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ERL enflamme le Pitti Uomo avec un premier défilé ultra futuriste
Jeudi 15 juin 2023, Eli Russell Linnetz et son jeune label ERL ont électrisé le salon Pitti Uomo à Florence en présentant un tout premier défilé futuriste, inspiré par l’univers du skateboard et définissant les codes d’un tailoring 2.0.
Par Nathan Merchadier.
Le tout premier défilé ERL au Pitti Uomo
À l’occasion de la 104e édition du Pitti Uomo, qui s’est clôturé ce vendredi 16 juin 2023 à Florence, le célèbre salon dédié à la mode masculine invitait le jeune label américain ERL – fondé en 2018 – à présenter sa collection homme printemps-été 2024. L’événement était d’autant plus attendu qu’il s’agissait du tout premier défilé d’Eli Russell, la tête pensante du label qui avait remporté le prix Karl Lagerfeld lors du Prix LVMH 2023. Largement inspirée par le style de vie californien, l’univers du skateboard et l’esprit des années 90, la collection ERL dévoilée ce jeudi 15 juin 2023 a fait souffler un vent de jeunesse sur le Pitti Uomo.
ERL transporte dans la Florence de 2176 pour son défilé printemps-été 2024
En présentant son défilé devant un unique décor un fond vert, référence explicite à ceux utilisés au cinéma pour y projeter les effets spéciaux, Eli Russell souhaite avant tout raconter une histoire. Une note accompagnant le défilé précise : “Nous sommes en 2176 et le niveau de la mer est tellement monté que Florence est désormais sous les eaux et les surfeurs californiens viennent ici chasser les vagues”. Une entrée en matière déroutante aux airs de récit d’anticipation, qui se révèle assez cohérente lorsqu’on apprend que le créateur américain a été formé au cinéma et à l’écriture de scénarios avant de se lancer dans la mode.
Costumes XXL et détails futuristes au défilé ERL
Dès les premiers instants du défilé, une silhouette semblant tout droit venue d’une autre planète s’élance sur le podium, vêtue d’un tee-shirt moulant aux épaules élargies d’un gris presque brillant. Une poignée de costumes taillés dans des tissus fluides ou dans des matières brillantes imitant l’effet de l’aluminium définissent ensuite les codes d’un tailoring masculin 2.0, où le vestiaire classique se voit réinventé avec des volumes XXL : les vestes de costumes sont larges et se portent ouvertes sur le torse, rappelant le style des surfeurs californiens. Si d’autres looks présentent des ensembles portés très près du corps et conçus dans un tissu scintillant, la palette de couleurs de la collection reste sobre, s’étalant du noir au gris anthracite en passant par le blanc, incitant à se concentrer sur les détails des matières et les coupes aux allures futuristes. Quelques looks s’illustrent par leur aspect plus théâtral, à l’instar d’un mannequin simplement vêtu d’un drap, enroulé sur le torse arborant les attributs de la statue de la Liberté. À travers une trentaine de silhouettes, prêtes à affronter les vagues qui ébranleront Florence en l’an 2176, ERL livre un premier défilé audacieux et imprégné d’une énergie solaire, faisant souffler un vent frais sur le Pitti Uomo .