18 déc 2019

Lady Dior Art : Kohei Nawa applique des organismes biologiques sur un sac

Désormais célèbre pour son trône d’or de dix mètres installé sous la pyramide du Louvre en 2018, l'artiste japonais Kohei Nawa reproduit son œuvre BioMatrix sur le sac Lady Dior. 

Bien connu de ses compatriotes, représenté par les prestigieuses galeries Scai The Bathhouse à Tokyo ou Pace aux États-Unis, Kohei Nawa n’a cependant rien d’un nouveau Murakami : l’esthétique kawaï, très peu pour lui. En 2011, le Japonais participe même à l’exposition Bye Bye Kitty!!! : un enterrement de première classe pour le petit personnage dégoulinant de mignonnerie. Il lui préfère largement les expérimentations scientifiques et informatiques. Sa cote sur le marché reste toutefois modeste comparée à celle de la star, puisque PixCell- Deer#8, sa tête de cerf recouverte de perles de verre, est adjugée à “seulement” 250 000 euros en novembre dernier chez Phillips. Encore un vrai outsider… qui pourrait bientôt changer de statut en Occident, sachant que le coût de fabrication de son gigantesque trône pour le musée du Louvre dépasse les 1,3 million d’euros. 

 

C’est pourtant au sein d’une modeste campagne japonaise que l’œuvre a vu le jour. Originaire de Kyoto, Kohei Nawa a installé son atelier en périphérie de la ville. Un hub créatif qui regroupe aussi bien ses équipes que des graphistes et des architectes indépendants. Ses assistants s’affairent autour des dernières sculptures de sa série phare PixCell : des cerfs empaillés recouverts de centaines de perles de verre. Elles sont collées à la main, selon un ordre prédéterminé. L’idée lui est venue alors qu’il était encore étudiant à l’université de Kyoto. Internet n’en est alors qu’à ses prémices et déjà les sites d’enchères forment une réserve inépuisable de bizarreries en tout genre. Nawa y découvre des animaux empaillés. Il s’en porte acquéreur pour les transformer en sculptures. 

 

Pour la maison Dior, l'artiste japonais reproduit son œuvre BioMatrix, qui evoque des organismes vivants. Découvrez la vidéo.

 

 

 

Texte de Thibaut Wychhowanok. Découvrez l'intégralité de l'article.