29 juin 2025

Les créateurs qu’il ne fallait pas rater à la Fashion Week homme de Paris

Chaque saison, la Fashion Week de Paris regorge de jeunes créateurs talentueux. Et la semaine de la mode masculine permet souvent à certains de se démarquer au sein d’un planning bien moins chargé que celui des saisons féminines… Numéro dévoile ses coups de cœur.

  • Par Louise Menard

    Camille Bois-Martin

    et Nathan Merchadier.

  • Publié le 29 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.

    Le créateur Hed Mayner affine et déstructure ses silhouettes pour le printemps-été 2026

    Connu pour ses silhouettes XXL, le créateur israélien Hed Mayner revient avec une collection printemps-été 2026 surprenante. Un show où la structure n’est plus, le corps et la peau se découvrent et où les silhouettes vaporeuses se succèdent. Saison après saison, Hed Mayner se détache un peu plus du vêtement comme armure. Et appelle ainsi à une certaine forme de liberté, tant dans ses créations que dans sa philosophie.

    Bien que son talent pour le tailoring n’ait pas changé, les matières sont ici plus fluides et plus légères. Les accumulations disparaissent et les tailles se font plus cintrées. D’une cape foulard à des chaussons semblables à de petits nuages de tulle, en passant par un trench imprimé de bouquets de fleurs, cette collection souffle un vent de délicatesse et de grâce sur la Fashion Week.

    Douceur et lumière au défilé Ssstein à la Fashion Week printemps-été 2026

    Lancée en 2016 par le créateur japonais Kiichiro Asakawa, la marque Ssstein a choisi l’Hôtel de Maisons comme écrin pour son tout premier défilé parisien. Après avoir accueilli The Row et Marni lors de saisons précédentes, cet hôtel particulier se trouve empli d’une atmosphère douce et lumineuse, reflet fidèle de l’ADN de Ssstein.

    Ici, le layering est roi, et le travail de la matière règne en maître, du cachemire noble au cuir souple. Fortement influencé par la photographie et notamment par des artistes tels que Corrine Day ou encore Juergen Teller, Kiichiro Asakawa dévoile une collection printemps-été 2026, où, il faut le dire, le quiet luxury et l’élégance semblent avoir atteint leur apogée.

    Le sac de l’été se trouve chez Meta Campania printemps-été 2026

    Parmi les petites galeries qui bordent le quartier de la Monnaie de Paris, Meta Campania dévoilait sa collection printemps-été 2026. Au sein d’un lieu épuré où un musicien carresse les cordes d’une harpe, on pouvait ainsi découvrir, sur mannequin et sur cintres, les nouvelles pièces de la marque italienne.

    À commencer par les sublimes sacs, dont les bordures sont inspirées par les cadres des œuvres d’art, et dans lesquels on trouve la place de fourrer tous nos essentiels de bureau (puis pour l’été, sitôt que l’on pourra partir en vacances). À travers un design sobre et luxueux — signature du label –, les pièces se déclinent dans une palette simple. Du bleu, du noir, du gris, du beige, ponctuée ça et là de rose ou de rouge. Les looks sont soignés et les coupes sont ni trop cintrées, ni trop larges… Bref, l’incarnation de l’élégance.

    Un amour ardent chez le créateur Steven Passaro à la Fashion Week

    Après avoir investi les murs du Palais de Tokyo la saison dernière, le jeune designer Steven Passaro prend d’assaut le Quadrilatère des Archives, en plein cœur du marais, afin de présenter sa collection printemps-été 2026 intitulée Moonlit Lover. À travers une trentaine de silhouettes aériennes, le créateur passé par les bancs du London College of Fashion livre une réflexion intime sur les zones de désir. Visuellement, cette exploration se traduit par l’introduction de kilts aux motifs écossais, souvenirs d’un amour passé dans les Highlands. 

    Fil conducteur de cette collection, le motif “carreau” se retrouve également sur certains accessoires, prenant la forme de chapeaux au style marin. Enfin, un symbole ultime d’un amour ardent s’invite sur les dernières silhouettes, avec l’apparition de branches de roses argentées aux piques saillantes. Une fois encore, Steven Passaro se présente comme l’un des designers à suivre à la Fashion Week de Paris…

    L’inspiration cubaine du défilé Drôle de Monsieur à la Fashion Week printemps-été 2026 

    L’hiver dernier, Drôle de Monsieur conviait ses invités dans un décor taillé dans la glace, inspiré du faste de la station suisse de Saint-Moritz. Pour leur défilé printemps-été 2026, organisé dans la cour du prestigieux Lycée Henri IV, Dany Dos Santos et Maxime Schwab puisent leur inspiration dans le Cuba incandescent des années 30 à 50, et plus précisément à la Havanne. Pour l’occasion, les silhouettes se parent de larges chemises en soie à motifs colorés, mais aussi d’imposantes vestes et shorts en cuir, évoquant parfois la figure des mafieux. 

    Car il a toujours été question de cette rencontre dans l’imaginaire Drôle de Monsieur : celle d’un gentleman raffiné et d’un golden boy évoluant dans les milieux interlopes. Côté accessoires, le duo originaire de Dijon mise cette saison sur les bérets, associés à des sacs de voyages aux couleurs chaudes, mais aussi sur une réinterprétation du traditionnel Panama, ces chapeaux blancs indissociables de l’identité équatorienne…

    Virée à la plage avec les créateurs de Mouty

    Sélectionné pour le prix Pierre Bergé de l’ANDAM (dont les résultats sont annoncés demain soir), le duo de créateurs derrière la marque Mouty ont présenté ce jeudi leur collection printemps-été 2026. Dont quelques pièces inédites et surprenantes, qui feront notamment partie de celles étudiées par le jury du prestigieux concours de mode.

    Tout sourire et impatients, le couple de designers évoque à Numéro un besoin de vacances urgent, qui nourrit les inspirations de ces créations. D’un manteau recouvert d’une matière semblable à du sable, à un pantalon en PVC reproduisant les motifs de vagues, en passant par un tee-shirt enduit de sillicone pour produire un effet mouillé… La collection est aussi séduisante qu’innovante, et nous laisse rêveurs quant au futur de la jeune marque lancée en 2020.

    Pièces Uniques réinvente les années 2000 pour sa collection printemps-été 2026

    Depuis sa création en 2015, le label parisien Pièces Uniques impose une silhouette masculine moderne, mêlant streetwear et élégance minimaliste. Pour sa dernière collection Rock, Paper, Scissor, présentée en marge de la Fashion Week homme, Edmond Luu s’inspire du jeu d’enfant pour revisiter l’énergie brute et mélancolique des années 2000.