9 (beaux) clips queer pour célébrer le mois des fiertés

This Hell (2022) de Rina Sawayama

La pop star, mannequin nippo-britannique et collaboratrice de Charli XCX Rina Sawayama, qui s’identifie comme bisexuelle et pansexuelle, place sa vie amoureuse au cœur de ses chansons pop délurées. Dans le clip coloré, fun et rock’n’roll de This Hell, elle épouse un homme et une femme en même temps, avant de fêter ça en grande pompe. La chanson country-pop parle des attaques envers la communauté LGBT proférées par les personnes conservatrices, ayant notamment des convictions religieuses.

Melt (2022) de Kehlani

Dans le clip romantique de son single Melt, tourné au Brésil, la chanteuse R’n’B américaine Kehlani filme son histoire d’amour, très sensuelle, avec la rappeuse 070 Shake (aujourd’hui en couple avec Lily-Rose Depp). Une façon d’officialiser, à ce moment-là, la rumeur de relation qui circulait depuis des mois à propose de ces deux artistes musicalement et visuellement des plus aventureuses.

Angel Baby (2021) de Troye Sivan

L’auteur-compositeur-interprète, acteur et ancien youtubeur australien Troye Sivan – à l’affiche de la nouvelle série sulfureuse The Idol – embrasse et caresse plusieurs hommes différents dans la vidéo suave d’Angel Baby. Un court-métrage à la fois hédoniste, provocant (notamment dans ses métaphores visuelles culinaires) et poétique qui contraste avec le titre du morceau.

Montero (Call Me By Your Name) (2021) de Lil Nas X

Le chanteur et rappeur américain Lil Nas X a pensé le clip de Montero comme une réponse aux remarques homophobes qu’il subissait depuis ses débuts dans la musique. Puisque certains bien-pensants, républicains et religieux lui ont signifié qu’il était le « suppôt de satan », il choisit de les provoquer avec une scène torride de lap dance avec le diable. Lors de sa sortie sur YouTube, cette vidéo culte a fait couler beaucoup d’encre, mettant les conservateurs dans un état d’apoplexie.

Crave (2021) de Years & Years  

Presque tous les clips d’Olly Alexander alias Years & Years exaltent une esthétique queer à la fois sexy et onirique. Dans Crave, l’icône électro-pop queer adoubée par Kylie Minogue, Elton John et Gaspar Noé se met en scène entourée de garçons dans une atmosphère moite, mi angélique, mi diabolique. Et on y retrouve une multitude de plans hautement symboliques (comme une scène avec un serpent aux connotations religieuses et sexuelles).

Fruit (2022) d’Oliver Sim

Le chanteur Oliver Sim, membre du trio synthpop The xx qui officie aujourd’hui en solo, flirte et embrasse un autre homme dans ce clip sublime réalisé par le cinéaste français Yann Gonzalez (Un couteau dans le cœur, Les Rencontres d’après minuit). À la fois élégant, sexy et émouvant, le petit film raconte l’histoire du chanteur gay qui se rêvait en pop star, enfant, sous le regard bienveillant de sa mère.

Die 4 You (2017) de Perfume Genius

L’auteur-compositeur-interprète américain Mike Hadreas alias Perfume Genius accompagne sa pop-folk baroque et intimiste de clips somptueux centrés sur le corps. Dans la vidéo de Die 4 You, il nous invite à le rejoindre dans un décor de théâtre décadent. On peut y voir le chanteur se livrant à une performance de danse lascive évoquant la Liza Minnelli de Cabaret (1972). Une prestation durant laquelle, pour mieux brouiller les frontières du genre, l’artiste, maquillé, arbore des vêtements « masculins » et « féminins » avec tout autant de grâce.

Marathon (2023) de Bilal Hassani

François Sagat, qui était déjà apparu dans le clip de Sevdaliza Bluecid, en 2017, ainsi que dans le long-métrage Homme au bain (2020) de Christophe Honoré, est le héros du clip de l’auteur de l’excellent Théorème (2022), Bilal Hassani, intitulé Marathon. Ce choix n’est pas un hasard car l’acteur a été l’un des premiers fantasmes adolescents du chanteur. Filmé par Alexis Langlois, réalisateur queer français âgé de 34 ans, dont les court-métrages remarqués rappellent l’esthétique trash de Gregg Araki et de John Waters, le petit film nous plonge dans une nuit d’amour entre Bilal Hassani et l’acteur porno spécialisé dans le X gay. Si la vidéo onirique et très hot montre un marathon charnel (en adéquation avec les paroles suaves et poétiques écrites par Bilal Hassani) qui alterne les positions sexuelles, le tout se fait dans la douceur et la tendresse.

It Must Change (2023) d’Anohni and the Johnsons

La géniale Anohni, prêtresse soul transgenre à l’origine Antony and the Johnsons est de retour en 2023. Et en grande pompe. Sous le nom d’Anohni and the Johnsons, elle a sorti il y a peu l’envoûtant  It Must Change, un single de soul luxuriante qui marche sur les traces de Marvin Gaye et d’Al Green, en y ajoutant une gravité supplémentaire contenue dans sa voix d’ange écorchée. Cette merveille annonce un nouvel album, My Back Was a Bridge For You to Cross, qui sera disponible le 7 juillet. Cerise sur le gâteau ? Le titre s’écoute avec les yeux, puisqu’il s’accompagne d’un clip montrant et magnifiant, en gros plan, Munroe Bergdorf, mannequin et activiste britannique qui est la première mannequin transgenre à avoir décroché un contrat avec L’Oréal au Royaume-Uni.