6 juil 2021

Haute Joaillerie : Cartier émerveille avec sa collection Sixième Sens sur les bords du lac de Côme

La maison Cartier trouble les sens et vise juste, touchant au cœur avec sa nouvelle collection haute joaillerie présentée, notamment, par l’actrice Golshifteh Farahani. Des créations paradisiaques et éblouissantes qui trouvent leur parfait écrin dans l’Eden préservé que forme le lac de Côme.

Golshifteh Farahani, Mariacarla Boscono et Bianca Brandolini d’Adda au bord du lac de Côme pour la présentation de la collection haute joaillerie Sixième Sens de Cartier. © François Goizé

Dans les jardins de la Villa Lario, sublime demeure néo-classique, l’actrice Golshifteh Farahani et les tops Maria Carla Boscono et Bianca Brandolini portent avec un naturel désarmant les nouvelles créations de la maison. En cette douce fin du mois de juin, Cartier célèbre sur les bords du lac de Côme sa collection de haute joaillerie Sixième Sens. Mais ni la vue sur le lac (et la villa de George Clooney) ni le concert de la pop star Mahmood (fabuleux d’émotion) ne pouvaient véritablement ravir la vedette aux nouvelles créations somptueuses de la maison.

 

Ce “sixième sens” invoqué par Cartier n’a rien d’un don surnaturel réservé aux super-héros, il se dévoile à tout un chacun, face aux bouquets chromatiques éblouissants et aux chorégraphies saisissantes de pierres, de lumières et de formes orchestrées par les somptueux colliers Meride, Pixelage, Alaxoa et Coruscant et les bagues Parhelia et Phaan. Leurs pierres architecturées font vibrer tous les sens et l’imagination, suscitant, chez ceux qui les voient comme chez celles qui les portent, une perception extra-sensorielle : la lumière, la couleur et la forme touchent au cœur. Le collier Alaxoa fait sensation auprès de tous les invités de la soirée avec sa cascade d’émeraudes, mystérieux, vivant et ensorcelant comme la canopée d’une forêt vierge d’Amérique latine. La création tient de la performance : des centaines d’heures de travail ont permis l’enfilage précis et méticuleux de perles d’émeraudes métamorphosées en brins, puis en franges et finalement en une rivière sensuelle et sylvestre. Un travail pharaonique pour une pièce digne d’une reine.

Collier MERIDE. Or blanc, onyx, cristal de roche, diamants.
Collier ALAXOA. Platine, émeraudes, diamants.

Les jeux graphiques et effets d’optique si chers à la maison sont bien sûr au rendez-vous dans cette nouvelle collection. Le collier Méride en diamants, onyx et cristal de roche dessine ainsi un damier noir et blanc hypnotique : un labyrinthe pour les yeux et les sens, qui se perdent dans les dédales magiques de ses reliefs, chacun de ses éléments étant subtilement décalé de ceux qui l’entourent. Ce brouillage de perspectives s’accompagne d’un jeu de matières et de reflets. Entre le métal au poli miroir et l’onyx graphique s’installe plus qu’un jeu de contrastes, un rythme de la lumière qui ne se réfléchit nulle part de la même manière. Ce feu d’artifice de lumière et de noirs forme aussi un bel hommage au “style moderne” que la maison avait engagé dès les premières années du XXe siècle préfigurant un Art déco magnifiquement remis, ici, au goût du jour. Les jeux d’optique et les références à l’art cinétique – autre savoir-faire historique de la maison – prennent une forme tout aussi passionnante avec le collier Pixelage, revisitant le pelage d’une panthère à l’ère du pixel. Si les onyx polis évoquent les taches ocellées du félin, les diamants blancs, jaunes et orange figurent l’épaisseur d’une fourrure aux reflets d’or, soulignée par trois topazes.

Bague PHAAN. Platine, rubis, diamants.

Une collection Cartier ne saurait évidemment exister sans les inspirations animalières qui ont fait sa renommée, ni les pièces Tutti Frutti d’exception – les créations colorées signature de la maison dont les pierres évoquent la gourmandise d’un melon et de pétales luxuriants). Le collier Angitia forme ainsi une véritable peau de serpent mêlant le platine aux diamants jaunes et blancs, tandis que la célèbre panthère Cartier se love sur une broche évoquant une mer d’un bleu pur et transparent. Ailleurs, c’est un tigre qui surgit, comme sur l’impressionnant collier Tigre Cascade. Quant aux adeptes de Tutti Frutti, le collier Udyana et sa profusion de saphirs, rubis et émeraudes fait figure d’apothéose. Un bouquet sucré étonnant : les deux pendants situés de part et d’autre du saphir sont amovibles pour pouvoir se transformer en bijoux de vêtement. Et ce n’est là qu’un exemple des nombreuses pièces transformables de la collection, comme ce collier transformable en diadème.

 

La bague Phaan rappelle, quant à elle, que Cartier aura rarement autant mérité son titre d’architecte, ou d’alchimiste de la lumière que pour cette collection. Sous son rubis, exceptionnel en lui-même, la construction en étages de la bague permet l’insertion d’un diamant taille rose. Et lorsque la lumière traverse la gemme jusqu’au diamant… le rouge vif vibre de toute son intensité, tel un cœur palpitant. Le sixième sens est à l’œuvre.