Rokh ou la redéfinition d’une mode durable
Pour le printemps-été 2025, Rokh a présenté 42 silhouettes aussi désirables qu’intemporelles.
Par Mélody Thomas.
Un défilé Rokh printemps-été envahi par les fleurs (recyclées)
Après huit jours de défilés, il est difficile de surprendre les professionnels de l’industrie, et pourtant c’est ce qu’a fait Rok Hwang. Pour rappel, le designer sud-coréen basé à Londres qui a fait ses armes sous Louise Wilson à la Central Saint Martins, chez Celine avec Phoebe Philo, remportait le Prix LVMH en 2018.
Et pour son défilé printemps-été 2025, le créateur a surtout rappelé pourquoi sa marque attire de plus en plus de regards. On y trouve bien évidemment les codes de sa griffe, à savoir des jeux autour du trench, son tailoring impeccable et à sa capacité à construire et à déconstruire de nouvelles formes.
Mais, avec Thread Blossom, nom de sa nouvelle collection, il introduit des formes de fleurs fabriquées, à la main, à partir de tissus recyclés, de fils et de dentelles.
Rokh ou une nouvelle définition de la mode durable
On s’arrête sur les corsets à basques XXL, les trenchs qui laissent de quoi faire passer une pochette oversize, les cardigans qui se boutonnent et se déboutonnent à l’envie, le travail de bi-matière, de fronce ou de plissé.
Chaque pièce est un dialogue entre savoir-faire et innovation, élégance et décontraction. Les silhouettes sont complexes, mais semblent simples à appréhender.
Car c’est là le propre d’un designer talentueux : nous projeter dans le vêtement, nous pousser à nous attarder sur les détails qui nous font redécouvrir constamment les pièces et leur potentiel.
“Chaque collection qu’il dessine n’a pas pour but de remplacer la précédente mais plutôt d’entrer en conversation avec elle. Est-ce que ce ne serait pas cela finalement la mode durable ?” suggère d’ailleurs Alice Bouleau, recruteuse de talents créatifs pour Sterling. Difficile de lui donner tort.