Le défilé Ami automne-hiver 2021-2022
Alors que son label Ami fête cette année ses dix ans d’existence, Alexandre Mattiussi propose une nouvelle collection mixte revisitant de nombreux basiques dans des ensembles monochromes au minimalisme particulièrement contemporain, assumant l’influence de la mode du début des années 90.
Par La rédaction.
Cette année, Ami fête ses dix ans d’existence et une chose est sûre : depuis la fondation de son label en 2011, Alexandre Mattiussi a su prouver sa capacité à revisiter continuellement et efficacement les grands basiques des garde-robes masculines et féminines, subtilement singularisés par des détails, des coupes affûtées et des matières de qualité. Illustration immédiate de ce parcours d’une décennie et véritable aboutissement, sa collection automne-hiver 2021-2022 couple justement toutes les forces du label avec un clin d’œil particulier à la mode minimaliste et épurée du début des années 90. Présenté sur un podium blanc directement inspiré des défilés de cette période, le vestiaire mixte est sans équivoque : on y perçoit l’écho d’une élégance formelle et fonctionnelle amenée par les Américains Calvin Klein, Donna Karan et Ralph Lauren, le raffinement d’un Giorgio Armani ou encore le design conceptuel d’un Helmut Lang. L’influence se ressent d’abord ans les matériaux, Alexandre Mattiussi proposant ici de nombreux total looks mettant le drap de laine, le cuir et la flanelle à l’honneur, mais aussi la maille à travers les pulls ou dans laquelle est réalisée une robe longue à col roulé.
Afin d’appuyer une posture à la fois soignée et décontractée, le créateur français mise tout particulièrement sur le tailoring avec de nombreux costumes, mais aussi des manteaux coupés comme de longs blazers et cintrés par des ceintures, d’autres oversize avec les épaules ultra-marquées, une peau lainée et plusieurs vestes courtes à boutons. Délibérément épurées, les silhouettes s’agrémentent parfois de quelques détails fantaisie comme des manches en fourrure, des jupes plissées, les dessins géométriques d’un tricot côtelé ou encore les cordons et boutons disposés en quinconce sur un duffle coat. Si les premiers looks monochromes noir ou gris anthracite pourraient laisser imaginer au début de la collection un vestiaire uniquement sombre et taciturne, ce dernier évolue peu à peu vers tonalités plus vives, telles que le bleu électrique, le vert émeraude et le orange, ou plus douces, tels que les tons sable et brun clair qui s’achèvent sur un blanc crème lumineux, pour une ode à la mode regardant à la fois le futur et le passé, sans nostalgie et emplie d’espoir.