Le défilé Ferragamo en 3 détails séduisants

Par Camille Bois-Martin.

Maximilian Davis puise dans les années 20

Chaque saison, Maximilian Davis, directeur artistique de Ferragamo depuis 2022, dévoile une collection aux inspirations très recherchées et spécifiques. Si, pour l’automne-hiver 2025, il revisitait par exemple l’univers de Pina Bausch, son défilé printemps-été 2026 s’ancre, lui, quelques décennies plus tôt.

Plus précisément dans les années 20 : une période importante pour la maison de mode italienne, fondée en effet Salvatore Ferragamo au cours de cette période d’effervescence culturelle. Retour sur cette collection en trois détails séduisants et caractéristiques des Années folles.

Les robes droites du défilé Ferragamo

Au cours des années 20, le milieu de la mode (comme celui des arts) se transforme. En particulier le vestiaire féminin, qui se libère notamment des corsets, jupons et autres vêtements restrictifs, au profit de looks plus affriolants et, disons-le, festifs. Quand on pense aux Années folles, on pense en effet à ces images de femmes en robes droites, parées de franges, de volants ou de broderies, accessoirisées d’un bandeau sur le front… Des looks à la fois influencés par l’Art déco et par cet esprit de liberté post Première Guerre mondiale qui traverse alors la société occidentale.

Ainsi retrouve-t-on au sein de cette collection printemps-été 2026 tous les codes de cette période : des robes à la coupe droite, des hanches marquées par des ceintures ou par des jeux de matières, des silhouettes sculpturales et de gros accessoires (comme ici avec de larges bracelets, un sac à main à franges coloré). Mais, une image en particulier a inspiré Maximilian Davis pour ce défilé Ferragamo : une photographie de l’actrice Lola Todd, trouvée dans les archives de la maison. Elle y prend la pose avec une robe léopard, typique de cette décennie caractérisée par l’exploration des motifs et des tissus exotiques. Un détail dont on retrouve en effet de nombreuses occurrences sur des robes en satin de soie, sur lesquelles l’imprimé animal semble se fondre…

Le retour des escarpins “cage” Ferragamo

Lorsque Salvatore Ferragamo fonde sa maison de mode en 1927, il commence par chausser les plus grandes stars de l’époque, sur les plateaux de tournage comme pour le quotidien. Un produit incontournable pour la marque, que Maximilian Davis remet donc au goût du jour, tout en conservant l’esthétique très Art déco de l’accessoire. Sur le podium tapissé de gris, on pouvait en effet observer le retour des escarpins “cage” : un motif en cuir croisé et à bout pointu, très rétro, lancé au cours de cette décennie par la marque.

Le modèle est ici réinventé en version mule, avec un talon en forme de S – une subtile référence aux initiales du fondateur. Aux pieds des mannequins apparaissaient également d’autres types de mules, à l’image de celles en satin brodé de perles, assorties à des robes nuisettes, on ne peut plus vintage.

Des franges sur toutes les silhouettes du défilé

Autre détail emblématique des années 20 : les franges. Portées par les flappers (ou garçonnes en français) – ces jeunes femmes qui dansaient le charleston –, les franges sont en effet une ornementation incontournable de cette décennie. Ce qui n’a, évidemment, pas échappé à Maximilian Davis. Il les convoque en effet sur la majeure partie des silhouettes de ce défilé Ferragamo printemps-été 2026.

Les franges ornent le buste d’une robe ou font office de décoration en bout de manche. Elles recouvrent ici une minaudière, ou ornent là une ceinture portée sur les hanches. Mieux : elles composent la moitié d’une jupe ou d’une robe. Bref, elles sont parties intégrantes de cette séduisante collection, qui réinvente ainsi les Années folles au gré d’un vestiaire moderne et maîtrisé – à l’image de la maison de mode italienne.

Tous les looks du défilé Ferragamo printemps-été 2026