Emily in Paris : Arnaud Binard nous dévoile les secrets de la saison 4

L’interview d’Arnaud Binard sur la saison 4 de la série Emily in Paris

La première partie de la saison 4 d’Emily in Paris est enfin disponible sur Netflix. Quels souvenirs de tournage gardez-vous de cette saison ?

Définitivement, l’amitié qui règne sur le plateau entre les membres de l’équipe est un des aspects les plus enthousiasmants. La continuité depuis le début de la série a permis cela. C’est un point fort qui marque l’ensemble de l’expérience sur le plateau. À titre personnel, j’ai adoré tourner à Roland Garros. Ce stade a une place particulière dans mon cœur pour y avoir joué et en avoir beaucoup rêvé lorsque j’étais enfant et jeune compétiteur de tennis.

Comment décririez-vous votre personnage et son évolution dans Emily in Paris ?

Laurent G est un entrepreneur qui aime ce qu’il fait tout en étant constamment à la recherche de nouveaux défis, de nouvelles aventures. À certains égards, il pourrait paraître indomptable et peut-être aussi un peu insaisissable… J’aime son côté imprévisible. Il peut dérouter par ses choix mais il reste paradoxalement un être d’engagement sur qui ses proches peuvent compter.

Ressemblez-vous à Laurent ?

Il y a toujours des éléments de nous-même dans les personnages que nous incarnons. Je dirai même qu’il n’y a que ça. C’est le dosage et l’usage des couleurs qui fait la différence, ensuite. Disons qu’en l’occurrence, son côté outsider me parle particulièrement, étant moi-même originaire du Sud-Ouest et étant venu comme beaucoup à Paris principalement pour des raisons professionnelles. Cependant, Laurent G envisage de s’installer à Paris aussi et surtout par amour pour Sylvie.

« Les Parisiens eux-mêmes rêvent leur cité et je suis certain que le rêve de chacun demeure un fantasme singulier. » Arnaud Binard

Laurent est patron de plage privée à Saint-Tropez dans la série. Mais dans la saison 4 de la série, il va peut-être s’installer à Paris. Je crois que vous vivez à Hossegor. Connaissez-vous cette ambivalence entre province et capitale ?

Oui, c’est un mariage des extrêmes que je connais bien. La vie urbaine et son effervescence culturelle que j’apprécie par touches, dans un sillon d’existence qui se creuse principalement loin de l’agitation des villes. Je vis dans un environnement quotidien très naturel, voire sauvage. C’est une composante essentielle de ma vie. J’ai besoin de ce contact, de cette proximité.

Emily in Paris a été critiquée pour sa vision irréaliste de Paris. Qu’en pensez-vous ?

C’est de bonne guerre… Puisqu’il faut en mener une. Mais je dirai qu’il est difficile d’échapper à la vision d’un auteur lorsqu’il s’empare d’un sujet et c’est de toute façon une idéalisation. Le créateur part d’un élan qui transcende le réel. Au fond, les Parisiens eux-mêmes rêvent leur cité et je suis certain que le rêve de chacun demeure un fantasme singulier. Ensuite, c’est une affaire de goût et j’ai le sentiment que la force de Darren Star (le créateur de la série, ndlr) consiste justement à partir des clichés pour les dépasser et proposer une vision plus sensible (et plus universelle) des relations entre les personnages.

Laurent est plus jeune que Sylvie dans la série. Une histoire d’amour hors normes qui a été saluée par la critique et le public. Est-ce l’une des choses qui vous a attiré dans la série ?

Au-delà des chiffres, je ne ressens pas que Laurent soit plus jeune que Sylvie, il ont en commun cette même fougue qui n’a pas d’âge. J’adore cette histoire entre eux qui est très subtile quand on s’y intéresse. Le fait que je m’entende aussi bien avec Philippine (Leroy-Beaulieu, ndlr), ma partenaire, est aussi un ferment de cette complicité à l’écran.

« La mode n’est pas aussi superficielle qu’on le croit ou qu’elle voudrait bien le laisser croire. » Arnaud Binard

Vous êtes le nouveau visage de Moncler, aux côtés de votre fille. Quel est votre rapport à la mode ?

Mon rapport à la mode pourrait remonter à mon enfance pour avoir eu une grand-mère couturière et une maman très sensible aux évolutions des tendances. Mais paradoxalement, j’en suis resté longtemps très détaché, du fait de mon attirance atavique pour les activités physiques dans l’océan, la forêt ou la montagne. C’est au cours de mon parcours théâtral que j’ai commencé à développer un lien à l’habit plus fin et appréhendé la richesse et la complexité du vêtement. Sa fonction sociale, politique… La mode n’est pas aussi superficielle qu’on le croit ou qu’elle voudrait bien le laisser croire.

Parmi les vêtements portés par Laurent dans la série, y-en-a-t-il certains que vous avez gardés ?

J’ai beaucoup aimé porter un manteau, le Fenté 125, une pièce iconique du travail du label Coltesse. Un choix encore une fois extrêmement pertinent de notre créatrice de costumes, Marylin Fitoussi. Mais aussi un ensemble color block de chez Officine Générale d’un très beau bleu profond. J’avais aussi de très belles pièces de chez Missoni. J’adore Marylin et son approche de notre collaboration pour définir le personnage dans sa silhouette. Je me sens vraiment bien avec elle et c’est surtout cela que je garde avec moi.

Pour finir, êtes-vous plutôt team Gabriel ou Alfie (les deux choix amoureux de Lily Collins dans Emily in Paris, ndlr) ?

Je suis team Albriel à moins que ce ne soit Gafie ! Plus sérieusement j’adore mes partenaires Lucas (Bravo) et Lucien (Laviscount) qui sont deux personnalités très fortes et très différentes. Deux acteurs qui n’ont pas fini de surprendre, j’en suis sûr…

La saison 4 d’Emily in Paris (2024) est disponible sur Netflix.