20 oct 2021

Zoé Adjani suivra-t-elle les pas de sa tante ?

À 23 ans, Zoé Adjani est à l’affiche de son premier film Cigare au miel, actuellement en salles. Aux côtés d’Amira Casar, elle crève l’écran dans le rôle d’une adolescente frondeuse qui découvre sa sexualité.

Beaucoup la croient effacée mais lorsque nous la rencontrons, Zoé Adjani brille par son franc-parler. La nièce de la brillante Isabelle n’a rien d’une babystar enfermée dans la célébrité depuis son plus jeune âge. À 23 ans, diplômée d’un bac L option théâtre, elle a conservé l’allure naturelle d’une lycéenne. Zoé Adjani est authentique : on l’imagine facilement boire des bières et fumer des cigarettes roulées… À l’opposé de l’image d’actrice glamour qu’elle revêt dans les campagnes publicitaires pour de grandes maisons de luxe. Dotée d’une autorité naturelle, la comédienne pose sa voix et rit aux éclats : sa simplicité désarçonne. Dans son premier film Cigare au miel, elle incarne avec fougue Selma une adolescente frondeuse, partagée entre deux cultures. Inspirée de la jeunesse de la réalisatrice Kamir Aïnouz, ce personnage semble écrit pour la jeune femme. Tout comme Selma, Zoé a des racines algériennes – son grand-père kabyle s’est engagé à 18 ans dans l’armée française – et tout comme Selma, encore, Zoé ne manque pas d’audace. 

 

Pratiquant le théâtre, la danse et même le cirque depuis l’enfance, Zoé Adjani fréquente depuis toujours les plateaux de cinéma. Pour celle dont “toute la famille est dans la culture”, le cinéma est un peu comme une langue maternelle. Fille d’un photographe et d’une directrice de production, ses deux parents, cinéphiles, l’emmènent fréquemment assister à des projections. “J’ai dû voir Peau d’Âne à 4 ans, Amadeus à 8 ans et les Tarkovski à 10 ans” avoue-t-elle. Lorsque Zoé Adjani joue pour la première fois dans le film Cerise de Jérôme Enrico, nous sommes en 2015 et elle ne demande l’avis de personne. À la sortie de la projection, sa tante lui lance : “Le film est très mauvais mais tu dois absolument faire du cinéma.”

Pratiquant le théâtre, la danse et même le cirque depuis l’enfance, Zoé Adjani fréquente depuis toujours les plateaux de cinéma. Pour cette enfant dont “toute la famille est dans la culture”, le cinéma est un peu comme une langue maternelle. Fille d’un photographe et d’une directrice de production, ses deux parents – cinéphiles – l’emmènent fréquemment assister à des projections. “J’ai dû voir Peau d’Âne à 4 ans, Amadeus à 8 ans et les Tarkovski à 10 ans” avoue-t-elle. Lorsque Zoé Adjani joue pour la première dans un film en 2015 (Cerise, Jérôme Enrico), elle ne demande l’avis de personne. À la sortie de la projection, sa tante – la grande Isabelle Adjani – lui déclare : “ Écoute Zoé, le film est très mauvais mais tu dois absolument faire du cinéma.”

Romy Schneider, Sarah Paulson ou Helena Boham Carter …. La jeune femme ne manque pas de modèles. De L’Enfer (1964) – le film maudit d’Henri Clouzot où Romy Schneider incarne une gérante d’hôtel dont le mari jaloux sombre peu à peu dans la folie – à American Horror Story de Ryan Murphy, les références de la jeune femme sont multiples. La jeune femme apprécie avant tout les rôles de composition où elle pourrait déployer une large palette cinématographique. Mais la jeune femme ne se refuse rien : “J’ai envie d’aller partout, j’ai envie d’aller dans l’horreur, dans la comédie, dans la tragédie, dans l’expérimental ! 

Depuis, les deux femmes, qui se connaissaient auparavant très peu, sont devenues complices. Ensemble, elles aiment discuter ensemble de mise en scène et d’interprétation … Zoé Adjani explique : “ Elle est devenue une alliée autant dans le métier que dans ma famille. […] Elle n’est pas un poids, mais la majestuosité de sa carrière peut l’être”. Pourtant, malgré son célèbre patronyme, Zoé Adjani souhaite avant tout être reconnue pour son propre travail, qu’elle prend extrêmement au sérieux. Pour elle, être actrice est avant tout un métier. La comédienne, qui n’a que ce mot à la bouche, semble clairement passionnée. Exaltée, elle se répand en explications sur ses méthodes de travail… Elle s’abstient d’ailleurs de visionner les chefs-d’œuvre de sa tante, afin de ne pas être tentée de reproduire son jeu d’actrice.

Romy Schneider, Sarah Paulson, Helena Boham Carter… La jeune comédienne ne manque pas de modèles. De L’Enfer (1964) – le film maudit d’Henri Clouzot où la première incarne une gérante d’hôtel dont le mari jaloux sombre peu à peu dans la folie – à American Horror Story, ses références sont multiples. Elle apprécie avant tout les rôles de composition où elle pourrait déployer une large palette cinématographique. Mais la comédienne ne se refuse rien : “J’ai envie d’aller partout, j’ai envie d’aller dans l’horreur, dans la comédie, dans la tragédie, dans l’expérimental ! 

 

Quand elle se met à rêver à voix haute, Zoé Adjani se projette également au théâtre. Mais avant de frôler les planches, elle sera à l’affiche du prochain film de la réalisatrice franco-italienne Valeria Bruni Tedeschi (Les Estivants, Un château en Italie) baptisé Les Amandiers. Aux côtés de Louis Garrel, elle y incarnera une jeune fille de 20 ans passionnée de théâtre qui décide de passer le concours d’entrée de l’école fondée par le metteur en scène Patrice Chéreau au théâtre des Amandiers à Nanterre. Si la jeune femme compte bien se donner les moyens de ses ambitions, elle ne recherche pourtant pas la célébrité. Dans l’ombre, elle suit la méthode Adjani, en sélectionnant ses rôles avec discernement et en tenant à rester humble : “ Si le cinéma ne fonctionne pas pour moi, j’ai deux bras, deux jambes, un cerveau, et je bosserai sur quelque chose d’autre, mais j’ai confiance, le travail paiera.” 

 

Cigare au Miel, de Kamir Aïnouz, actuellement en salles. 

Zoé Adjani et Louis Peres dans Cigare au miel (2021)
Lyes Salem et Zoé Adjani dans Cigare au miel (2021)
Zoé Adjani et Amira Casar dans Cigare au miel.
Jean CHANEL et veste AMI. © Arno Lam.