Chanel célèbre les 100 ans du parfum N°5 avec une collection de haute joaillerie
Après avoir présenté un collier de haute joaillerie en or blanc et diamants, la maison Chanel célèbre les 100 ans de son parfum n°5 avec une collection de bijoux exceptionnels.
par Léa Zetlaoui.
Il y a quelques semaines, la maison Chanel dévoilait un sublime collier haute joaillerie pour célébrer les 100 ans de son iconique parfum N°5. Lorsqu’en 1921, Gabrielle Chanel décide de lancer un parfum en son nom, elle est déjà une créatrice de mode reconnue. Elle s’associe alors au parfumeur Ernest Beaux pour créer une fragrance féminine, puissante et entêtante contenue dans un flacon épuré au bouchon facetté, dont la proposition visuelle et olfactive rompt avec les codes de l’époque. “Gabrielle Chanel a abordé ces deux univers avec les mêmes valeurs visionnaires, privilégiant l’audace et la quête de l’excellence. J’ai voulu retrouver ce geste créatif dans cette collection, conçue comme un cheminement dans les méandres de l’âme du parfum N°5, de l’architecture du flacon à l’explosion olfactive de la fragrance”, raconte Patrice Leguéreau, directeur du studio de création joaillerie de Chanel. Comme un hommage, Chanel présente désormais une collection complète de 123 pièces extraordinaires – la première de la maison à s’inspirer exclusivement d’un parfum –, réparties selon cinq éléments d’identification.
1.Le bouchon
Inspirée par la forme octogonale de la place Vendôme à Paris, comme le boitier de la montre Première, le bouchon du parfum Chanel N°5 avec sa taille émeraude évoque un gemme graphique et imposant. Pour cette collection, il se décline en bagues, boucles d’oreilles, pendentifs et bracelets ornés de perles et diamants qui rappellent des gouttes délicates. Une autre parure invite le cristal de roche pour des créations jouant sur la transparence, comme une bague en or jaune, onyx et diamants. Sur d’autres modèles, c’est le ruban qui inspire le design et enfin, sur deux bagues exceptionnelles, le bouchon devient un écrin accueillant un diamant de 5,21 carats et 1,5 carats.
2. Le flacon
À l’instar de son bouchon, le flacon du N°5 se distingue par sa forme pure et géométrique à une époque où les bouteilles de parfum optaient plutôt pour des designs féminins, arrondis et voluptueux. Son allure emblématique se décline aujourd’hui en 4 parures en or jaune ou blanc et diamants plus ou moins abstraites qui jouent avec ces lignes régulières. Parfois, seules les arêtes du rectangle sont conservées dans un or rose subtil et serties de diamants de tailles différentes, posées telles des goutes délicates. Sur certaines créations étincelantes, le rectangle conserve sa forme initiale et se remplit de gouttes de diamants et cristal comme dans des boucles d’oreilles lumineuses. Enfin, sur d’autres pièces en or jaune, platine, diamants blancs et jaunes, le flacon se fait plus abstrait, ses signes distinctifs devenant des détails discrets, tandis qu’il retrouve toute sa majestuosité sur quatre créations exceptionnelles en or blanc et diamants.
3. Le numéro 5
En préférant un simple numéro – qui, selon la légende, correspond au cinquième échantillon proposé par Ernest Baux – à un nom figuratif ou poétique pour baptiser sa fragrance, Gabrielle Chanel surprenait encore en 1921. Cet iconique chiffre 5 devient dans différentes parures un ruban délié qui accueille en son centre des diamants ronds et à son extrémité des diamants ou béryl taille poire mobiles comme des gouttes. Il se transforme également en créations abstraites, comme une bague où les boucles de plusieurs cinq superposés accueillent le doigt, ou encore s’enferment dans un cristal évoqulant le bouchon. Dans une parure graphique et asymétrique, le 5 devient une bague en serti sur vide associée à un diamant taille émeraude – rappel du bouchon – ou une paire de boucle d’oreilles fines et délicates. Enfin, pour la dernière parure, il est une broche jouant avec la taille et le sertissage de ses diamants, ainsi que des boucles d’oreilles, un collier et un bracelet où il se fond dans des diamants de taille différentes.
4. Les fleurs
Pour composer son jus exceptionnel, artificiel, entêtant et puissant, Chanel utilise en note de tête, pour la première fois de l’histoire, un composé chimique, l’aldéhyde. Celle-ci se retrouve associé à une fleur rare, le jasmin de Grasse mais aussi à la rose de mai, l’ylang-ylang. Cette dernière se retrouve enfermée dans une bague en or jaune, diamants, saphirs jaunes qui reprend la forme géométrique et facettée du bouchon. La rose en or rose et blanc, diamants et saphirs rose devient une imposante broche, une bague volumineuse et un pendentif accompagné d’un collier de perles de culture. Enfin, le jasmin se décline dans des créations délicates en or jaune et blanc et diamants comme un ravissant collier, des bagues en serti sur vide, des boucles d’oreilles asymétriques, un trio de petites broches et même une montre joaillière au bracelet fait en perles de culture.
5. Le sillage
Tout dans le parfum N°5 tenait de la révolution à l’époque, jusqu’à son jus, une création artificielle composée d’aldéhyde, ylang-ylang et vétiver, une odeur opulente et poudrée, qui en fait aujourd’hui l’un des parfums les plus vendus au monde. Pour traduire ce sillage exceptionnel laissé par la fragrance au fil du siècle, Patrice Leguéreau imagine quatre parures étincelantes aux motifs abstraits qui rayonnent et se fondent sur le corps comme un parfum délicatement diffusé sur la peau. La première en or jaune, platine et topaze reprend les couleurs ambrés du jus du N°5, tandis que la seconde en or blanc et diamants évoque naturellement la première et unique collection de haute joaillerie de Chanel autour de cette pierre précieuse, tel un nuage de diamants extraordinaire. La troisième en or jaune, platine, diamants, saphirs jaunes et grenats spessartites s’impose comme un mélange des codes de la maison là où la dernière en diamants, rubis, grenats, saphirs jaunes et spinelles roses et rouges forme un dégradé de couleurs féminines et solaires, à l’image du parfum.