Willy Chavarria signe un des meilleurs défilés de la Fashion Week
Ce vendredi 27 juin 2025, Willy Chavarria présentait un défilé printemps-été 2026 marqué par un un puissant geste de protestation. Découvrez ce qu’il faut retenir de cette magnifique collection qui ouvre de nouvelles perspectives au luxe contemporain.
par Léa Zetlaoui.


Willy Chavarria, un créateur de mode engagé
Triste constatation, mais le timing ne pouvait être meilleur pour le défilé Willy Chavarria printemps-été 2026. Ce vendredi 27 juin 2025, le créateur américain investissait la salle Pleyel pour présenter sa nouvelle collection, marquée par un puissant geste de protestation.
Un puissant geste de protestation
En ouverture du show, trente-cinq mannequins, vêtus de t-shirts blancs conçus en collaboration avec l’ACLU (American Civil Liberties Union), se sont agenouillés sur le podium. Une image saisissante, en écho aux prisons salvadoriennes où des individus sont incarcérés sans procédure judiciaire équitable.
À quelques centaines de kilomètres de là, Jeff Bezos, célébrait à Venise son mariage avec Lauren Sánchez, présentatrice américaine. Proche de Trump, le milliardaire et fondateur d’Amazon, est loin de faire l’unanimité. Pendant que les élites festoient, les réalités politiques rappellent leur brutalité. Rappelons que les derniers décrets migratoires promulgués par le très controversé président des États-Unis plongent des familles entières dans des situations d’une violence insoutenable.


« Alors que les droits des immigrés, des personnes trans, la liberté reproductive et plus encore sont en jeu, nous agissons devant les tribunaux et dans les communautés pour défendre les droits de tous. Et nous avons besoin de vous, » explique Willy Chavarria dans les notes qui accompagnent la collection. Nul besoin d’expliquer pourquoi le finaliste de l’ANDAM 2025 défile depuis deux saisons à Paris.
Le retour à une mode politique
Dans une industrie du luxe de moins en moins engagée, Willy Chavarria s’impose comme le héraut que plus personne n’espérait. Il poursuit : « Le luxe ne m’intéresse pas comme symbole de privilège. Il est un symbole de vérité personnelle. Une confection exquise, au service de l’intention. Voilà le pouvoir. Voilà la mode. »
Un message d’autant plus éloquent, qu’il accompagne une sublime collection. La Fashion Week de Paris peut s’estimer chanceuse de le compter dans ses rangs. Car depuis quelques saisons, les défilés qui réussissent à créer un véritable moment de communion se font rares.


Vivir Quintana chante pour Willy Chavarria
Après une sublime reprise de California Dreamin’ par le chanteur portoricain José Feliciano, place à Vivir Quintana, Ainsi, la chanteuse mexicaine a livré une performance très habitée tandis que les mannequins s’élancent sur le podium.


Les inspirations du printemps-été 2026
Passé par les studios de Ralph Lauren avant de rejoindre Calvin Klein, Willy Chavarria est un pur produit de la mode américaine. Pour autant le créateur propose des collections très personnelles, qui reflètent ses origines mexicaines. En témoigne ses silhouettes qui traduisent une vision couture de la culture Chicano.
Son enfance à Huron
De son enfance à Huron, Willy Chavarria puise une matière créative riche, façonnée par la résilience et l’affirmation de soi. Son esthétique éminemment personnelle mêle les influences de la Californie rurale et agricole qui l’a vu grandir, au streetwear new-yorkais et à la couture parisienne.
Ici, chaque look se lit comme une glorification de l’identité. À l’image de son premier défilé parisien qui célébrait les dix ans de sa marque, Willy Chavarria incarne une main de fer dans un gant de velours, préférant délivrer son message dans la joie et la célébration.


Le cinéma de Pedro Almodóvar et Wong Kar-wai
Autre aspect intéressant des défilés Willy Chavarria, leur approche cinématographique. Arborant des créations d’une élégance folle, les mannequins arpentent le podium d’une démarche dramatique. Du côté des hommes, les silhouettes Chilango se déclinent en des costumes dont les coupes décontractées puisent dans la culture mexicaine.
Pour les femmes, les coupes des robes et des tailleurs sont nettdes avec une taille marquée, des épaules fortes et des manches ajustées. Notons que le vestiaire féminin a été conçue avec Rebeca Mendoza, directrice du design de la marque.
L’aspect le plus important de cette collection printemps-été 2026 est l’utilisation de la couleur comme acte de rébellion. Éclatantes et électriques, les couleurs traduisent ici des personnages puissants et indomptables. À l’image de ceux des films des réalisateurs Pedro Almodóvar et Wong Kar-wai.


Un casting inclusif
Le 20 juin 2025, à quelques jours du show, la marque lançait un casting sauvage pour compléter sa cabine de mannequins professionnels. Seuls prérequis, la taille (1,78m) et une attitude qui coller à la démarche politisée revendiquée par le label.
Mais ce n’est pas tout. Puisque aux côtés des mannequins Paloma Elsesser, Amelia Gray, America González, ont également défilé les chanteuses Sevdaliza et Becky G, le footballeur américain Stefon Diggs.
Et pour venir saluer le public Willy Chavarria est arrivé accompagné de Farida Khelfa et du top mode Omahyra Mota, dont la dégaine reconnaissable entre mille manquaient sur les podiums.


Une troisième collaboration avec Adidas Orignals
Enfin, pour le plus grand bonheur de sa communauté de plus en plus nombreuse, Willy Chavarria dévoile une troisième collaboration Adidas Originals. Des survêtements en coton rose, bleu ciel, beige, blanc et noir pour une allure streetwear vintage inspirante.
Outre un logo qui croise la fleur Adidas Originals et le W de Willy Chavaria, la collaboration comprend également deux paires de sneakers. D’abord un tout nouveau modèle de running au design radical, les Megaride AG et Megaride AG XL, ainsi qu’une version personnalisée de la Superstar, la Chavarria Superstar.
Les looks du défilé Willy Chavarria printemps-été 2026



























































