Les couleurs explosent sur un tee-shirt inondé par du bleu, du vert, du rouge ou du jaune fluo tandis que le dos laisse entrapercevoir des lignes bariolées sur fond de forêt. La nouvelle collection “Garden Colour” de Sportmax porte bien son nom. Dévoilée ce mois-ci par le label sportswear de la maison Max Mara, celle-ci enrichit encore sa ligne Sportmax Denim Culture, proposant au fil de ses collections des manières innovantes de porter le denim. Pour cette 7e édition du projet, le label fondé en 1969, habitué à collaborer avec plasticiens ou musiciens, a fait appel à la peintre américaine Lauren Luloff. À partir de ses souvenirs d'enfance et la nature qui environne son studio dans le Maine, l'artiste de 32 ans imagine sur la toile des paysages foisonnants à la frontière de l'abstraction dans lesquels les lignes colorées croisent des motifs floraux. Invité à transposer ses peintures sur les vêtements, la jeune femme rend également par cette collection un hommage à son expérience de la vie new-yorkaise, à sa diversité et son rythme quotidien. Mêler motifs bucoliques et couleurs ensoleillées à une collection de pièces en denim lui permet d’incorporer son propre univers à celui de la vie citadine.
Riche en couleurs vives et variées, la collection retranscrit l’imaginaire de la trentenaire dans un langage visuel pétillant. Bleu, violet, vert se mêlent à des nuances de jaune, orange et rouge dans des lignes asymétriques ou des motifs abstraits qui se fondent harmonieusement, et dont résultent un ensemble savamment déstructuré rappelant l'esthétique des années 90. Les treize looks se veulent confortables, à l’image de la relation de l’artiste à la mode : les pièces oscillent entre kimono, chemises, sweat, bermuda, jeans et sandales de sport. Les coupes amples, dans un coton lourd laissent entrevoir des détails techniques qui ajoutent à la texture. Si les mondes de l'art et de la mode ne cessent de se rencontrer dans des collaborations fructueuses, le projet Sportmax Denim Culture confirme que ces liens solides peuvent faire émerger une certaine poésie. En atteste la collection imaginée l'année dernière par le label avec le photographe italien Franco Fontana, dont les paysages quasi picturaux immergeaient déjà les corps dans un monde aux portes du réel.
