à comprendre plein de choses aussi et à ouvrir des fenêtres sur des mondes différents, comme l’Asie ou l’Afrique. J’ai appris à découvrir des sociétés et des pays à travers le cinéma, à traiter des problèmes qui me concernaient en tant qu’ado et en tant qu’adulte. Le cinéma est pour moi un vrai reflet de la société et une manière aussi de cicatriser.
Est-ce que ça a été le cas du film Novembre qui parle des attentats ?
Quand je sortais du tournage de Novembre, en parlant avec les médias et les spectateurs, j’ai eu l’impression qu’il s’agissait en quelque sorte d’une thérapie de groupe. Le fait qu’il ait deux millions d’entrées prouve que quelque chose s’est passé. Les gens en avaient besoin. On a besoin d’aller au cinéma pour panser nos plaies et pour réfléchir. C’est pour ça que j’ai voulu faire du cinéma, parce que ça me faisait du bien de voir des long-métrages.
“Si le personnage ne fait pas avancer l’histoire, je n’y vois pas trop d’intérêt.” Lyna Khoudri
Comment-choisissez vous vos rôles ?
C’est difficile à expliquer. Au feeling. Ça va dépendre du scénario, de la rencontre avec un réalisateur ou une réalisatrice, de l’équilibre du personnage, à quel point il fait avancer l’histoire. Si le personnage ne fait pas avancer l’histoire, je n’y vois pas trop d’intérêt. J’ai besoin de participer activement à l’action, même si je n’ai qu’un petit rôle qui n’est pas au centre de l’intrigue, comme c’est le cas dans Novembre ou dans Les Trois Mousquetaires. Si ce n’est pas le cas, je me sens inutile et c’est désagréable.
Est-ce que d’autres critères sont cruciaux ?
C’est également un mix de choses. Quand je fais Buzz L’éclair, ce qui me plaît, c’est d’enregistrer une voix dans un Disney et qu’on me propose ce rôle-là. Aussi, si quelque chose ressemble trop à quelque chose que j’ai fait, je ne vais pas avoir la même envie. J’essaie, en tout cas, d’aller explorer plein de trucs différents et j’ai la chance qu’on me propose des rôles très variés.
Vous avez tourné dans The French Dispatch de Wes Anderson. Quel souvenir en gardez-vous ?
Les décors étaient particulièrement spectaculaires, avec des équipes plus grosses à la déco que dans les films français. Et des costumes impressionnants. Milena Canonero qui a travaillé sur ce film est une immense costumière. C’est à elle que l’on doit les costumes du Parrain (la troisième partie) et de Shining. Il y avait beaucoup de gens très talentueux sur le plateau mais aussi très humbles. Wes est une personne très simple, tout comme Bill Murray et Frances McDormand. Il régnait un vrai esprit de colo. On formait une famille. La différence avec les films français, c’est peut-être le nombre de prises. Sur certaines scènes, on a réalisé 70 prises avec Timothée (Chalamet, ndlr). En même temps, en France, des réalisateurs doivent en faire beaucoup aussi, à l’image d’Abdellatif Kechiche.
“Isabelle Adjani est un modèle pour moi.”
Y a-t-il une actrice qui est un modèle pour vous ?
Je dirais Isabelle Adjani. Quand on a une carrière incroyable comme elle, on porte en nous tous nos rôles. Donc, j’imagine qu’elle a du Camille Claudel, de la reine Margot, de l’héroïne de Possession et de l’Adèle H. en elle. Quand je la regarde aujourd’hui, je sais qu’il y a tout ça qui me traverse et je peux dire ça de De Niro, d’Al Pacino ou de Meryl Streep. Je crois que chacun de nos personnages reste. Et puis, Isabelle Adjani a été l’une des premières actrices françaises avec des origines algériennes à faire parler d’elle.
Vous êtes aussi ambassadrice de la maison Chanel…
Depuis que je suis actrice, j’ai certains privilèges qui sont ceux de pouvoir travailler avec une maison comme Chanel qui représente pour moi l’élégance ultime. Des maisons comme Chanel donnent le ton des saisons à venir. Les DA font cinq ou six saisons par an. Cela m’inspire beaucoup. Ce processus de création est tellement dingue. Il faut réinventer chaque saison, trouver de nouvelles idées, de nouvelles propositions et tout est toujours réalisé à la perfection. Et puis c’est un monde artistique intimement lié au cinéma. Chanel a toujours mis les actrices et le cinéma au centre de son histoire.
“Depuis que je suis ado, j’aime être bien habillée.”
Quelle importance revêt le vêtement pour vous ?
Les habits qu’on choisit de mettre, c’est quelque chose qu’on a envie de montrer au monde. Tous les matins, on choisit de se vêtir d’une certaine manière et de se rajouter quelque chose. Ce n’est pas anodin. On dévoile son humeur du jour. On s’exprime à travers ses looks ie et encore plus quand on crée un personnage. Il y a vraiment toute une réflexion autour de la bonne couleur, de la bonne ceinture. On essaie plusieurs choses pour raconter dans quel état se trouve le personnage à ce moment-là. C’est tout un truc.
Avant d’être actrice, quelle place occupait la mode dans votre vie ?
Depuis que je suis ado, j’aime bien être bien habillée. Et je n’aime pas quand les gens sont mal habillés (rires). J’ai toujours eu une garde-robe bondée. Et j’ai toujours claqué tout mon argent dedans. Avant d’être actrice, j’étais animatrice et j’allais tout le temps m’acheter des vêtements, des sacs, des paires de chaussures et faire les fripes. Je me souviens que quand j’étais au lycée, un professeur nous avait expliqués que l’Académie des beaux-arts comprenait la peinture, la sculpture, le cinéma ou encore la musique, mais pas la mode. Cela m’avait choquée. Je me suis dit : « On devrait faire une Académie de la mode pour interdire les gens de sortir mal habillés (rires). »
13 jours 13 nuits (2025) de Martin Bourboulon, au cinéma le 27 juin 2025.