Burberry présente un défilé exclusivement masculin pour la saison automne-hiver 2021-2022
Inspiré par les tenues des voyageurs anglais du XXe siècle, Riccardo Tisci propose cette saison pour Burberry une collection exclusivement masculine riche d’un vestiaire entièrement pensé pour l’extérieur. Des ensembles hybrides aux détails parfois inattendus visant à rappeler le lien qui unit l’être humain à la nature…
Par La rédaction.
Un labyrinthe dans des escaliers de bois clair. Voilà le décor installé par Burberry dans sa boutique historique de Regent Street, à Londres, afin de dévoiler son défilé automne-hiver 2021-2022. Si la présentation s’est fait, comme la précédente, sans public, on note toutefois ici une nouveauté : après les nombreux défilés mixtes auxquels nous avait habitué la maison britannique depuis plusieurs saisons, lancés sur l’initiative de son ancien directeur artistique Christopher Bailey, Riccardo Tisci a choisi cette saison de présenter un défilé exclusivement masculin. Un écho, sans doute, à ses dernières inspirations : le créateur italien s’est en effet plongé dans le vestiaire des aventuriers et autres baroudeurs britanniques au XXe siècle, ces hommes qui passaient leur vie dans la nature sauvage à explorer de nouveaux horizons vêtus de pièces pratiques et protectrices, parés à toutes les intempéries. Le regard tourné vers l’extérieur, conséquence inévitable des confinements, le directeur artistique de la maison britannique a d’ailleurs présenté sa nouvelle collection comme un “hommage à la relation entre l’humain et la nature, où chacun peut s’évader et se rassembler pour découvrir de nouvelles formes d’expression.”
Et si les créations proposées par la maison sont en effet pensées pour une vie dehors, elles n’en négligent pas l’élégance en accordant une attention toute particulière à l’équilibre des ensembles ainsi qu’à leurs détails. Les duffle coats, par exemple, sont souvent bimatières, pourvus de plusieurs bandes en laine que l’on retrouve également sur des trenchs, shorts longs et même un épais manteau en fourrure, tandis que les chemises sans manches s’allongent en jupes plissées et s’élargissent aux épaules pour laisser bouger les bras librement et des tee-shirts agrémentés de franges mélangent les empiècements de tissus dans des tracés géométriques qui évoquent des fanions. Côté détail, du discret triangle inversé en haut de la chemise aux cols plongeant des pulls, vestes et même d’un trench, le V se décline en formats plus ou moins grands, et le ‘B’ de Burberry apparaît sur deux teddys revisites. En proposant des sacs pour transporter les parapluies, des bottes-chaussettes en cuir ultra-moulantes et des baskets imitant le sabot des cerfs, Riccardo Tisci compose entre vêtements et accessoires des ensembles hybrides parfois surprenants qui mêlent la fonction à l’innovation stylistique. Si sa dernière collection pour la maison exprimait par ses multiples nuances de bleu une évasion évidente vers la mer, sa nouvelle palette chromatique toute en demi-teintes, oscillant entre les noirs, bruns, beiges, lie de vin et gris, donne à ce nouveau vestiaire un ancrage résolument terrestre, où l’homme se confondrait presque avec les paysages sombres et bruts qu’il parcourt.