Elie Saab célèbre son anniversaire avec un défilé grandiose à Riyad

Riyad, future capitale de la mode ? Les ambitions du défilé Elie Saab

Lorsqu’Elie Saab fonde sa marque éponyme à Beyrouth, en 1982, le Liban est déjà plongé depuis plusieurs années dans le chaos. “Dans le tumulte de la guerre, j’ai créé un monde de beauté, explique-t-il. Puis je l’ai amené, avec gratitude, partout où des opportunités s’offraient à moi.”

C’est à Riyad, le 13 novembre 2024, que le couturier a célébré cette semaine les 45 ans de sa maison avec un défilé anniversaire magistral, “Les 1001 saisons d’Elie Saab”, comportant pas moins de 300 silhouettes.

Absolument grandiose et spectaculaire, l’événement livrait un concentré du glamour inimitable de la maison, appuyé comme toujours par le savoir-faire inouï de ses ateliers. Portée à son climax, la féérie des défilés que le couturier présente habituellement à Paris dans le cadre de la semaine de la haute couture, prenait une envergure nouvelle dans un contexte en tous points exceptionnel.

“L’événement puisait sa créativité dans l’essence même de la culture arabe, dans son âge d’or marqué par l’excellence intellectuelle et l’innovation.” Elie Saab

Le projet s’inscrivait en effet au cœur de l’initiative Vision 2030 lancée par le roi Salmane ben Abdelaziz Al-Saoud et le prince héritier Mohammed ben Salmane, visant à faire de Riyad une capitale majeure de la culture. Dans la capitale saoudienne où tout est fait pour encourager l’essor de la mode – avec la création d’une Fashion Week à Riyad et un grand nombre de projets mettant en valeur la créativité locale –, le défilé grandiose d’Elie Saab envoyait un véritable message au monde.

“L’événement puisait sa créativité dans l’essence même de la culture arabe, dans son âge d’or marqué par l’excellence intellectuelle et l’innovation”, explique ainsi le couturier qui a exprimé, à plusieurs reprises, son attachement à cette culture et son désir d’inspirer la nouvelle génération de créateurs qui en sont issus.

L’apparition époustouflante de Céline Dion au défilé Elie Saab

Bien plus qu’un défilé, c’est un show époustouflant qu’a livré Elie Saab pour le festival Riyadh Season. Aux mannequins se mêlaient des stars internationales de la musique dont les performances ont ravi le public : Jennifer Lopez ou encore Camila Cabello se sont partagé la vedette, aux côtés de la chanteuse libanaise Nancy Ajram et d’Amr Diab, acteur et chanteur égyptien.

Le clou du spectacle ? L’apparition de la chanteuse Céline Dion sur le podium, qui concluait le défilé de façon inoubliable : la star interprétait pour l’occasion ses hymnes The Power of Love et I’m Alive, dans une version inédite incluant des arrangements d’esprit oriental.

La diva portait pour cette occasion très spéciale une robe sirène brodée assortie à une cape, qui sublimait sa performance. Sur le podium, les top models les plus iconiques – Maria Carla Boscono, Eva Herzigova, Helena Christensen, Alek Wek – avaient précédé la star.

Halle Berry, Monica Bellucci… Une pluie de stars… et de paillettes pour le défilé Elie Saab

Au premier rang, les actrices Halle Berry et Monica Bellucci créaient elles aussi la sensation. Fusionnant la mode et l’entertainment, le défilé au format magistral avait été orchestré par la chorégraphe Blanca Li, connue pour sa capacité unique à mélanger les styles et les registres avec audace.                  

Comme un manifeste, les silhouettes du défilé mettaient les techniques savantes propres aux ateliers d’Elie Saab, au service d’un glamour contemporain à l’effet wow assuré. La fascination plus que jamais actuelle pour les tenues de tapis rouge, y trouvait une véritable raison d’être. Au fil des trois-cents passages, s’affirmait en effet la capacité du couturier libanais à lier les traditions orientales et l’histoire de la mode occidentale, à porter le luxe à un comble du raffinement qui incarne, aux yeux du public mondial, un véritable rêve éveillé.

Les robes Elie Saab, entre bijoux de haute couture et glamour contemporain

Des traînes, des capes redoublaient souvent les robes pour créer une féérie intemporelle évoquant aussi bien un conte de fées, que les moments les plus iconiques du Festival de Cannes. Les silhouettes monochromes déclinaient une palette élégante, ivoire, champagne, bleu nuit, noir et argent. Les ornements que le couturier maîtrise à la perfection, travaillaient la brillance en all over (dans un splendide pantalon à sequins noirs assorti d’un bustier) ou par touches. Les cristaux, les paillettes, sublimaient des robes fourreaux dignes de l’âge d’or hollywoodien.

Les plumes créaient des volumes vaporeux et spectaculaires, ou venaient joliment rehausser une combipantalon en cuir noir au glamour rock et mordant. Dévoilant les épaules, le décolleté, les jambes, ou le ventre des mannequins avec subtilité, les vêtements nouaient un dialogue subtil avec la peau. Nul doute que le public ébloui, presque étourdi de tant de magnificence, se souviendra longtemps de cette somptueuse démonstration.