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Que retenir du premier défilé prêt-à-porter de Schiaparelli ?
Dans le calme et l’intimité des salons cossus de l’hôtel d’Évreux situé place Vendôme, Schiaparelli a dévoilé son premier defilé de prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024 mettant en lumière tous ses codes emblématiques.
par Erwann Chevalier.
Le premier défilé prêt-à-porter de Schiaparelli par Daniel Roseberry
Après un défilé haute couture printemps-été 2023 dont les robes à fausses têtes d’animaux qui ont provoqué une déflagration instantanée sur les réseaux sociaux, Schiaparelli dévoile maintenant son tout premier défilé de prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024. Si Daniel Roseberry a déjà créé des collections de prêt-à-porter auparavant, le tout premier show de cette ligne s’est déroulé au sein des magnifiques salons cossus de l’hôtel d’Évreux situé place Vendôme. Une chose est sûre, depuis sa nomination en 2019, il semble maîtriser avec brio le vocabulaire et l’héritage de Schiaparelli. Les codes de la maison parisienne fondée en 1927 sont repensés, un à un, à travers un vestiaire frais et ultra-portable allant de la petite robe noire aux tailleurs en passant par les manteaux. Il déclare dans une note d’intention à propos de ce défilé : “Notre mission cette saison est simple : présenter un vestiaire complet de la chemise en popeline blanche impeccable à la robe de cocktail courte en velours, et insuffler à ces classiques tout l’esprit, toute l’irrévérence et tout le drame de Schiaparelli.”
Un défilé Schiaparelli automne-hiver 2023-2024 qui réinvente les codes de la maison
Alors qu’il excelle dans la création de défilé haute couture à la puissante aura surréaliste et onirique, Daniel Roseberry réinvente Schiaparelli dans un défilé de prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024 à la fois épurée et dramatique. Coupes pointues, lignes graphiques, denim retravaillé, cuir souple, ornements trompe-l’œil et détails anatomiques en laiton doré… cette saison, le directeur artistique, originaire du Texas, joue avec les codes de la maison, telle la serrure (un symbole depuis 1935), ainsi que d’autres établis par lui-même au cours de ses trois premières années à sa tête. La première silhouette, composée d’un manteau à col châle boutonné en laine noire et aux manches exagérément arrondies inspirées de la colombe, l’oiseau emblème de la maison, révèle la direction vers laquelle Schiaparelli se dirige. En effet, ce qui diffère des collections couture, ce sont les tissus. Les nouvelles petites robes noires sont toutes découpées dans un jersey stretch à côté du velours et de la fausse fourrure présente, ci et là, en touche comme sur cet ensemble de tailleur couleur feu composé d’une veste rehaussée de manchons et d’une jupe crayon boutonnée et fendue au milieu. Le plus de cette collection : The “Schiap”, le nouveau sac en cuir d’agneau embossé qui emprunte et détourne le détail signature du mètre ruban au parfum iconique de Schiaparelli, Shocking ! (1937).