Une princesse à la Fashion Week de Paris : la collection éthérée de Sirivannavari
Dans le très cossu salon des Aigles de l’Hôtel de Crillon, la princesse thaïlandaise Sirivannavari Nariratana Rajakanya présentait ce mercredi sa collection printemps-été 2025, inspirée par les sculptures en marbre de Michel-Ange et par les silhouettes éthérées de Botticelli.
Par Camille Bois-Martin.
Le parcours fascinant de la princesse Sirivannavari Nariratana Rajakanya
Le parcours de Sirivannavari Nariratana Rajakanya est digne d’un conte de fée. Fille du roi Rama X, la princesse de Thaïlande fut un jour médaille d’or de badminton, un autre médaille d’argent de dressage par équipe en équitation, avant d’obtenir un diplôme en Arts appliqués à la Chulalongkorn University de Bangkok, puis de suivre une formation à l’IFM…
Passionnée par la mode, la princesse se forme après ses études au sein de prestigieuses maisons, de Dior à Giorgio Armani, Salvatore Ferragamo, Balmain, ou encore Bvlgari, avant de lancer sa propre marque, Sirivannavari, en 2017 à Paris.
Au gré de collections aussi élégantes que délicates, la princesse thaïlandaise façonne depuis une esthétique éthérée, et imagine des pièces qui épousent parfaitement les courbes du corps féminin. À l’image de sa toute dernière collection printemps-été 2025, présentée à l’occasion de la Fashion Week de Paris dans les salons dorés de l’Hôtel de Crillon.
Sirivannavari s’inspire de Michel-Ange et de Botticelli pour sa collection printemps-été 2025
Inspirée par les grands maîtres de la Renaissance italienne, elle imagine des silhouettes sculpturales, dont les imprimés reprennent les stries du marbre, et les robes brodées de pièces métalliques puisent dans les carreaux de mosaïque.
Après avoir passé des heures à observer la minutie des sculptures de Michel-Ange, dont les gestes ont transformé le marbre en matière qui paraît presque fluide à l’œil nu, la princesse Sirivannavari a conçu des robes enveloppantes et légères, dont la matière, déclinée dans des teintes telluriques, borde les hanches et le buste à la manière d’un nuage vaporeux… et se poursuit parfois en longue traine.
Comme la Venus de Botticelli, les looks Sirivannavari dévoilent un vestiaire féminin rythmé de drapés, enveloppés ou noués, en organza, mousseline de soie, coton, dentelle ou cuir… Autant de matières dont la créatrice et princesse thaïlandaise s’empare au sein de cette collection printemps-été 2025.
Sans oublier les nombreux bijoux qui complètent les silhouettes, des broches ornant les jupes portefeuilles, aux bracelets, colliers et boucles d’oreilles en céramique – rappelant le blanc des sculptures –, en passant par les différentes pierres dont les couleurs font écho à la palette chromatique de la collection.