Marie-Agnès Gillot clôture en beauté le défilé Charles de Vilmorin

Les étranges créatures du défilé Charles de Vilmorin

Pour son nouveau défilé haute couture, Charles de Vilmorin plonge ses invités dans la pénombre de la large salle de réception de la Compagnie 1837, au dessus de la gare Saint Lazare. Ici, aucune lumière du jour ne pénètre, remplacée plutôt par des spots rouges et des jeux d’éclairage stroboscopiques.

Sur le parquet vitré s’élancent alors une ribambelle de silhouettes étranges. Ornant leurs épaules, le sommet de leur tête ou même leur ventre, de larges coiffes ou des chapeaux XXL en plumes ou à franges succèdent à des accessoires surréalistes, entre masque animal et accessoires tentaculaires. À leurs pieds, les modèles les plus iconiques de la maison Carel (des bottes à plateforme aux babies) se recouvrent des motifs colorés et féériques, signatures du jeune créateur Charles de Vilmorin.

Marie-Agnès Gillot clôture cette surprenante procession haute couture

Emprisonnées dans des corsages, les mannequins du défilé haute couture déambulent les bras collés le long du corps, titubant de droite à gauche sur le podium et interagissant de temps à autres entre eux. Une étrange procession, qui transforme les créations couture de Charles de Vilmorin en créatures extravagantes, à mi-chemin entre les poèmes d’Edgar Allan Poe et les contes de Lewis Carroll.

Ainsi Suzi de Givenchy apparaît-elle dans une robe écarlate aux coutures surbrodées de plumes, tandis que l’actrice Noémie Lenoir observe les premiers rangs d’un regard menaçant, yeux écarquillés, et coiffée d’un large chapeau tentaculaire…

Clôturant cet univers sombre et fantasmagorique, la danseuse étoile Marie-Agnès Gillot s’élance sur le podium en courant, emprisonnée dans un taffeta de soie transparent orangé. Au gré de sa chorégraphie, le tissu s’envole ou s’enroule autour de son corps, et emporte les invités dans un instant poétique mémorable – à l’image de cette nouvelle collection de haute couture.