1 août 2022

In ‘The African Desperate‘, filmmaker Martine Syms pokes fun at the art world

Sa production est protéiforme, ses inspirations ne connaissent aucune borne : Martine Syms est aujourd’hui une figure incontournable de l’art contemporain, exposée de Londres à New York. Dévoilé lors du festival New Directors au Portugal en avril puis sorti en salle en septembre derniers, son dernier long-métrage de fiction The African Desperate puise dans sa propre expérience d’étudiante aux Beaux-arts en dévoilant un commentaire grinçant sur son milieu professionnel et ses acteurs. Pour Numéro art, l’artiste présente, à travers ses mots et sous l’objectif de la photographe Danielle Levitt, dix personnalités qui composent sa grande famille artistique.

Portraits par Danielle Levitt.

Texte par Matthieu Jacquet.

L’artiste Martine Syms à Los Angeles.

À 34 ans, Martine Syms s’est taillé une place de choix dans l’art contemporain. Exposée aussi bien au MoMA qu’à l’Art Institute of Chicago, représentée par la galerie londonienne Sadie Coles HQ, la Californienne, née et basée à Los Angeles, n’hésite pas à investir de nombreux formats pour écrire des mythologies personnelles et collectives. Collages monumentaux de photos inspirées de sa propre histoire, parodies de sitcom mêlant culture Internet et théories culturelles, portraits intimes de son entourage ou encore animation d’un podcast, la jeune touche-à-tout, qui revendique une ambition sans bornes, ne manque pas d’idées ni de médiums pour aborder les questions liées au désir, à l’identité de genre, à la race ou à la notion de communauté. Auteure de vidéos pour Prada et Nike, l’artiste est reconnue internationalement pour son travail de vidéaste.

 

Le 30 avril, lors du festival New Directors, elle dévoilait son nouveau film The African Desperate, un long-métrage complètement autoproduit inspiré par sa propre expérience d’artiste, qui accompagne l’étudiante Palace Bryant durant les vingt-quatre heures qui suivent l’obtention de son diplôme des beaux-arts. Entre rencontres incongrues avec des personnalités névrosées et soirées débridées de New York à Chicago, Martine Syms y dépeint, avec l’humour acide qui la caractérise, un monde de l’art hystérisé par les ego mal placés, les mondanités excessives et les faux-semblants dans lequel son personnage navigue avec consternation. Pour Numéro art, la photographe Danielle Levitt a immortalisé la famille artistique de Martine Syms à Los Angeles, une communauté (le mot est riche de sens à la vue du travail de l’artiste) de douze personnes qui inspirent ses projets, et parfois y participent, qu’il s’agisse de comédiens, de chanteurs, d’écrivains ou encore de sa nièce et son frère.

“Saturn est un·e pop star. Iel prépare un nouvel EP. Nous nous sommes rencontré·e·s sur la plage”.

Auteure de vidéos pour Prada et Nike, l’artiste est reconnue internationalement pour son travail de vidéaste. Le 30 avril, lors du festival New Directors, elle dévoilait son nouveau film The African Desperate, un long-métrage complètement autoproduit inspiré par sa propre expérience d’artiste, qui accompagne l’étudiante Palace Bryant durant les vingt-quatre heures qui suivent l’obtention de son diplôme des beaux-arts.

“Rocket Caleshu est écrivain. Il a coécrit avec moi le film « The African Desperate ». Il est basé à Los Angeles. Tout le monde tombe amoureux de Rocket.”
“Grover Whitmore est acteur et comédien, un expert en pop culture et une reine du meme, si je peux me permettre. Il est tellement drôle. L’un des moments les plus iconiques passé avec lui, c’est le jour où nous avons rejoué Paris Hilton et Nicole Richie. Un jour, notre podcast sera votre préféré.”

Entre rencontres incongrues avec des personnalités névrosées et soirées débridées de New York à Chicago, Martine Syms y dépeint, avec l’humour acide qui la caractérise, un monde de l’art hystérisé par les ego mal placés, les mondanités excessives et les faux-semblants dans lequel son personnage navigue avec consternation.

“Susan Koun-lavongsa est l’une de mes DJ préférées à Los Angeles. C’est elle qui gère la radio NTS, où elle anime l’émission « Straight Honey ». C’est aussi une cheffe incroyable. Elle a fondé son propre traiteur, il s’appelle Lazy Susania @lazysusanla.”
“Je suis très proche de Liv Barret. Nous partageons nos billets pour suivre la saison de l’équipe des Clippers (NBA) et elle possède sa propre galerie, Château Shatto.”

Pour Numéro art, la photographe Danielle Levitt a immortalisé la famille artistique de Martine Syms à Los Angeles, une communauté (le mot est riche de sens à la vue du travail de l’artiste) de douze personnes qui inspirent ses projets, et parfois y participent, qu’il s’agisse de comédiens, de chanteurs, d’écrivains ou encore de sa nièce et son frère.

“Je déjeune plusieurs fois par semaine avec Brittany Asam. Elle est Taureau, comme moi, donc elle aime les meilleures choses de la vie. C’est une bonne personne avec qui partager ses idées, parler de jeux, de rendez-vous galants… tout ce qu’on peut imaginer.”
“Nicole Otero est la personne avec laquelle j’aime le plus au monde parler de cinéma. Une réalisatrice et monteuse géniale (de mon dernier film notamment).”
“Brent Freaney et moi avons partagé un studio pendant longtemps, c’est l’un de mes plus proches amis. Il tient une entreprise de tech, nous avons collaboré sur de nombreux projets… C’est aussi mon compagnon de voyage quand je pars en vacances. Où ira-t-on la prochaine fois ?”
“Je connais Tania Enriquez depuis très longtemps, elle travaillait à la boutique Urban Outfitters de Pasadena. C’est une de ces personnes qu’on croise tout le temps dans les environs. À l’époque, c’était déjà la fille la plus cool, et elle l’est toujours aujourd’hui. Tania crée des bijoux et des vêtements, c’est la mairesse de Los Angeles. Elle connaît tout et tout le monde ici.”
“Doctor Williams Syms est mon frère et c’est aussi un grand soutien. Sa fille Ellington est ma nièce. Un jour, un médium m’a dit que son âme était connectée à celle de ma grand-mère. Ellington est une petite fille très peu impressionnable, elle n’a que 1 an et rien ne l’affecte. Son grand frère August fait de la noise music.”