26 juin 2025

Chez Dries Van Noten, l’homme adopte costumes brodés et paréos

Dans un garage dénué de tout décorum, Julian Klausner a révélé sa première collection Dries Van Noten pour homme, lors de la Fashion Week printemps-été 2026. Retour en quelques points forts sur un défilé magistral.

  • Par Louise Menard.

  • Publié le 26 juin 2025. Modifié le 1 juillet 2025.

    Le premier défilé Dries Van Noten homme par Julian Klausner

    Après des débuts salués par la critique, Julian Klausner, directeur artistique de Dries Van Noten depuis décembre 2024, a dévoilé un défilé à la hauteur de nos attentes. Pour cette collection printemps-été 2026, au rythme de Street Hassle de Lou Reed, le créateur belge ouvre le bal avec une silhouette structurée : un manteau en laine grise épaisse, doté d’un col XXL relevé, porté avec les fameuses sneakers Dries Van Noten, devenues des emblématiques du vestiaire masculin.

    À l’instar notamment d’Anthony Vaccarello chez Saint Laurent, Julian Klausner adopte cette saison le langage de la sincérité, la modestie des coupes et prône un retour à l’essence même du vêtement et à l’insouciance de la mode. Il révèle une collection gaie à la mise en scène savamment orchestrée, qui s’est achevée sous un tonnerre d’applaudissements. 

    Le défilé Dries Van Noten printemps-été 2026.

    L’héritage de la maison réinventé

    En abordant cette collection, j’avais en tête la garde-robe de Dries Van Noten, que j’ai toujours adorée”, s’est exprimé Julian Klausner. En effet, tout au long du show, certains éléments nous rappellent un riche héritage. Celui du fondateur de la maison, Dries Van Noten, resté à la tête de la direction artistique de sa marque pendant plus de quarante ans.

    Les manteaux et vestes de costume, ainsi que les tailles marquées et le layering près du corps employés à travers ce défilé sont autant de rappels des codes du passé. Et comme Dries Van Noten avant lui, le créateur belge mélange les genres, avec une collection infusée du vestiaire féminin. Il célèbre également à son tour, une certaine forme d’hédonisme, puisé chez son prédécesseur.

    L’omniprésence de la broderie chez Dries Van Noten

    “Je suis connu pour la couleur, les imprimés et les broderies”, confiait Dries Van Noten il y a dix ans. Et il semblerait que son successeur ait pris ses mots au pied de la lettre… Élément clé du précédent défilé automne-hiver 2025-2026, la broderie était de nouveau au cœur de cette collection. Dispersés sur un débardeur ou couvrant l’intégralité d’une veste en jersey, les sequins diffusent des couleurs lumineuses. Ils remplacent les rivières de perles et de pompons de soie de la saison passée… Tout en témoignant encore et toujours d’un savoir-faire hors norme des ateliers. 

    L’inspiration plage selon Julian Klausner

    Outre un vestiaire décontracté riche de pièces homewear en satin, le créateur belge puise son inspiration dans les tenues de plage. Il réinvente les tongs, transforme les coquillages en joaillerie et détourne le paréo à motifs floraux, qui s’invite sur une dizaine de looks. Nonchalamment noué autour de la taille, ce dernier se porte même sur un pantalon de costume, pour plus d’élégance.

    La sneakerina revisitée

    Cyclistes en jersey, cravates en soie, ceintures de smocking… C’est certain, chez Dries Van Noten la garde-robe masculine s’amuse à brouiller les frontières entre chic et sportswear. Et quoi de mieux pour cela que la sneakerina, résultat emblématique de la rencontre de ces deux univers ? Julian Klausner dessine un modèle montant, décliné dans des teintes flashy faisant entre autres écho aux jacquards de la collection. Imaginé par Dries Van Noten lui-même, le design de ces souliers signature s’inspire des chaussures des marathoniens dans les années 1970. Un clin d’œil supplémentaire à l’histoire de la maison…

    Les looks du défilé Dries Van Noten printemps-été 2026