La sélection des restaurants à tester absolument à Paris en juin
Capitale culinaire et culturelle, la ville de Paris regorge de restaurants et de bistrots au concept innovant et aux plats surprenants. Difficile, donc, de s’y retrouver dans ce pêle-mêle d’adresses… Chaque mois, Numéro retient les lieux où réserver une table de toute urgence, pour un dîner entre amis comme pour une virée solitaire.
Par La rédaction.
La fine fleur de la gastronomie japonaise chez Marie Akaneya
Pourquoi ? Tapis dans un coin de rue de la place de la Madeleine, le restaurant Marie Akaneya fait partie de ces rares adresses parisiennes au concept si inédit qu’il n’en existe nulle part ailleurs. Au sein de sa décoration à l’atmosphère intimiste et relaxante, le lieu invite ses convives – c’est-à-dire les quelques chanceux qui seront parvenus à décrocher une table – à la découverte de la gastronomie japonaise au travers de trois menus pointus, où se croisent autant de plats traditionnels que de mets d’exception. De son savoureux hotpot de légumes et de champignons avec sa sauce Mentzuyu, à ses edamame grillés, en passant par son délicieux dessert de Crown Melon de Fukuroi (seul établissement en France où l’on peut le déguster), chaque service surpasse le précédent, dans une explosion de saveurs et de découvertes qui fait voyager ses invités aux quatre coins du pays du soleil levant.
Notre plat préféré ? Chaque menu possède en point commun un plat à base de bœuf de Matsusaka, l’une des viandes wagyu les plus réputées et les plus chères au monde, et que l’on ne peut déguster qu’ici, chez Marie Akaneya, unique restaurant implanté hors du Japon à la proposer à sa carte. Un met si tendre et exceptionnel, qu’il vaut à lui seul le détour !
L’adresse ? Restaurant Marie Akaneya, 12 Rue Godot de Mauroy, Paris 9e.
Un dîner d’inspiration britannique au Public House de Paris
Pourquoi ? Première adresse parisienne du célèbre chef britannique Calum Franklin, le restaurant Public House, implanté dans une rue calme du quartier de l’Opéra, promet d’attirer foule. Sa façade, semblable à celle d’un pub londonien – porte en bois, bacs à fleurs, plaques de verre inscrites à la feuille d’or – invite à une expérience inédite dans la capitale : goûter à la nourriture anglaise, longtemps boudée par les Français. Un préconçu que cette nouvelle adresse entend ainsi pulvériser au gré de ses tourtes au homard ou au bœuf cuit à la Guinness, spécialités du cuisinier surnommé “The Pie King” dans son pays natal. Au sein d’une décoration signée Laura Gonzalez, le restaurant se déploie sur trois étages, entre carrelage graphique et coloré, banquettes à carreaux et larges baies vitrées baignant de lumière ces espaces chaleureux.
Nos plats préférés ? On y déguste autant un délicieux Fish and chips, qu’une traditionnelle English triffle ou encore un appétissant Scotch egg, cuisiné avec un boudin noir basque et un œuf bio. Le meilleur du terroir français, revisité à l’anglaise.
L’adresse ? Restaurant Public House, 21 rue Daunou, Paris 2e.
Un menu aux influences basques et méditerranéennes au restaurant Halo
L’adresse ? Restaurant Public House, 21 rue Daunou, Paris 2e.
Pourquoi ? Au rez-de-chaussée, le restaurant à la décoration minimaliste, surplombé par une belle verrière, propose une cuisine gourmande signée du chef Victor Blanchet, qui mélange allègrement influences basques et méditerranéennes.
Le plus ? Le lieu accueille aussi un concept-store avec une offre pointue de marques tournées vers une mode responsable et circulaire. Au sous-sol, un speakeasy à l’ambiance pop donne sur une salle privatisable pour des dîners intimistes illuminés de chandeliers.
L’adresse ? Restaurant Halo, 12 rue Saint-Sauveur, Paris 2e.
Une aventure en hommage au terroir au restaurant Géosmine
Pourquoi ? Moins d’un an après son ouverture, le restaurant du jeune chef Maxime Bouttier se voit décoré de sa première étoile. En hommage au terroir, les abats trouvent ici une délicatesse surprenante. Avec une attention absolue portée à la saisonnalité, il rassemble autour de lui quelques producteurs, pêcheurs et vignerons triés sur le volet, et propose une carte de vins biodynamiques et naturels, aussi personnelle et subtile que ses plats.
Nos plats préférés ? Dans l’assiette règne en maître le goût du chef sarthois pour une nature brute : ventrèche de thon rouge, fondante et relevée d’une pointe de curry, avec caviar et sarriette, ou encore saint-pierre aux asperges blanches croquantes à la sauce maltaise au citron noir d’Iran…
L’adresse ? Restaurant Géosmine, 71 rue de la Folie-Méricourt, Paris 11e.
Le Bar des Près Montaigne : la toute nouvelle adresse de Cyril Lignac à Paris
Pourquoi ? Après Saint-Germain-des-Prés et Londres, Cyril Lignac inaugure, dans le Triangle d’or parisien, la troisième adresse de son célèbre Bar des Prés. Une fois encore signé du Studio KO, le décor glamour et intimiste, où le bois d’acajou rencontre le marbre jaune et des tissus brodés de plumes de paon, invite à profiter d’une carte courte où le poisson cru est à l’honneur (mais pas que !).
Nos plats préférés ? Les sushis, makis et sashimis préparés minute, rouleaux californiens et petits plats divins à l’image des asperges vertes de Provence au miso. Sans oublier les cocktails et les desserts – des valeurs sûres de la maison.
L’adresse ? Restaurant Le Bar des Près Montaigne, 21 rue Bayard, Paris 8e.
The Coal Club repense le bar à chicha en plein cœur du Triangle d’or
Pourquoi ? The Coal Club se dresse depuis quelques semaines rue du Colisée, dans le VIIIe arrondissement de Paris, en plein cœur du Triangle d’or. À première vue il pourrait s’agir d’un speakeasy contemporain, ces bars à cocktails chics qui reprennent les codes de la Prohibition. Mais le twist ne tient pas seulement au bar où le mixologue s’autorise quelques excentricités bienvenues. Si la clientèle est aussi hétéroclite, c’est parce que, sur l’enseigne, un volute de fumée a remplacé une lettre. Au premier étage de l’établissement, on trouve un club privé accessible sur réservation. Avant d’y accéder, il faudra inévitablement passer par le rez-de-chaussée. Ici, le cabinet d’architecture d’intérieur Liautard and the Queen a opté pour la tapisserie Arte, la marqueterie de marbre ou encore le bois Ébène de Macassar. The Coal Club a opté pour une pratique populaire chez les nobles de la haute société indienne du XVIe siècle : fumer du tabac au narguilé. L’utilisation de la pipe à eau remonte à l’Égypte ancienne où l’on utilisait des vases à chicha pour fumerà l’aide de tuyaux en bronze ou en roseau. Plus tard, la pratique sera démocratisée par l’empereur moghol Akbar le Grand – à ne pas confondre avec l’empire mongol –, dans l’Inde du prince Babur, en 1526. La chicha est alors utilisée lorsde cérémonies religieuses ou de rencontres importantes jusqu’à devenir un véritable rituel. Celui qui rassemble les amis, un symbole de l’hospitalité et de la générosité des peuples de la région.
Nos plats préférés ? The Coal Club a donc été pensé dans la pure tradition de ces cafés chichas ancestraux. Mais il lorgne différentes inspirations, misant sur une cuisine de partage – des côtes méditerranéennes au Moyen-Orient – tout en osant certains classiques des grands hôtels. Il faudra bien satisfaire tout le monde. Au menu, du caviar, du saumon, du bar, du veau, un carpaccio de légumes, un trio de houmous ou encore une sélection de ceviche.
L’adresse ? Restaurant The Coal Club, 25, rue du Colisée, Paris 8e.