1 oct 2020

Boramy Viguier invite dans une ville virtuelle pour sa collection printemps-été 2021

Dans le prolongement de sa collection présentée en juillet dernier, Boramy Viguier dévoile un vestiaire unisexe mêlant habilement steetwear et pièces plus habillées. Une fois de plus, une vidéo en modélisation 3D plante le décor de cette nouvelle collection. 

Si la première Fashion Week digitale en juillet dernier s’annonça comme une surprise à laquelle de nombreux labels n’étaient pas préparés, Boramy Viguier fut sans doute l’un des jeunes créateurs à tirer son épingle du jeu. Avec une vidéo étonnante et des visuels audacieux, le Français immergeait le spectateur dans un décor médiéval en 3D semblant tout droit venir d’un jeu vidéo, où une armée de mannequins masqués formait une parade militaire étonnante. C’est dans le prolongement de cet univers que le créateur a choisi d’inscrire sa nouvelle collection. Présentée cette fois-ci durant la saison du prêt-à-porter féminin, celle-ci fait toutefois montre d’un positionnement unisexe du label, reprenant de nombreux éléments du vestiaire dévoilé il y a deux mois pour en créer des combinaisons différentes.

 

On retrouve en effet cette saison les pièces phares qui bâtissent désormais l’ADN de Boramy Viguier : les pèlerines à zip, les pochettes en bandoulières, les gilets rembourrés à sangles semblables à des gilets pare-balles, les veste gonflées façon bombers ou encore les manteaux en cuir végan dont les passepoils courbés démontrent une véritable prouesse technique. Le créateur français ne rechigne pas à mêler tissus techniques, à l’instar de shorts et sweats en nylon, ou encore d’un coton à carreaux ciré à l’aspect brillant, à des flanelles, dans laquelle est par exemple coupée une veste tailleur sans manches. Car à travers ses habiles jeux de superpositions, Boramy Viguier opère une rencontre naturelle entre le streetwear et un vestiaire plus habillé, agrémenté parfois d’un imprimé fleuri doublé en transparence ou de cryptiques dessins sérigraphiés. Afin de définir le décor de sa collection, le label opte une fois de plus pour la modélisation 3D : dans un quartier résidentiel standardisé façon Les Sims, des travellings vertigineux révèlent les modèles comme d’étranges résidents d’une ville déserte où les multiples influences du créateur, des jeux vidéos aux rituels mystiques, se font toujours plus saillantes.