Daniel Buren et Ora-Ïto repensent un plateau télé
Pour la nouvelle saison de son émission “Clique”, diffusée en clair sur la chaîne Canal+, le présentateur Mouloud Achour s’est offert les services de l’artiste Daniel Buren et du designer Ora-Ïto pour repenser le plateau.
Par La rédaction.
L’empreinte de l’émission Clique est assez simple, Mouloud Achour privilégie la conversation : “Écouter les gens, c’est ma passion. Je suis peu bavard.” Loin d’être à la recherche du buzz ou de surfer sur l’actualité chaude, le journaliste de 39 ans y préfère les entretiens longs et bienveillants. Information, mélange des genres et ouverture culturelle, des ambitions devenues omniprésentes dans les différents médias qu’il a lancés ces dernières années : Le Gros Journal diffusé sur Canal+ entre 2016 et 2017, la revue Téléramadan qui racontait l’Islam autrement, publiée fin 2016, et Clique diffusée par parcimonie sur Canal+ depuis 2013. Le journaliste et son équipe ont pris l’habitude d'interroger des intellectuels sur des sujets légers : quand le philosophe Alain Badiou parle d’amour en décodant les paroles du titre Validée interprétée par le rappeur Booba, ou hyper sociétaux : lorsque les auteurs Edouard Louis ou Geoffroy de Lagasnerie abordent l’affaire Adama Traoré. Mais aussi des rappeurs ou artistes hip-hop US en vu tels que Travis Scott, Kanye West ou Kendrick Lamar.
Pour la nouvelle saison de son émission, le présentateur s’est adjoint les services d’un artiste et d’un designer pour repenser son décor : “Daniel Buren qui a imaginé les fameuses colonnes du Palais-Royal à Paris a conçu le plateau, grâce au designer Ora-Ïto qui nous a mis en contact. Rien que de le dire, j'en rigole tellement ça parait surréaliste. Je n'avais pas les moyens de le payer mais il l'a fait juste pour le fun.” a-t-il confié dans les colonnes du Parisien. Si on ne présente plus Daniel Buren dont les lignes noires et blanches sont reconnaissables immédiatement sur le plateau de Clique, il est bon de rappeler qu’Ora-Ïto a bâti sa renommée de designer en détournant des labels célèbres qu’il greffait sur des produits inventés de toutes pièces. Il a laissé libre cours à sa passion pour l’architecture et l’urbanisme, incarnée dans le musée d’Art moderne qu’il a fondé sur le toit de la Cité radieuse à Marseille.