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Gal Gadot
Depuis le succès du film Wonder Woman en 2017, l’actrice israélo-américaine Gal Gadot enchaîne les tournages de thrillers d’espionnage, incarnation de l’héroïne badass, silhouette athlétique, sourire angélique et performance héroïque à l’appui.
Publié le 17 août 2023. Modifié le 8 août 2025.

Du mannequinat au cinéma : le destin tout tracé de Gal Gadot
Née en 1985 à Petah Tikva (Israël), Gal Gadot fait ses premiers pas sur la scène mondiale en tant que mannequin, captivant les photographes par son élégance et sa beauté naturelle, et posant ainsi pour de nombreux médias et marques israéliens. À ses 18 ans, elle est élue Miss Israël et concourt par la suite pour Miss Univers, poussée par sa mère. Mais elle ne se qualifie pas parmi les quinze finalistes, sabotant volontairement sa compétition en prétendant ne pas savoir parler anglais, en arrivant en retard à chaque étape et en se présentant la plupart du temps démaquillée… Afin de pouvoir poursuivre une toute carrière : devenir actrice.
La jeune Gal Gadot déménage alors à Hollywood et s’appuie sur sa récente notoriété de mannequin pour obtenir des auditions. C’est finalement la franchise Fast and Furious qui lui offre sa première chance dans l’industrie cinématographique en lui confiant le rôle de Gisele Harabo dans son quatrième film (2009). Ce rôle de femme fatale intrépide révèle ses compétences d’actrice et ses aptitudes athlétiques (elle réalise elle-même la plupart de ses cascades) et lui ouvre les portes du cinéma.

“Wonder Woman” ou la consécration de Gal Gadot
Après avoir tourné dans trois autres volets de Fast and Furious (5, 6 et 7), Gal Gadot obtient son premier grand rôle huit ans plus tard, en 2017, en endossant l’armure de l’héroïne de DC Comics Wonder Woman. Véritable succès à travers le monde (821,8 millions de dollars de recettes), le film propulse la carrière de l’actrice israélo-américaine qui devient alors indissociable de son interprétation emblématique de Diana Prince et du girl power que celle-ci reflète, se transformant en un modèle de puissance féminine pour des millions de spectateurs.
Si le second opus de Wonder Woman, sorti en période de crise sanitaire en 2020, ne fait pas trembler le box-office, Gal Gadot profite des années qui suivent pour diversifier sa carrière et enchaîner les tournages de thrillers d’action, genre dans lequel elle se distingue progressivement, jusqu’à devenir incontournable : Criminel : un espion dans la tête (2016), Les Espions d’à côté (2016), Red Notice (2021)…

Gal Gadot, nouvelle star incontournable des thrillers d’action ?
Mais, ces derniers mois, le choix de ses derniers rôles provoque de nombreuses polémiques. Première en date, l’annonce du prochain film sur la mythique Cléopâtre (prévu pour 2025), interprétée par l’actrice israélienne, divise la toile. Une partie des internautes estime en effet que les producteurs auraient dû lui préférer une actrice arabe ou noire.
Plus récemment, c’est l’annonce du retour de Gal Gadot au sein de la franchise Fast & Furious (alors que son personnage avait disparu depuis 2013) qui remue les critiques de cinéma. Certains lui reprochent un éternel recommencement dans le choix de ses rôles, appuyé par les rumeurs d’un troisième volet de Wonder Woman, sous-entendues par l’actrice lors d’une récente interview, mais démenties pour le moment par DC. En tout cas, si l’appétit de Gal Gadot pour les thrillers d’action est indéniable, celui-ci semble lui réussir : la star enchaîne les succès et les gros cachets, jusqu’à son dernier film Agent Stone, qui se classe à la première place des films vus sur Netflix depuis une semaine.
Entre succès populaire et réception critique
Cependant, ces polémiques soulignent une tension croissante entre reconnaissance grand public et exigence de renouvellement artistique. Car si Wonder Woman a offert à Gal Gadot une aura mondiale, ses choix récents interrogent sur la direction qu’elle souhaite donner à sa carrière. D’un côté, elle reste une figure incontournable du blockbuster international. De l’autre, certains observateurs regrettent un manque de prise de risque ou d’exploration de rôles plus nuancés. Cette dualité nourrit les débats : faut-il privilégier la popularité ou la profondeur ?
Un potentiel de réinvention encore intact
Pourtant, malgré ces critiques, Gal Gadot conserve une capacité à incarner des figures fortes, charismatiques et fédératrices. Elle a d’ailleurs produit plusieurs projets, dont Heart of Stone, avec l’ambition affirmée de développer des rôles féminins d’action portés par des femmes. En parallèle, elle multiplie les apparitions médiatiques en faveur de la représentation et de l’empowerment, tout en s’impliquant dans l’écriture de certains scripts. Cette évolution vers la production témoigne d’un désir croissant de contrôle créatif. Si elle parvient à dépasser les clichés et à s’approprier des récits plus audacieux, elle pourrait retrouver une place stratégique dans le paysage cinématographique actuel, à mi-chemin entre star-system et conscience contemporaine. À condition, bien sûr, d’accepter de sortir des sentiers battus. Mais c’est précisément dans cette zone d’inconfort — entre repositionnement artistique et audace narrative — que réside peut-être son avenir le plus prometteur.