15 fév 2024

Comment le défilé Luar déconstruit le métrosexuel ?

Ce mardi 13 février 2024 dans le quartier de Bushwick à New York, pendant la Fashion Week et devant un parterre de célébrités, le créateur Raul Lopez a présenté un défilé Luar automne-hiver 2024-2025 explorant la notion de métrosexualité.

Beyoncé électrise le défilé Luar à la Fashion Week de New York


C’est indéniablement l’un des événements marquants de cette Fashion Week de New York. Alors que le créateur Raul Lopez présentait ce mardi 13 février 2024 le défilé automne-hiver 2024-2025 de son label Luar, la superstar Beyoncé fait irruption parmi les invités de renom trônant au premier rang. Une fois l’effervescence causée par son apparition redescendue, c’est à travers la présentation de plus de quarante silhouettes genderfluid que le designer américain aborde la notion de métrosexualité dans une collection baptisée “Deceptionista”.

 

Les vestes aux épaules démesurées du défilé Luar


Pour Raul Lopez, la métrosexualité n’est pas seulement une étiquette ou un look, mais se comprend comme un moyen pour lui de cacher sa sexualité pendant son enfance. “Quand j’ai grandi en tant qu’homme gay, métrosexuel était aussi un mot pour me préserver”, déclare ainsi le créateur de mode finaliste du Prix LVMH 2023

 

Visuellement, l’exploration de cette notion – définie en 1994 comme “la figure d’un citadin de tous genres et orientations sexuelles, fortement soucieux de son apparence” par le journaliste britannique Mark Simpson – se retrouve à travers des vestes en cuir aux coupes démesurées, emblématiques de l’univers développé par Raul Lopez depuis le lancement de Luar en 2011. Le designer qui fondait également le label Hood By Air avec Shayne Oliver en 2006 présente par la suite une série de silhouettes à la croisée des genres, opérant un savant mélange entre streetwear glamour et tailoring sexy.

 

Les accessoires XXL de la collection automne-hiver 2024-2025

 

Le défilé Luar automne-hiver 2024-2025 se développe également dans une palette de couleurs hétéroclite tel que du gris, du marron et du pourpre. Les looks présentés ce soir-là par Raul Lopez prennent ainsi des airs d’armures avec leurs épaules augmentées tandis qu’un impressionnant travail de nail art transforme les ongles des mannequins en véritables griffes acérées. Cette collection aux découpes complexes permet finalement de dévoiler les corps de manière inattendue, en mobilisant une pluralité de matières : de l’omniprésence du cuir en passant par la laine, le denim ou encore le velours. 

 

Côté accessoires, Luar introduit pour cette nouvelle saison une version XXL de son emblématique sac Ana, tandis que de très imposantes moufles en fausse fourrure retiennent notre attention. S’annoncent-elles déjà comme la tendance phare de l’hiver prochain ?