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Jean-Michel Basquiat : que sait-on du nouveau biopic sur l’artiste ?
Disparu à seulement 27 ans en 1988, l’artiste américain Jean-Michel Basquiat a marqué à jamais l’histoire de l’art. Figure libre et insoumise, il a redéfini les codes d’un milieu jusque-là verrouillé, propulsant l’art urbain et le street art dans les grandes galeries. Plus de trente ans après sa disparition, le prodige new-yorkais est le fruit d’un nouveau biopic intitulé Samo Lives qui lui rendra hommage.
par Ambra Flora.
Samo Lives, le nouveau biopic consacré à Jean-Michel Basquiat
Un dinosaure couronné, des visages griffonnés sur des fonds saturés de couleurs vives, des traits nerveux et enfantins : la patte de Basquiat est reconnaissable entre mille. Rouge, jaune, bleu ses teintes et ses symboles sont devenus des icônes. Plus de trente ans après sa disparition en 1988 à seulement 27 ans, l’artiste peintre américain Jean-Michel Basquiat reste une source d’inspiration qui fascine toujours autant et se retrouve toujours au cœur de livres, de documentaires et d’expositions. Ses œuvres sont montrées à travers le monde, son visage apparaît dans une récente campagne Dior, et les noms de ses peintures résonnent dans les textes de Jay-Z. Mais pas seulement.
Le réalisateur nigério-américain Julius Onah (Captain America) s’apprête à lui rendre hommage avec un biopic intitulé Samo Lives. Un projet ambitieux qui veut explorer toute la complexité de l’artiste. “Jean-Michel Basquiat a redéfini l’idée de qui peut atteindre les sommets du monde des beaux-arts”, confie le cinéaste dans les colonnes du magazine Variety. “Mais sa richesse en tant qu’artiste et enfant de la diaspora africaine n’a jamais été mise en scène comme elle le mérite.”
L’artiste peintre américain a émergé au cœur du New York bouillonnant des années 1980. À travers son pseudonyme SAMO pour Same Old Shit, il couvre les murs de graffitis, vend des tee-shirts et des cartes postales, avant de capter rapidement l’attention du milieu artistique. Soutenu par Andy Warhol avec qui il entretiendra une relation aussi féconde qu’ambivalente, Basquiat s’impose rapidement comme une révélation artistique propulsée de la rue aux galeries.
Un casting prometteur
Pour incarner la star dans ce biopic, le réalisateur a jeté son dévolu sur l’acteur Kelvin Harrison Jr., révélé en 2019 dans les films Waves et Luce avant d’apparaître dans 12 Years a Slave, Elvis et Les Sept de Chicago. D’ailleurs, le long-métrage Luce marquait la première collaboration entre le réalisateur de Samo Lives et l’acteur pour lequel il a remporté la nomination du meilleur acteur principal aux Films Independent Spirit Awards en 2020.
Aux côtés de Kelvin Harrison Jr, on retrouvera Antony Starr, vu dans The Boys (2019), qui incarnera le roi du pop art Andy Warhol. Danny Ramirez (Top Gun : Maverick), Dane DeHaan (Oppenheimer), Kathryn Newton (Abigail) et Jeffrey Wright (American Fiction), qui avait déjà interprété Basquiat dans le tout premier biopic de 1996, seront aussi au générique.
Basquiat, un film remarqué sur le peintre
Avant Samo Lives, en 1996, Julian Schnabel réalisateur et artiste peintre lui-même, s’aventurait déjà dans l’aventure du biopic sur Basquiat avec un film du même nom. Un projet réussi au casting unique : David Bowie dans la peau d’un Andy Warhol, Gary Oldman, Courtney Love et un jeune Benicio del Toro. Et à la BO iconique portée par des titres de Tom Waits, Iggy Pop et The Pogues. Cette œuvre singulière nous plongeait avec vivacité dans un New York underground des années 1980 peuplé de figures iconoclastes même s’il manquait de profondeur. Reste à savoir si Samo Lives (prévu pour 2027) fera mieux…
Le film Samo Lives de Julius Onah n’a pas encore de date de sortie.
