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Kristen Stewart
Née le 9 avril 1990 à Los Angeles, Kristen Stewart grandit dans une famille de cinéma. Très tôt, elle choisit le jeu comme mode d’expression. Après quelques rôles confidentiels, elle se fait remarquer dans Panic Room (2002) face à Jodie Foster. Pourtant, ce n’est qu’en 2008 qu’elle accède à la célébrité mondiale grâce à la saga Twilight, où elle incarne Bella Swan.
Les débuts de Kristen Stewart
Si Twilight la propulse au rang de star, l’artiste refuse de s’enfermer. Dès la fin de la franchise, elle s’oriente vers le cinéma d’auteur. Elle collabore avec Olivier Assayas (Sils Maria, Personal Shopper), Kelly Reichardt (Certain Women), Pablo Larraín (Spencer), révélant une intensité troublante. Sa manière d’habiter les silences, de suggérer plutôt que démontrer, bouleverse les codes hollywoodiens.
Kristen Stewart : Une actrice engagée
Elle incarne une nouvelle forme de célébrité. Elle fuit les tapis rouges convenus, assume son androgynie, défend ouvertement la cause LGBTQ+. Ses rôles, souvent ambigus, l’imposent comme une figure queer majeure du XXIe siècle. Elle ne joue pas les personnages : elle les décale, les altère, les approfondit. Ainsi, chaque projet devient une prise de position esthétique et politique.
Films d’auteur, réalisation, présence affirmée à Cannes
En mai 2025, Kristen Stewart a une nouvelle fois captivé la Croisette avec deux projets artistiquement contrastés. D’un côté, elle poursuit sa mue de réalisatrice avec The Chronology of Water, adaptation libre du récit de Lidia Yuknavitch, dont la sortie est prévue fin 2025. De l’autre, elle prolonge sa trajectoire d’actrice radicale : déjà remarquée en 2024 dans Love Lies Bleeding de Rose Glass, elle y incarnait une coach de musculation prise dans une spirale passionnelle et violente. À Cannes, son aura singulière s’impose — entre intensité viscérale et discrétion insaisissable. Une artiste qui, sans jamais chercher l’effet, redéfinit la tension entre force et fragilité.
Une esthétique maîtrisée, un style affirmé
Sur le plan visuel, Kristen Stewart s’impose également comme une icône de mode. Elle est ambassadrice Chanel depuis 2013. Sur tapis rouge, elle privilégie la dissonance chic : costumes revisités, robes graphiques, coupes franches. Elle transforme chaque apparition publique en geste artistique. Ce goût du contre-pied la distingue dans un paysage souvent lisse.
Une voix générationnelle en devenir

Rares sont les actrices à avoir su transformer une adolescence médiatisée en parcours d’avant-garde. Kristen Stewart ne cherche pas la perfection. Elle creuse les failles, assume la complexité, refuse les étiquettes. En 2025, elle incarne une idée nouvelle de la star : libre, punk, lettrée. Elle tourne peu, mais chaque choix compte. Loin du bruit, elle impose sa singularité par la densité, le regard et l’absence d’effets.
Et demain ?
Kristen Stewart poursuit une trajectoire unique. Elle ne court pas après les rôles, mais les façonne à sa mesure. Conjointement, elle développe des projets d’écriture et de mise en scène, notamment dans l’adaptation de The Chronology of Water. Elle ne suit pas la mode : elle l’anticipe. Elle ne séduit pas : elle dérange. Et c’est précisément là que réside sa puissance.