26 juin 2025

Au défilé 3.Paradis, un voyage introspectif dans le désert

Alors que la chaleur écrase Paris, Émeric Tchatchoua nous embarque dans un désert intérieur avec Steps to Nowhere, sa collection 3.Paradis printemps-été 2026. Entre sable brûlant, quête de sens et silhouettes fantomatiques, le créateur convoque l’univers du Petit Prince pour dessiner un vestiaire coloré, toujours imprégné d’un esprit résolument streetwear.

  • par Nathan Merchadier.

  • Publié le 26 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.

    Le Petit Prince inspire le défilé 3. Paradis

    Après avoir fait souffler une Quiet Storm sur la mode en janvier dernier, c’est cette fois dans un désert brûlant qu’Émeric Tchatchoua déploie sa nouvelle vision du vestiaire masculin. Ce mardi 25 juin, alors qu’une chaleur caniculaire s’abat sur la capitale, le fondateur de 3.Paradis fait défiler ses silhouettes au ralenti, comme en plein mirage, dans un décor recouvert de sable. La scène évoque une traversée, un pèlerinage intérieur.

    Je pense que l’on est tous ce voyageur perdu dans le désert à la recherche de sens, à la recherche de but dans nos vies”, confie le créateur parisien en backstage. C’est cette quête, teintée d’introspection, qui l’a poussé à convoquer l’imaginaire du Petit Prince, [roman à succès d’Antoine de Saint-Exupéry publié en 1943, ndlr]. Comme une boussole émotionnelle. “Le Petit Prince, c’est le début de l’histoire. Ce personnage qui s’écrase dans le désert en avion et qui erre à la recherche de sens.”

    Une veste recouverte de montres évoque le poids du temps. Une autre, aux manches froissées, semble figée dans la chaleur du jour. Le tailoring, toujours présent, se mêle au streetwear dans un équilibre plus maîtrisé que jamais. Le vestiaire prend en maturité, mais sans rien perdre de son ADN. Comme souvent chez 3.Paradis, les symboles se mêlent à des références personnelles. 

    Le défilé 3. Paradis printemps-été 2026.

    Jean-Charles de Castelbajac, French Montana… le casting du défilé

    Le créateur Jean-Charles de Castelbajac, l’une des grandes inspirations d’Émeric Tchatchoua, se mêle au casting de ce défilé, avec une énergie intacte. “Nous sommes tous les deux admirateurs du travail de l’autre. Cette collection parle du Petit Prince, et Jean-Charles est un éternel enfant”.  Mais ce n’est pas tout. Autre apparition marquante, celle du rappeur French Montana. “C’est l’un de mes artistes préférés, avec qui j’avais déjà connecté il y a quelques mois”. 

    En plus de ces guests, deux nouvelles collaborations viennent souligner la versatilité de l’homme 3.Paradis. Des souliers J.M. Weston revisités en fuchsia et bleu touareg, mais aussi une capsule ensoleillée avec la marque de maillots de bain Vilebrequin. On a imaginé un Eden, un paradis et une ligne spéciale dédiée au Petit Prince, fil rouge de ce défilé.

    En clôture majestueuse de cette collection printemps-été 2026 : une robe de mariée brodée, sublime et désarmante, dont la quadruple ceinture signature vient rappeler que, même aux portes de l’extase, 3.Paradis n’oublie jamais ses racines urbaines.

    Un an après avoir remporté le prix spécial de l’ANDAM, Émeric Tchatchoua garde les pieds sur terre, mais le regard tourné vers les étoiles : “Le but, c’est vraiment de pouvoir continuer à faire rêver les gens, continuer à inspirer” conclue-t-il, un sourire en coin.

    Les looks du défilé 3. Paradis printemps-été 2026