20 fév 2020

3 choses à savoir sur le défilé Gucci automne hiver 2020-2021

Comme chaque saison, la scénographie pensée par Alessandro Michele est grandiose. Pour la collection automne-hiver 2020-2021, l’ensemble de la préparation, du maquillage à l’habillage, faisait partie d'un défilé rythmé par le Boléro de Maurice Ravel.

 

 

Les dessous d’un show dévoilés dans une scénographie théâtrale  

 

Entrez dans les coulisses du défilé Gucci. Voilà la proposition d’Alessandro Michele à ses invités, qui pénètrent dans le décor par la voie des coulisses, côté hair et makeup puis prennent place autour d’une grande installation sphérique. Le défilé démarre ensuite comme une pièce de théâtre. Plongé dans le noir, le décor s’éclaire et révèle l’intérieur d'un vaste manège vitré tournant sur lui-même. À l’intérieur, les mannequins s’habillent, dévoilant les backstages du défilé, sur fond du Boléro de Maurice Ravel. Une fois vêtus, les modèles s’avancent et s’immobilisent sur le bord de la scène, comme des mannequins derrière une vitrine. Après quelques tours, un à un, tous se mettent en marche et défilent pour le grand final autour de l’installation. 

 

 

Alessandro Michele orchestre autour de lui un rituel liturgique 

 

“Le cinéma est proprement cela : une suggestion hypnotique et rituelle, quelque chose de religieux” : précédant la musique, dans un noir éclairé seulement par l'écran de quelques smartphones, c’est sur ces mots du réalisateur italien Federico Fellini que s’ouvre le défilé automne-hiver 2020 de Gucci. Mettant corps et – surtout – âme dans sa collection, Alessandro Michele organise son défilé à la manière d’une messe frénétique. Le rythme du show suit le crescendo du Boléro. D’abord uniformes et répétitives, les sonorités se font de plus en plus grandioses, à mesure que les mannequins prennent place derrière les vitres de l’installation. Le final intervient comme une délivrance célébrée dans une explosion de tambours et de cors. 

 

 

Une collection remplie d’une esthétique éclectique

 

Alessandro Michele marie les styles comme un large collage de différentes inspirations. Son cœur balance entre un uniforme gothique – harnais et choker en cuir à la clé – et des robes col Claudine dignes des petites filles modèles de la comtesse de Ségur. Toutes les époques s’y retrouvent : les années 70 – décennie favorite du créateur – inspirent comme chaque saison des costumes disco. Mais le défilé s’ouvre surtout sur une robe Watteau de dentelle blanche à liserés noirs, que l’on retrouve ici et là dans la collection, s’inspirant d’une Marie Antoinette subvertie par la culture punk.