29 sept 2022

Romantisme et fantaisie au défilé Rochas printemps-été 2023

Dans le hall des Folies Bergère, Charles de Vilmorin a dévoilé sa troisième collection pour la maison Rochas, entre volumes romantiques et chaussures fantaisistes.

Si le jeune créateur Charles de Vilmorin nous a habitués à l’extravagance de ses premières créations, que ce soit pour son propre label ou à la direction artistique de Rochas qu’il a prise en 2021, il propose avec cette troisième collection pour la maison française des vêtements dans lesquels se projeter plus aisément. Mais il ne faut pas s’y tromper : les silhouettes fantaisistes ornées de volumes et imprimées des dessins du créateur, au trait précis devenu reconnaissable entre mille, restent fidèles à l’ADN de ce dernier. Optant pour une palette restreinte mais réveillée par quelques couleurs percutantes – du rose, du bleu et du vert au milieu du blanc et du noir –, Rochas dévoile des vêtements dont la coupe oscille entre inspirations romantiques et silhouettes plus classiques. Dans le hall des Folies Bergère et son sol bleu nuit se sont ainsi côtoyées des jupes à cerceaux transparentes, des chemisiers froncés à plusieurs rangées de volants, mais aussi des jupes-tubes et des ensembles de costume oversize.

 

Parmi les points forts de cette nouvelle collection, de nombreux se trouvent aux pieds des modèles. Dès les premiers looks, les silhouettes marquent les esprits par leurs chaussures, auxquelles Charles de Vilmorin semble avoir accordé une attention toute particulière, laissant libre cours à son imagination prolifique. Sur des bottes en tissu bleu, il imprime ainsi ses dessins floraux et végétaux tout en courbes et en arabesques ; la forme des sandales à plateformes noires, vertes ou bleues, reprend les mêmes ondulations que l’on trouve sur les volumes de ses vêtements, épousant le pied tout en le maintenant par de grands lacets remontant jusqu’aux genoux. Sans oublier ses bottes ultra-moulantes se prolongeant en collants, que le créateur perche sur de fabuleux talons en résine transparente dans lesquels des roses rouges ont été enfermées. Un détail presque aussi poétique que le texte d’Arthur Rimbaud (1854-1891), choisi par le créateur pour présenter son défilé : “J’ai embrassé l’aube d’été. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit. (…) Au réveil, il était midi.