L’interview mode et style de Laetitia Casta
Actrice, mannequin et icône, Laetitia Casta incarne depuis trente une certaine vision de la beauté, tout en naturel et sensualité. Un charme solaire qui a séduit la marque de maillots de bain italienne Calzedonia, dont Laetitia Casta devient la première égérie française. L’occasion de discuter mode, style, théâtre et cinéma.
Par La rédaction.
Numéro : Quel votre style au quotidien ?
Laetitia Casta : Je dirai que mon style est assez simple, j’aime porter des vestes en cuir et de beaux pantalons en jean dans un esprit un peu 80’s.
Quel type de looks aimez-vous porter pour un tapis rouge ?
J’aime que mes looks soient toujours différents, et je choisis souvent un style à l’opposé du précédent. Parfois je vais oser une tenue très audacieuse et, la fois suivante, une robe beaucoup plus classique. J’aime l’idée de surprendre à chaque fois. Et puis il faut jouer le jeu du tapis rouge, y aller à fond !
Certains looks que vous avez arboré sur un tapis rouge, vous ont-ils particulièrement marquées ?
Il y a évidemment toutes les créations d’Yves Saint Laurent. Et aussi je me rappelle d’une robe rouge Alexander McQueen que j’ai porté à Cannes en 2018.
Parmi tous les personnages que vous avez incarnés au cinéma, lequel a selon vous le meilleur style ?
J’ai beaucoup aimé les costumes de Philomène dans le film L’Incroyable histoire du Facteur Cheval (2017). ainsi que cette lumière bleue qui s’impose à l’écrant au fur et à mesure de l’histoire.
Et celui qui avait, selon vous, le pire look ?
Sans aucun doute celui de Marianne dans la pièce de théâtre Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman [dans une mise en scène de Safy Nebbou en 2017 et 2018]. Son style bourgeois, en particulier son pantalon marron, affiche une réelle volonté d’effacer toute beauté ou féminité du personnage.
En tant qu’actrice, à quel point les costumes sont-ils importants pour construire un personnage ?
C’est primordial pour moi, d’autant plus car je viens de l’industrie de la mode. Pour moi, c’est d’ailleurs la première étape pour travailler un rôle. Donc, j’accorde beaucoup d’importance aux costumes, aux matières et aux détails des vêtements que je vais porter à l’écran ou sur scène.
Y a-t-il un vêtement que vous n’oseriez jamais porter ?
Franchement, j’ai tout porté. Enfin, si vous entendez “oser”, dans le sens de mauvais goût, il n’y a rien qui me fasse peur. Car depuis le début de ma carrière, j’ai vraiment tout vu, memes les créations les plus extrêmes. Finalement, je suis assez désinhibée quand il est question de mode, ceci dit, je ne me verrai pas porter un pantacourt.
Vous êtes aujourd’hui la première égérie française de la marque italienne de maillots de bain Calzedonia.
Par le passé, j’ai souvent travaillé avec des marques accessibles comme Calzedonia, par exemple avec les Galeries Lafayette ou alors qui n’avaient jamais vraiment eu d’égérie. Pour moi, ce n’est pas nouveau. Et d’ailleurs, quand je collabore avec une marque, j’aime avoir la liberté d’inventer et d’apporter mes idées. Ce fut le cas avec Calzedonia, c’est pourquoi je suis très heureuse de les rejoindre.
Quel est votre modèle préféré au sein de cette collection Modern Luxury dédiée au marché français ?
Je trouve que les maillots de bain deux pièces décorés de motifs tie-and-dye et zèbre sont vraiment très sympas pour l’été. Et bien sûr, j’aime beaucoup le maillot une pièce noir, classique et élégant.
On a souvent reproché aux industries de la mode et du cinéma leur manque de représentation et diversité…
Pour ma part, j’ai eu la chance de commencer ma carrière aux côtés de Jean Paul Gaultier qui, dès ses débuts faisait des castings de rue et choisissait des mannequins pour leurs personnalités et ce qu’ils incarnaient.
C’est pour cela que vous avez toujours refusé de vous plier aux diktats de la mode…
J’ai assumé mes formes et j’ai eu énormément de chance de pouvoir m’imposer telle que j’étais avec des mensurations qui n’étaient pas celles exigées. Mais je ne faisais pas beaucoup de défilés, j’étais une exception et il fallait créer des vêtements sur-mesure. Aujourd’hui les choses ont quand même changé et on voit sur les podiums des femmes avec plus de formes.
Ainsi que des mannequins plus âgées, qui sont davantage des femmes que des adolescentes.
Je trouve que le retour sur les podiums des mannequins de ma génération est formidable. C’est très bien qu’il y en ait pour tous les goûts. Regardez Isabella Rossellini, elle est de nouveau égérie de Lancôme [l’actrice italienne a renoué avec la marque de beauté en 2016 à l’âge de 63 ans, ndlr] et c’est magnifique, ça raconte une histoire et ça fait rêver ! On s’identifie à cette femme, pour tout ce qu’elle représente et pas uniquement pour son physique.
Pourquoi avoir débuté une carrière au cinéma ?
Pour être honnête, j’ai commencé le cinéma afin de ne pas me regarder et j’avais l’impression que c’était plus profond. Ce qui est faux en réalité, je dirai que le théâtre a finalement répondu à cette quête de profondeur, d’exigence et de vérité.
A cause de la proximité entre les acteurs et le public ?
Oui ! Au théâtre, quand on joue, il y a une vraie prise de risque.
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