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Numéro
17

Restaurants, librairies, cafés… Mathilde Favier se confie sur son art de vivre parisien

MODE

Solaire, charmante et bienveillante, Mathilde Favier est une Parisienne comme il y en a peu. Élevée dans un monde de raffinement, parmi des artistes et des personnalités élégantes, la directrice des relations publiques de Dior Couture nous invite dans son livre Mathilde à Paris à la suivre au fil d’une promenade dans la capitale, pour découvrir les secrets de son art de vivre.

Mathilde Favier par Brigitte Lacombe.

Mathilde Favier se confie sur son guide parisien

 

Numéro : Comment ce livre est-il né ?

Mathilde Favier : J’avais participé, il y a quelque temps, au livre de Pierre Sauvage intitulé Be My Guest, qui évoquait l’art de recevoir. Des personnalités parisiennes y invitaient le lecteur à entrer dans leur intimité. J’avais dressé une table et donné une recette de cuisine. Une éditrice de Flammarion m’a alors proposé de me consacrer un ouvrage, ainsi est née l’idée d’évoquer mon univers, dans différents lieux, en commençant par Paris, car même si j’ai habité à l’étranger, je suis née et j’ai grandi dans la Ville Lumière. Ce livre est donc une proposition de promenade, j’ai voulu décrire ce qui me réjouissait. Cela va du petit pot de bonbons du chocolatier-confiseur Louis Fouquet aux fleuristes. Car à l’étranger, il n’y a pas de Julien Moulié ou d’Éric Chauvin qui connaissent sur le bout des doigts vos goûts, la façon dont vous décorez votre maison. Paris a cette dimension intime, c’est comme si c’était ma maison.

Mathilde Favier par Brigitte Lacombe.

Pourquoi présenter non seulement des boutiques, comme la librairie Galignani, mais aussi des personnes, parmi lesquelles le top model Liya Kebede, l’artiste Eva Jospin, la directrice artistique Vanessa Seward et son mari le producteur de musique Bertrand Burgalat...?
Le propos n’était pas de présenter mes amis, car Babeth Djian, par exemple, est une amie intime et elle ne figure pas dans le livre. Il s’agissait plutôt de livrer un échantillon de Paris dans toutes sortes de milieux. Je voulais que l’on sente la ville.

 

 

Paris a cette dimension intime, c’est comme si c’était ma maison.” Mathilde Favier 

 

 

Dans l’avant-propos du livre, vous dites avoir grandi dans un univers qui n’existe plus, qu’entendez-vous par là ?
J’ai eu la chance de connaître des gens qui ont vraiment marqué des styles, comme Lee Radziwill [sœur cadette de Jacqueline Kennedy Onassis], qui m’a présenté le père de mes enfants et dont j’étais assez proche. C’était incroyable d’aller prendre des repas chez elle, de côtoyer cette femme qui était le comble du goût. J’ai aussi fréquenté les Lalanne, des gens qui privilégiaient la qualité avant tout. C’était merveilleux d’aller dîner chez eux le dimanche soir à Ury. Tout était simple, délicieux, ils menaient des conversations très amusantes, sans aucun lieu commun. Avoir accès à un tel raffinement vous conduit à regarder la vie de façon différente. C’est ce que je souhaite transmettre à mes enfants âgés de 23 et 25 ans, le fait d’apprécier la qualité des choses, mais aussi des moments partagés. La quantité fait partie de leur époque, ils évolueront dans ce monde-là. J’aimerais qu’ils n’oublient pas qu’ils ont été élevés dans un monde où on mettait l’eau dans une carafe et pas dans une bouteille en plastique et où, lorsqu’on voyait un morceau de plastique sur la plage, on le ramassait. Vivre joliment, c’est quelque chose qu’on se donne, et qu’on partage avec les autres. C’est une question de cœur.

 

 

Mathilde à Paris (2024), de Mathilde Favier, 280 pages, éd. Flammarion.