8 mar 2022

Amel Bent défile enceinte pour Lecourt Mansion automne-hiver 2022-2023

Nombreux sont les créateurs à présenter leur collection dans des parkings mais plus rares sont ceux qui intègrent les voitures au cœur de leur défilé. C’est pourtant ce qu’a choisi la créatrice du label Lecourt Mansion qui, entre deux Maserati, dévoilait des femmes bien dans leur corps grâce à un vestiaire fortement imbibé de la mode du début des années 2000…

Micro a la main et survolée par un drone, c’est la chanteuse de R’n’B Thee Dian qui ouvre le spectacle dans une robe satinée écarlate et donne le ton. Le premier défilé du label Lecourt Mansion dans le calendrier officiel de la Fashion Week parisienne sera sexy, et ses actrices de ces femmes fatales que l’on remarque dès leur entrée dans la pièce. Inspirée par le concept – né avec la princesse Diana – des “revenge dresses”, ces robes souvent sensuelles arborées comme une réponse puissante à ses détracteurs, Nix Lecourt Mansion en dévoile plusieurs versions, tantôt dans des coupes bustier courtes et moulantes, tantôt coupes dans matières fluides qui glissent sur le corps et dévoile la peau par des ajours autour de la poitrine et des fentes le long des jambes, jusqu’à le révéler par des transparences.

 

Sur certaines pièces, les baleines des corsets sont visibles et révèlent l’influence de Jean Paul Gaultierpour qui la jeune créatrice française réalisait l’an passé une série de pièces –, tandis que sur d’autres réalisées dans un denim très imprégné des années 2000, leurs lignes sont imitées par des surpiqûres contrastées, manière une nouvelle fois d’accentuer les courbes des silhouettes. Dominée par le rose pâle et le bleu ciel, par des beiges et des fuchsia mais aussi le rouge vif, la collection évolue dans des couleurs sucrées auxquelles répondent des mailles côtelées plus u moins fines, parfois bordées de poils duveteux. Fervente défenseuse d’une mode inclusive, Nix Lecourt Mansion crée la surprise en faisant défiler la chanteuse Amel Bent enceinte, sourire aux lèvres et moulée dans une robe rose, ou encore l’actrice Noémie Lenoir dans un costume rayé oversize à l’allure boyish, avant de clôturer elle-même son défilé en jean serré taille basse et brassière bordée de chaînes argentées. Une manière on ne peut plus explicite pour la lauréate du prix Pierre Bergé à l’ANDAM 2019 de prendre, à son tour, sa revanche en s’affirmant dans toute sa flamboyance.