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11 8 expositions à ne pas manquer au mois d'avril

8 expositions à ne pas manquer au mois d'avril

Art

La rétrospective d'Arthur Jafa à LUMA Arles, Anita Molinero au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, l'ouverture de la fondation Lee Ufan Arles ou encore le dialogue poétique de Roni Horn et Felix Gonzalez-Torres... Découvrez les expositions à ne pas manquer en avril.

Arthur Jafa, “AGHDRA” (2021). Digital video, color, sound 85 minutes Arthur Jafa, “AGHDRA” (2021). Digital video, color, sound 85 minutes
Arthur Jafa, “AGHDRA” (2021). Digital video, color, sound 85 minutes

1. Arthur Jafa, Sky Hopinka, Rachel Rose... la nouvelle saison de la fondation LUMA-Arles

 

 

Près d’un an après l’inauguration de sa tour signée par l’architecte Frank Gehry, LUMA Arles présente sa nouvelle programmation. La Collection Maja Hoffmann propose un nouvel accrochage de pièces d’artistes contemporains majeurs, d’Olafur Eliasson à Tacita Dean, ainsi qu’un court-métrage de l’artiste français Cyprien Gaillard et un film de l’Américaine Rachel Rose. Dans le parc des Ateliers, on découvre une rétrospective d’ampleur de l’artiste afro-américain Arthur Jafa, réunissant plusieurs vidéos majeures et des pièces inédites réalisées pour l’occasion, ainsi qu’une exposition du cinéaste et artiste visuel amérindien Sky Hopinka, dont la production interroge le rapport des populations autochtones à leur territoire, leur langue et leur culture.

 

 

Arthur Jafa / Sky Hopinka / Cyprien Gaillard / Rachel Rose, à partir du 14 avril à la fondation LUMA Arles.

Anita Molinero, “La fiancée du pirate #1” (2012). Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Anita Molinero, Adagp, Paris, 2022

Anita Molinero, “La fiancée du pirate #1” (2012). Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Anita Molinero, Adagp, Paris, 2022

Anita Molinero, “Sans titre (Plots)” (2012). Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Anita Molinero, Adagp, Paris, 2022

Anita Molinero, “Sans titre (Plots)” (2012). Courtesy de l’artiste et de la Galerie Christophe Gaillard © Anita Molinero, Adagp, Paris, 2022

2. Les sculptures extrudées d'Anita Molinero au musée d'Art moderne de la Ville de Paris

 

 

Transformer le déchet en œuvre d’art, Anita Molinero en a fait son signe distinctif. Poubelles en plastique gonflées, cabanes pour enfants affaissées sur elles-mêmes, pots d’échappement tordus et plots de chantier compressés… rien ne semble échapper à la sculptrice française de 69 ans pour qui le plus banal ou le plus laid peut, par son infini potentiel de transformation, générer des formes inédites. À travers une quarantaine d’œuvres réparties en deux chapitres, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui consacre une grande rétrospective, complétée par des sculptures monumentales à l’intérieur et à l’extérieur du bâtiment ainsi qu’un film en 3D.

 

 

Anita Molinero, “Extrudia”, jusqu'au 24 juillet au musée d'Art moderne de la Ville de Paris, Paris 16e.

Douglas Gordon, “Oreiller” (2020). Galerie Kamel Mennour Douglas Gordon, “Oreiller” (2020). Galerie Kamel Mennour
Douglas Gordon, “Oreiller” (2020). Galerie Kamel Mennour

3. Douglas Gordon rencontre Alberto Giacometti à l'Institut Giacometti

 

 

En avril 2020, Douglas Gordon devait inaugurer une exposition à l’Institut Giacometti et réaliser une série de nouvelles pièces inspirées par le travail du célèbre sculpteur du 20e siècle. Confinement oblige, l’exposition fatalement reportée s’est transformée en accompagnement d’un an de l’Écossais par la fondation, dont on peut désormais découvrir le fruit à travers des sculptures et autres œuvres inédites présentées en dialogue avec celles de son aîné, ainsi qu’un programme de discussions organisées dans et hors les murs de l'institut.

 

 

Douglas Gordon, “The Morning After”, du 20 avril au 12 juin à l'Institut Giacometti, Paris 14e.

8 expositions à ne pas manquer au mois d'avril

Nairy Baghramian, “Es ist ausser Haus” (2006). © Nairy Baghramian. Courtesy de l’artiste, Marian Goodman Gallery, kurimanzutto

Nairy Baghramian, “Es ist ausser Haus” (2006). © Nairy Baghramian. Courtesy de l’artiste, Marian Goodman Gallery, kurimanzutto

4. Les volumes intrigants de Nairy Baghramian au Carré d'art

 

 

Monolithes aux couleurs pastel imbriqués les uns dans les autres, fragments de tubes translucides montés sur cercles d’acier, rondins de bois suspendus… Les volumes imaginés par Nairy Baghramian sont rarement identifiables, mais leurs formes abstraites interrogent le rapport du visiteur à l’objet et l’invitent à repenser son expérience de l’espace. Mue par sa vision de l’architecture, du design et de l’aménagement intérieur, la pratique – parfois presque théâtrale – de l’artiste iranienne basée à Berlin joue sur les points de tension et d’équilibre en tenant souvent compte du lieu où elle présente son travail. À Nîmes, le Carré d’art lui consacre sa première exposition personnelle en France.

 

 

Nairy Baghramian, “Parloir”, du 29 avril au 18 septembre au Carré d'art, Nîmes.

Vue d'exposition “Felix Gonzalez-Torres - Roni Horn”, Bourse de Commerce - Pinault Collection, Paris, 2022. Vue d'exposition “Felix Gonzalez-Torres - Roni Horn”, Bourse de Commerce - Pinault Collection, Paris, 2022.
Vue d'exposition “Felix Gonzalez-Torres - Roni Horn”, Bourse de Commerce - Pinault Collection, Paris, 2022.

5. Le dialogue poétique entre Roni Horn et Felix Gonzalez-Torres à la Bourse de commerce

 

 

Légendes de l’art contemporain, Felix Gonzales-Torres et Roni Horn ont redéfini le medium de l’exposition comme une expérience fluide et mouvante, plaçant le spectateur en son coeur. Partageant des thématiques militantes et politiques, les deux artistes et amis sont réunis à la Bourse de Commerce pour un dialogue entre quelques unes de leurs œuvres majeures. Au rideau de perles en plastique rouge, aux miroirs et aux guirlandes d’ampoules du premier, réalisés quelques années avant sa mort des suites du sida en 1996, répondent les cylindres bleutés de la seconde ainsi que des photographies et aquarelles, qui témoignent avec poésie d'une amitié et d'un dont les formes minimales témoignent avec une grande finesse d'un engagement sincère.

 

 

Felix Gonzalez-Torres - Roni Horn, du 6 avril au 26 septembre à la Bourse de commerce - Pinault Collection, Paris 1er. 

Lee Ufan, “Relatum - Existence” (2014) © Adagp, Paris 2018
Lee Ufan, “Relatum - Existence” (2014) © Adagp, Paris 2018
Lee Ufan, “Relatum - Existence” (2014) © Adagp, Paris 2018

6. L'ouverture de la fondation Lee Ufan Arles

 

 

Ses installations, sculptures et toiles épurées régies par les forces silencieuses de la nature et la précision du geste ont fait de Lee Ufan l’un des artistes coréens les plus célèbres et appréciés en France. Un lien puissant acté par l’ouverture d’un centre d’art dédié à l’homme de 85 ans en plein cœur d’Arles, dans un hôtel du 18e siècle réaménagé par l’architecte Tadao Ando, où plusieurs dizaines de ses œuvres seront exposées au fil des étages de façon permanente.

 

 

Lee Ufan Arles, ouverture le 15 avril à l'hôtel Vernon, Arles.

“Vénus l’impromptue” © Anaïs Castaings, 2018.

“Vénus l’impromptue” © Anaïs Castaings, 2018.

© Joan Gory Peel, Victoire Gonzalvez 2019-20.

© Joan Gory Peel, Victoire Gonzalvez 2019-20.

7. La scène artistique émergente à la Villette

 

 

Depuis quatre éditions de son festival 100% L’Expo, la Grande Halle de la Villette met pendant près d’un mois un coup de projecteur sur les artistes émergents. En présentant entre ses murs et dans son parc les œuvres des dizaines de jeunes fraîchement diplômés d’écoles d’art françaises, l’événement offre un large panorama de la nouvelle création contemporaine. Cette année, les artistes sélectionnés proviennent aussi bien des Beaux-arts de Paris que de la Villa Arson de Nice, en passant par La Fémis, l'École nationale supérieure de la Photographie d’Arles ou encore l’École de cinéma Kourtrajmé.

 

 

“100% L'EXPO”, dans le cadre du Festival 100%, du 6 au 30 avril dans la Grande halle et le parc de la Villette, Paris 19e.

Özgür Kar, “a guy under the influence” (2020). Özgür Kar, “a guy under the influence” (2020).
Özgür Kar, “a guy under the influence” (2020).

8. Le festival qui interroge les limites du visible au Jeu de paume

 

 

Si depuis 2004, la renommée internationale du Jeu de paume est principalement due à ses expositions sur la photographie, son histoire et ses mutations contemporaines, l’institution parisienne sise à l'orée jardin des Tuileries se renouvelle en inaugurant ce printemps son festival consacré à l’image. Intitulé “Fata Morgana”, en référence au phénomène rare de mirage et d’apparition provoqué à la surface de la mer, l’événement explore pendant deux mois les limites du visible à travers les œuvres matérielles, mais aussi des projections et performances de 26 artistes, d’Ann Veronica Janssens à Daniel Steegman Mangrané en passant par Constance Nouvel. Tous ont été choisis réunis par la commissaire Béatrice Gross, accompagnée par la plasticienne Katinka Bock.

 

 

Fata Morgana, première édition du festival du Jeu de paume, jusqu'au 22 mai au Jeu de paume, Paris 1er.