Les 5 vies de Nicolas Cage, à l’affiche du film d’horreur Longlegs
En plus de quarante ans de carrière et plus d’une centaine de films, Nicolas Cage s’est illustré sous tous les aspects du kaléidoscope cinématographique. Du film d’auteur avec Arizona Junior des frères Coen, en passant par le drame avec Leaving Las Vegas, le film d’action avec Dog Eat Dog, et même le genre horrifique avec Mandy… les rouages du 7e art n’ont plus de secrets pour l’acteur américain. Ce mercredi 10 juillet, Nicolas Cage partage l’affiche du thriller d’horreur Longlegs aux côtés de Maika Monroe. À cette occasion, Numéro revient sur cinq performances marquantes de sa carrière.
par Allan Lemarchand.
En 1983, Nicolas Cage (alors âgé de 19 ans) décroche son premier rôle au cinéma dans Rusty James du célèbre réalisateur Francis Ford Coppola – mettant en scène les affrontements entre deux bandes rivales. Dans cette adaptation du roman de Susan Eloise Hinton, Nicolas Cage interprète le rôle de Smokey, un ami du protagoniste qui s’oppose aux excès de violence au sein du groupe. Si le film reçoit un bon accueil critique, il décevra pourtant sur le plan commercial. Quatre ans plus tard, le public découvre le jeune acteur dans le premier rôle du film Arizona Junior des frères Coen, où il incarne un malfrat amoureux d’une gardienne de prison.
Nicolas Cage dans le rôle d’un tueur en série dans le film Longlegs (2024)
Malheureusement, le couple n’arrive pas à concevoir d’enfants. Le duo se donne alors pour mission de kidnapper un bébé et de l’élever comme leur propre enfant. Avec cette première performance en tant qu’acteur principal, Nicolas Cage confirme sa place en tant que nouvelle figure du cinéma hollywoodien et signe le début d’une carrière prolifique. Ce mercredi 10 juillet, c’est dans le thriller glaçant et surnaturel Longlegs (2024) du réalisateur américain Oz Perkins que Nicolas Cage s’illustre dans le rôle d’un tueur en série sataniste. À cette occasion, Numéro revient sur 5 de ses meilleurs rôles au cinéma.
1. Nicolas Cage en malfrat amoureux dans Sailor et Lula (1990) de David Lynch
Un amour interdit, du metal, des flingues et des brushings 80’s. Voici le cocktail détonnant qui caractérise le film Sailor et Lula (1990) du réalisateur américain David Lynch. Avec un physique de jeune premier, Nicolas Cage y incarne Sailor, un homme fou amoureux de sa petite amie nommée Lula (Laura Dern). Cependant, la mère de cette dernière (Diane Ladd) s’oppose catégoriquement à cette union, et va même jusqu’à engager un tueur à gages pour exterminer Sailor. Le couple prend alors la fuite afin d’échapper à la tyrannique mère de Lula et à son amant, le gangster Santos… L’année de sa sortie, Sailor et Lula reçoit un bon accueil critique : Diane Ladd, qui incarne la mère, se voit nommée aux Academy Awards et aux Golden Globes pour sa performance. Le film se voit également attribuer la Palme d’or au Festival de Cannes 1990, apportant une renommée internationale à Nicolas Cage.
2. Un alcoolique suicidaire dans Leaving Las Vegas (1995) de Mike Figgis
Boire, vomir, dormir, repeat. Telle est la routine de Ben Sanderson, protagoniste du film Leaving Las Vegas (1995). Dans cette adaptation cinématographique du roman de l’auteur américain John O’Brien, Nicolas Cage incarne un scénariste sur le déclin, qui finit par perdre son travail et sa famille. La vie de ce dernier perd alors tout son sens et il décide de déménager à Las Vegas, afin de mourir d’alcoolisme. Alors que Ben Sanderson arrive finalement dans la ville du péché, il fait la rencontre d’une prostituée nommée Sera (Elisabeth Shue). Ces deux-là s’apprivoisent et développent une relation amoureuse tumultueuse. Ici, la performance de Nicolas Cage est saluée et il remporte le Golden Globe ainsi que l’Academy Award du meilleur acteur.
3. Un escroc mysophobe dans Les associés (2003) de Ridley Scott
En 2003, Nicolas Cage est choisi par le réalisateur Ridley Scott pour jouer dans Les associés, un film aux frontières de la comédie et du genre policier. L’acteur américain y interprète le rôle de Roy Walker, un escroc souffrant d’agoraphobie et de mysophobie (la peur de la saleté). Accompagné de son complice Franck Mercer (Sam Rockwell), le protagoniste apprend qu’il est le père d’une jeune fille âgée de quatorze ans nommée Angela (Alison Lohman). Cette dernière a eu vent des actions de son père et décide de le suivre dans la voie de l’escroquerie. Le public assiste alors à la création d’une dynamique explosive entre père et fille. Présenté à la 60e Mostra de Venise, Les associés reçoit un très bon accueil critique.
4. Un kidnappeur d’enfant dans Dog Eat Dog (2016) de Paul Schrader
Si Nicolas Cage semble accoutumé aux rôles de malfrats, la mission qu’on lui confie dans Dog Eat Dog (2016) de Paul Schrader est pourtant inédite. Aux côtés de ses acolytes, Mad Dog (Willem Dafoe) et de Diesel (Christopher Matthew Cook), Troy (Nicolas Cage) se voit attribuer la tâche à haut risque de kidnapper le bébé de l’opposant d’un chef de gang. La mission se fait d’autant plus ardue lorsque les protagonistes commettent un homicide et deviennent alors la cible des forces policières. Dog Eat Dog est présenté au Festival de Cannes en 2016 et bien que son réalisateur – le génial Paul Schrader – ne le considère pas comme l’un de ses plus grands films, le polar bénéficie pourtant des bonnes performances de ses acteurs.
5. Nicolas Cage en petit-ami vengeur dans Mandy (2018) de Panos Cosmatos
Plus connu pour ses films d’actions, Nicolas Cage est pourtant à l’affiche de plusieurs projets à caractère horrifique à l’image de Pay The Ghost (2015) ou encore Mom and Dad (2017). En 2018, on le retrouve au casting du film Mandy du réalisateur Panos Cosmatos, retraçant l’histoire d’un homme à qui l’on a arraché sa dulcinée et qui est prêt à tout mettre en œuvre pour venger le meurtre de cette dernière. Avec une bonne dose d’hémoglobine et d’images marquantes, le film attire l’attention des critiques et se retrouve nommé au Festival de Sundance et à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes l’année de sa sortie.
Longlegs (2024) d’Oz Perkins, avec Nicolas Cage, Maika Monroe et Alicia Witt au cinéma le 10 juillet 2024.