28 jan 2020

Que s’est-il passé dans la suite 1925 du Bristol ?

En 1975, le gratin parisien se retrouvent au coeur de l'hôtel Bristol, pour célébrer la carrière d'une chanteuse légendaire. 

8 avril 1975. 250 invités, menés par Joséphine Baker, s’emparent du restaurant d’Hiver de l'hôtel Bristol : Mick Jagger, Grace Kelly, Sophia Loren festoient autour de granités au champagne et de sautés de veau à la langouste. Peu avant, tous assistaient à la soirée d’inauguration du dernier spectacle de l’artiste, Joséphine à Bambino, au cœur du fameux théâtre de Montparnasse.

 

Pour célébrer ses noces d’or avec le succès, Joséphine Baker est la vedette d’un show extravagant retraçant l’ensemble de sa carrière. Imaginé par le décorateur André Levasseur, le spectacle de 34 chansons se succédant dans 15 décors est inauguré le 8 avril 1975, après son lancement quelques mois plus tôt à Monte-Carlo. Son enfance dans le Missouri, la Revue Nègre, son engagement dans le Résistance, et finalement la célèbre mélodie Paris Paname, la vie entière de la chanteuse défile devant les yeux de spectateurs illustres.

 

Vers 1 heure du matin, après trente minutes d’applaudissement, 250 invités triés sur le volet sont conviés à poursuivre les festivités au Bristol, Joséphine Baker étant une habituée de l’hôtel parisien. Au centre de la table, une immense pièce montée richement décorée est découpée par la danseuse assistée de son amie, la princesse Grace de Monaco. À l’aube, cette soirée riche en émotions touche à sa fin. Le lendemain, Joséphine Baker est victime d’un AVC. Elle s’éteindra quelques jours plus tard, le 12 avril, à Paris, la ville de tous ses succès.

 

En mémoire de l’illustre danseuse, chanteuse et actrice, l’hôtel Bristol inaugure quelques années plus tard la suite 1925, année de création de l’établissement comme de l’arrivée de Joséphine Baker à Paris. Dans l’aile Matignon, cette suite de 70m2  a été totalement repensée par le cabinet d’architecture MM-Design dans un esprit très parisien : consoles Louis XVI, toile de Jouy, duvets en taffetas et rideaux de velours. Hommage à la figure emblématique du music-hall, un portrait de 1934 du photographe George Hoyningen-Huene fait face à une série de clichés pris lors de la fameuse soirée, comme autant de témoins de la vie illustre de l’artiste.