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Tout ce qu’il faut savoir sur l’actrice Diane Kruger
Il aura fallu qu’elle brise son image glamour pour que la comédienne allemande de 40 ans soit récompensée à Cannes par le prix d’interprétation féminine. Et que l’on redécouvre ce que l’on pressentait déjà : l’ex-danseuse-mannequin est loin d'être aussi lisse que son impeccable carré blond.
par Violaine Schütz.
1. Diane Kruger ou l’envie de danser sa vie
Ses premiers pas dans la vie ne furent pas une valse joyeuse même si elle a commencé à danser à l’âge de 2 ans. Son père, informaticien, et sa mère, employée de banque, divorcent lorsqu’elle est en pleine adolescence. Alors qu’elle grandit dans un petit village allemand au sein d’une école catholique, on lui diagnostique un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (elle est depuis forcée de se médicamenter). Son père, alcoolique, ne s’intéresse pas à elle et ses premières amours sont désastreuses. Mais la jeune fille fragile aux yeux clairs n’a pas l’intention de se laisser aller à un tourbillon d’idées noires. Elle quitte sa famille à 13 ans pour tenter de devenir danseuse étoile en rejoignant la Royal Ballet School de Londres. Hélas, trois années plus tard, Diane Kruger se blesse au genou et doit abandonner son rêve pour retourner au pays.
2. Une ex-mannequin à la beauté glacée
À 15 ans, sa beauté innocente, classique et intemporelle la rattrape. Elle remporte un concours de beauté en Allemagne et se fait ainsi repérée par l’agence Elite. Un an plus tard, indépendante et libre, elle s’installe à Paris où elle apprend le français. Malgré sa “petite” taille (1m70), elle parvient à s’imposer comme top dans les années 1990 grâce à ses traits parfaits, son teint diaphane et sa silhouette gracieuse. On la contemple dans des publicités Calvin Klein, Chanel, Jil Sander, Louis Vuitton et Burberry. La blonde défile aussi pour Marc Jacobs, Dolce & Gabbana ou encore Sonia Rykiel. Et décroche des contrats d’égérie parfum pour Armani, Calvin Klein et d’égérie beauté chez Chanel. Pourtant, le papier glacé et le catwalk ne lui suffisent pas.
3. Diane Kruger, une actrice sans frontières
Suite aux conseils de Luc Besson (qui admire sa plastique), Diane Kruger s’inscrit au Cours Florent en 2000. Un an plus tard, elle débute en tant qu’actrice dans un téléfilm aux côtés de Dennis Hopper. L’actrice tout terrain multiplie ensuite les projets éclectiques. Parlant trois langues et avide d’aventures, elle se révèle aussi à l’aise dans des comédies françaises populaires que dans des blockbusters hollywoodiens ou des films indés. On la croise chez Guillaume Canet (son ex-mari), Cédric Klapisch, Denys Arcand, Benoît Jacquot et Fabienne Berthaud. Mais aussi dans les spectaculaires Troie et Inglourious Basterds de Tarantino, face à Brad Pitt. Preuve de son engagement envers le cinéma indépendant, elle accepte également d’apparaître gratuitement dans la comédie Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne.
4. Partenaires particuliers
Diane Kruger sait choisir ses partenaires. Et pas qu’à l’écran où elle a côtoyé Jared Leto, Peter O’Toole et Orlando Bloom. En 2001, elle épouse (avant Marion Cotillard) Guillaume Canet dont elle divorce cinq ans plus tard. De 2006 à 2016, elle partage la vie de Joshua Jackson, vu dans la série teenage culte Dawson puis l’excellente The Affair. Actuellement, Diane sort avec le charismatique et ténébreux Norman Reedus, héros de la série The Walking Dead. De quoi confirmer le côté punk de cette blonde qui aime les boots en cuir, les mini robes noires, le rock sauvage et l’ambiance débridée de Coachella.
5. Le feu (sacré) sous la glace
Si sa beauté froide la pousse à jouer les femmes idéales et distantes sur grand écran, c’est en brisant cette image de femme déifiée qu’elle révélé toute son humanité et sa mélancolie. Pour le In the Fade de l’exigeant cinéaste hambourgeois d’origine turque Fatih Akin, elle a accepté un rôle à l’opposé de son aura hollywoodienne. Elle incarne une femme voulant se venger des crimes néo-nazis en Allemagne et renoue avec ses racines germaniques (elle y joue dans sa langue maternelle). Pour ce rôle difficile, elle a changé de couleur de cheveux, de poids, arboré des tatouages et peu de maquillage. Elle dit que ce film a failli la tuer d’épuisement et qu’elle n’a plus pu travailler après. Résultat de cette prise de risques ? Le Saint Graal de l’autre Mecque du cinéma. Cannes vient de consacrer son talent très émotionnel par un prix d’interprétation féminine bien mérité.