20 fév 2023

JW Anderson collabore avec le célèbre chorégraphe Michael Clark pour son nouveau défilé

Quelques mois après l’exposition de Michael Clark à Londres, le défilé automne-hiver 2023-2024 de JW Anderson dévoile une collaboration avec la compagnie de danse du chorégraphe écossais, affirmant les corps comme puissants supports d’expression.

Une collection théâtrale présentée au Roundhouse

 

Le sens de la théâtralité de Jonathan Anderson n’est aujourd’hui un secret pour personne. Depuis la création de son label JW Anderson, le créateur irlandais utilise le vêtement pour susciter l’émotion voire donner naissance à des personnages qui, réunis, dérouleront un récit. Le choix de présenter sa collection au théâtre Roundhouse, établissement iconique de Londres édifié au milieu du 19e siècle, semblait donc tout à fait naturel. Sur sa scène circulaire, le créateur fait ériger plusieurs hauts panneaux : l’un montre une main tendue formant le chiffre deux, un autre transforme le logo de Coca-Cola, tandis que, derrière les mannequins, un immense phallus noir se dessine sur un fond vert pomme. Drôle et irrévérencieuse, la scénographie du défilé annonce d’emblée la couleur de la collaboration inédite du label britannique avec la Michael Clark Company, compagnie du chorégraphe écossais éponyme dont l’œuvre foisonnante fait sensation depuis les années 80, seulement quelques mois après l’exposition monographique que le Victoria & Albert Museum lui consacrait justement en ses lieux.

 

 

Un dialogue fructueux entre Jonathan Anderson et le chorégraphe Michael Clark

 

Partageant une même volonté d’exalter l’expressivité des corps, Jonathan Anderson et Michael Clark ont à cette occasion croisé leurs archives pour composer ce nouveau vestiaire. Explorée par le chorégraphe depuis des années, la rencontre entre corps et décor se manifeste immédiatement dans la reprise sur les tee-shirts et robes couvertes des imprimés déclinés en grand derrière eux. On découvre également plus tard un smiley inversé sur une salopette, ou encore un imprimé reprenant le logo de la chaîne de supermarchés Tesco, jouant ainsi avec le langage de la publicité pour mieux le détourner. À l’image des costumes imaginés par Michael Clark pour ses créations, JW Anderson utilise les couleurs vives pour traduire différent états d’esprit : dès les premiers ensembles, les pantalons bootcut unis se déclinent ainsi en vert, jaune, bleu électrique, ou encore en orange, tonalité que le créateur dit lui-même associer à la curiosité.

 

Côté coupes, la collection alterne des pièces ultra structurées, géométrisant les corps par des pantalons aux hanches extra larges, des hauts plissés, des mini jupes en cuir ou encore des manteaux à col marin XXL, avec des silhouettes beaucoup plus fluides et adaptées au mouvement, comme des ensembles drapés satinés aux airs de pyjama. Après avoir agrémenté ses robes de touches de clavier géantes la saison dernière, JW Anderson continue d’apposer sa touche d’humour dans des pièces étonnantes : pull aux manches dont la longueur descend jusqu’au genou, empiècements touffus qui imitent autour des hanches ou de la poitrine la forme d’un tutu ou encore mules à talons où la silhouette de doigts de pied se dessine sur le cuir bombé. Une manière pour Jonathan Anderson de rendre hommage à l’audace et l’innovation du chorégraphe qui n’ont cessé d’inspirer le monde de la mode et de l’art, de Hussein Chalayan à Alexander McQueen en passant par Gucci. Car comme le résume le créateur irlandais lui-même, “Michael Clark n’est pas seulement un chorégraphe des corps, mais de la culture britannique au sens large“.

Une collection théâtrale présentée au Roundhouse

 

Le sens de la théâtralité de Jonathan Anderson n’est aujourd’hui un secret pour personne. Depuis la création de son label JW Anderson, le créateur irlandais utilise le vêtement pour susciter l’émotion voire donner naissance à des personnages qui, réunis, dérouleront un récit. Le choix de présenter sa collection au théâtre Roundhouse, établissement iconique de Londres édifié au milieu du 19e siècle, semblait donc tout à fait naturel. Sur sa scène circulaire, le créateur fait ériger plusieurs hauts panneaux : l’un montre une main tendue formant le chiffre deux, un autre transforme le logo de Coca-Cola, tandis que, derrière les mannequins, un immense phallus noir se dessine sur un fond vert pomme. Drôle et irrévérencieuse, la scénographie du défilé annonce d’emblée la couleur de la collaboration inédite du label britannique avec la Michael Clark Company, compagnie du chorégraphe écossais éponyme dont l’œuvre foisonnante fait sensation depuis les années 80, seulement quelques mois après l’exposition monographique que le Victoria & Albert Museum lui consacrait justement en ses lieux.

 

 

Un dialogue fructueux entre Jonathan Anderson et le chorégraphe Michael Clark

 

Partageant une même volonté d’exalter l’expressivité des corps, Jonathan Anderson et Michael Clark ont à cette occasion croisé leurs archives pour composer ce nouveau vestiaire. Explorée par le chorégraphe depuis des années, la rencontre entre corps et décor se manifeste immédiatement dans la reprise sur les tee-shirts et robes couvertes des imprimés déclinés en grand derrière eux. On découvre également plus tard un smiley inversé sur une salopette, ou encore un imprimé reprenant le logo de la chaîne de supermarchés Tesco, jouant ainsi avec le langage de la publicité pour mieux le détourner. À l’image des costumes imaginés par Michael Clark pour ses créations, JW Anderson utilise les couleurs vives pour traduire différent états d’esprit : dès les premiers ensembles, les pantalons bootcut unis se déclinent ainsi en vert, jaune, bleu électrique, ou encore en orange, tonalité que le créateur dit lui-même associer à la curiosité.

 

Côté coupes, la collection alterne des pièces ultra structurées, géométrisant les corps par des pantalons aux hanches extra larges, des hauts plissés, des mini jupes en cuir ou encore des manteaux à col marin XXL, avec des silhouettes beaucoup plus fluides et adaptées au mouvement, comme des ensembles drapés satinés aux airs de pyjama. Après avoir agrémenté ses robes de touches de clavier géantes la saison dernière, JW Anderson continue d’apposer sa touche d’humour dans des pièces étonnantes : pull aux manches dont la longueur descend jusqu’au genou, empiècements touffus qui imitent autour des hanches ou de la poitrine la forme d’un tutu ou encore mules à talons où la silhouette de doigts de pied se dessine sur le cuir bombé. Une manière pour Jonathan Anderson de rendre hommage à l’audace et l’innovation du chorégraphe qui n’ont cessé d’inspirer le monde de la mode et de l’art, de Hussein Chalayan à Alexander McQueen en passant par Gucci. Car comme le résume le créateur irlandais lui-même, “Michael Clark n’est pas seulement un chorégraphe des corps, mais de la culture britannique au sens large“.


 

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