Cette saison, Dries Van Noten célèbre l’amour sous toutes ses formes. Dans un hôtel particulier parisien au charme désuet, les mannequins se touchent, s’enlacent et s’embrassent, profitant d’un contact physique retrouvé. Pour transposer cette énergie dans ses vêtements, le créateur flamand est allé puiser aussi bien dans le glam rock et l’exubérance des années 70 et 80 que dans l’insolence du grunge des années 90. En résultent des ensembles à la fois festifs et savamment décontractés jouant avec les codes du genre : longues et fines écharpes portées en châle ou en foulard, fleurs appliquées ou brodées, sequins et paillettes, imprimés tie and dye et floraux insufflent aux ensembles un esprit très printanier malgré la saison. Habitué mixer les motifs de façon audacieuse, Dries Van Noten opte plutôt cette fois-ci pour la rencontre de pièces unies, provoquant des contrastes entre le jaune poussin et le bleu ciel ou entre le fuchsia et rouge, mais aussi entre les matières comme la laine bouillie d’un manteau et le vinyle argenté d’un pantalon, ou le matelassé d’un bomber et le coton épais d’un pantalon large, jusqu'aux volumes des silhouettes, entre pantalons patte d'eph, doudounes épaisses, blousons courts, blazers à épaulettes, pulls irlandais ou oversize, dont résultent un joyeux mélange.
