Les confessions d’Adèle Exarchopoulos, star du nouveau film de Quentin Dupieux
Alors que la fascinante actrice française Adèle Exarchopoulos joue dans le nouveau film de Quentin Dupieux, L’Accident de piano, au cinéma le 2 juillet 2025, rencontre avec une comédienne qui dévore la vie comme l’écran.
propos recueillis par Violaine Schütz.
Publié le 26 juin 2025. Modifié le 2 juillet 2025.
Depuis son explosion dans La Vie d’Adèle (2013), l’actrice française Adèle Exarchopoulos, 31 ans, n’a cessé d’impressionner jusqu’à devenir l’une des actrices phares du cinéma français. La jeune femme sait autant nous émouvoir (Je verrai toujours vos visages, Sibyl, BAC Nord, Passages) que nous faire rire dans des univers décalés (Le Flambeau, Mandibules, LOL : qui rit, sort !).
La révélation fracassante du film La Vie d’Adèle
Sa personnalité libre, très humaine et franche est à l’image de son jeu, sincère et brut. Très instinctive, l’actrice peut passer, à l’écran, de la nymphe glamour à la garce sournoise, voire à la guenon (dans La Flamme), avec un naturel désarmant. Toutes les audaces lui siéent. Avec sa moue boudeuse, son regard hypnotique, sa nonchalance et ses formes sensuelles, l’ambassadrice hexagonale d’Yves Saint Laurent Beauté a aussi imprimé le grand écran d’une beauté aussi solaire et intense qu’incandescente.
Adèle Exarchopoulos, actrice magnétique et insoumise
D’une insolente fraîcheur, Adèle Exarchopoulos est une star à part. Pour preuve, au Festival de Cannes 2013, le président du jury, Steven Spielberg a enfreint les règles. En effet, il a demandé (et obtenu) une dérogation exceptionnelle afin que la Palme d’or revienne non seulement au réalisateur du long-métrage, Abdellatif Kechiche, mais aussi aux actrices principales, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux.
Un an plus tard, l’héroïne de Rien à foutre (2022) se voit auréoler d’un César du meilleur espoir féminin. Puis l’actrice enchaîne les projets ambitieux, notamment les films Un métier sérieux, Le Règne animal et Voleuses (aux côtés d’Isabelle Adjani). Et remporte un nouveau César (celui de la meilleure actrice dans un second rôle), en 2024, pour le bouleversant Je verrai toujours vos visages (2023).
Après L’Amour ouf, L’Accident de piano
Après avoir incarné, en 2024, le rôle d’une amoureuse transie face à François Civil (son petit ami dans la vie) dans le long-métrage à succès L’Amour ouf, on la retrouve ce mois-ci dans un registre plus absurde. En effet, Adèle Exarchopoulos joue dans le nouveau film, cruel, habile et loufoque, de Quentin Dupieux, L’Accident de piano.
Elle est Magalie, une star du web sans morale, avec des bagues aux dents et des vêtements improbables, qui gagne beaucoup d’argent en postant des vidéos trash – dans lesquelles elle se fait du mal volontairement – sur les réseaux. Une fable glaçante, drôle et maligne qui nous donne l’occasion de rencontrer une comédienne qui dévore la vie comme l’écran.
L’interview de l’actrice Adèle Exarchopoulos
Numéro : L’Accident de piano est votre troisième collaboration avec Quentin Dupieux. Est-ce que c’est aussi déjanté de tourner avec lui que ça en a l’air?
Adèle Exarchopoulos : C’est marrant parce que tout le monde a un fantasme sur ce sujet. Évidemment, ça ressemble à quelque chose de burlesque et d’absurde. Mais c’est quand même très concret et ça reste du jeu pur. Et assez profond, finalement. Donc, c’est déjanté, oui, mais pas pour les raisons que l’on peut imaginer. C’est déjanté parce que Quentin Dupieux occupe tous les postes (scénariste, réalisateur, chef opérateur et monteur) : il crée la musique de son film avec un piano désaccordé et il vous cadre. Et même quand il ne cadre pas sur vous, il a une oreille tendue vers vous. Donc, il entend s’il y a quelque chose qui est bien ou qui n’est pas bien. Et puis il y a toute la fabrication extrêmement artisanale qui est déjantée.
Dans ce film, on rit mais on réfléchit aussi beaucoup, notamment sur les influenceurs prêts à tout pour l’argent. Est-ce que c’est l’une des choses qui vous a attirée dans ce projet ?
Oui. Surtout que les scénarios de Dupieux ressemblent vraiment à des partitions. Ces projets sont extrêmement précis. Quand j’ai lu le scénario, ce que ça racontait sur le monde moderne, sur les victimes du monde moderne, et sur qui était le monstre dans l’histoire, c’était très intéressant. Là, en l’occurrence, c’est une influenceuse qui est tombée dans le côté monstrueux, car c’est elle qui incarne une immoralité. Elle est devenue aigrie, isolée et méchante. Mais je trouve qu’au final, quand tu prends du recul après avoir vu le film, les vrais monstres, ce sont les gens qui l’accompagnent, c’est les faux amis, ceux qui sont là pour les mauvaises raisons. Et ce que j’ai aimé dans ce film, c’est que ça ne juge personne. Et ça ne juge aucun métier non plus. Ça pose un regard sur un système auquel, finalement, on contribue tous.
“J’ai aimé jouer l’immoralité poussée à ce point-là dans le film de Quentin Dupieux car je n’avais jamais goûté à ça.” Adèle Exarchopoulos
Est-ce plus jouissif de jouer un personnage immoral que d’incarner une personne gentille ?
Les deux sont hyper excitants. Je suis très contente de jouer dans Je verrai toujours vos visages. Et j’ai aimé jouer l’immoralité poussée à ce point-là dans le film de Quentin Dupieux car je n’avais jamais goûté à ça. Etre autorisé à dire des choses monstrueuses et que l’on t’en demande plus, c’est un exutoire assez jouissif parce que c’est absurde.
C’est un film assez extrême qui verse dans le gore à certains moments…
Moi, malheureusement, je ne le vois pas comme un film si extrême que ça. Je ne peux pas développer sans spoiler la fin. Mais je le trouve noir, tout en était assez juste à plein d’endroits. En tant que spectatrice, le cinéma, qui est extrême juste pour faire ressentir des sensations, ça peut me rebuter. Par contre, comme le disait il y a peu Karim Leklou, tourner une comédie avec de la mélancolie à l’intérieur, c’est quelque chose d’intéressant. Je trouve ça rarement réussi, à part dans les comédies européennes ou italiennes. Et là, Quentin y arrive.

“Les réseaux sociaux sont importants et nécessaires à plein d’endroits.” Adèle Exarchopoulos
Dans le film, Magalie vit un calvaire lors d’un entretien avec une journaliste, incarnée par Sandrine Kiberlain, car elle déteste les interviews…
J’ai vécu des mauvaises expériences en promotion, mais rien à voir avec ce que vit le personnage de Magalie.
L’Accident de piano critique de manière acerbe les réseaux sociaux. Que pensez-vous de ces outils ?
Les réseaux sont importants et nécessaires à plein d’endroits. Aujourd’hui, on ne pourra pas dire qu’on n’avait pas vu certaines choses. Qu’on n’était pas au courant. Ça appelle à un certain civisme qu’il soit privé ou public et à un éveil. Par contre, tomber dans un narcissisme et dans une consommation qui incite à beaucoup poster et à regarder les autres, ça peut vite être destructeur pour le moral. Parce que ça reste virtuel. Hormis les infos, il y a tout le côté comparaison qui est compliqué. Je pense aussi que les réseaux peuvent être très dangereux parce qu’il y a des gens très jeunes qui sont dessus et qu’il n’y a pas de limitation de temps.

“Si mon fils me disait qu’il veut être influenceur, ça me ferait peur.” Adèle Exarchopoulos
Si votre fils vous annonce, en grandissant, qu’il veut devenir influenceur ou youtubeur, que lui diriez-vous ?
Si c’est pour faire comme Jackass, c’est non (rires). C’est moi qui lui ferait mal. En fait, ça dépend. S’il me dit qu’il veut enregistrer des vidéos où il mange pour que les autres le regardent, je ne serai pas très partante. Mais s’il me dit qu’il veut de l’art martial ou du parkour (une discipline qui consiste à franchir des obstacles dans des environnements urbains ou naturels, ndlr) avec ses potes, je vais l’écouter, déjà. Mais ça me ferait peur.
Magalie est insensible à la douleur et elle un côté tête brulée. Avez-vous des points communs avec elle ?
Non, parce que je ne suis pas malade comme elle déjà (Magalie a une maladie qui la rend insensible à la douleur, ndlr), donc j’ai de la chance. Mais du coup je suis plus lâche face à la douleur. Quand je me suis fait casser le nez sur le film Voleuses, j’ai eu très mal quand même. Ça m’a même rendue anxieuse concernant les cascades. Sinon, je pense qu’on a tous un point commun avec elle : ces pensées obscures qui peuvent nous passer par la tête. Tout d’un coup, tu penses à un truc hyper immoral et tu as l’impulsion de te dire : « Tiens, il se passerait quoi si je faisais ça ? » Ça dure une seconde, et c’est presque de l’ordre de l’inconscient. Ça, j’avoue que je peux en avoir.
Magalie, en raison de sa célébrité, est harcelée par un fan joué par Karim Leklou. Ça vous est déjà arrivé ?
Non, j’ai eu de la chance. En tout cas, ça n’est pas allé jusqu’à ce point-là. Et je n’ai pas reçu de yaourt dans le visage (le personnage joué par Karim Leklou lui jette des yaourts dessus dans le film, ndlr).
On vous verra bientôt dans un film de SF : Chien 51 de Cédric Jimenez. Est-ce vous pouvez nous en parler ?
J’adore le cinéma de Cédric Jimenez. Après, je ne me dis jamais : “Tiens, j’aimerais faire ce genre de film.” Le genre, pour moi, n’a pas de sens s’il ne me touche pas quelque part. Si c’est juste une question de forme. Ce n’est pas le genre d’un film qui me dirige, même si c’est un genre que je consomme. Par contre, ce que raconte le film de Cédric sur la désobéissance, et ce que ça questionne, ça m’intéresse beaucoup. Le rapport aux machines, à l’intelligence artificielle, à la désobéissance civile… Même si tout ça est abordé dans un immense film d’action, ça pose des questions pertinentes.

Vous jouez aussi dans Too Much, la nouvelle série de Lena Dunham qui sera diffusée en juillet 2025 sur Netflix…
Oui, d’ailleurs je suis allée à Londres hier soir pour la voir… C’était pour l’avant-première de la série.
Et vous portiez une superbe robe Gucci arborée auparavant par Mariah Carey… Qui a validé votre look sur Instagram… Comment Lena Dunham vous a-t-elle repérée ?
Je ne sais même pas où elle m’a vue, mais en tout cas, elle m’a appelée et j’ai trouvé ça lunaire parce que je suis une grande fan de la série Girls. Je suis alors allée la rencontrer à Londres. L’être humain est exceptionnel : elle est extrêmement drôle et ultra bienveillante. Elle m’a dit : « Vas-y, est-ce que tu veux en être ?” Et j’ai juste répondu : « Evidemment !”

“J’ai besoin d’estimer l’humanité des gens avec qui je travaille. Plus je grandis, plus c’est essentiel.” Adèle Exarchopoulos
Comment choisissez-vous vos rôles ?
Sincèrement, énormément de choses se passent à la lecture du scénario. C’est une rencontre avec un personnage, une histoire, un sujet. Et le ressenti qu’il me procure joue beaucoup. Puis, la rencontre avec le réalisateur vient conforter ce désir, car d’un coup, sa vision s’impose encore plus, et à travers nos échanges, on peut ressentir la manière d’envisager le travail et l’aventure. J’ai besoin d’estimer l’humanité des gens avec qui je travaille. Plus je grandis, plus c’est essentiel.
Dans le film Un métier sérieux, vous incarnez une professeure de collège. Quel genre d’ado étiez-vous ? Aimiez-vous l’école ?
Adolescente, j’aimais l’école pour la collectivité qui est imposée par la vie de classe : pour le groupe, pour toutes les premières fois qui se produisent à l’école, pour les limites que l’on teste et beaucoup, pour la rigolade. J’étais une élève médiocre… Respectueuse mais avec beaucoup de bavardage et d’amusement… Et parfois de sommeil…
“J’ai réalisé mes propres bagarres sur Voleuses au point de me casser le nez.” Adèle Exarchopoulos
Dans le film Voleuses, vous jouez un rôle très musclé de snipeuse et de voleuse de haut vol. Quelle a été votre préparation physique ?
Mélanie (Laurent, la réalisatrice de Voleuses), nous a expliqué dès le début les attentes qu’elle avait pour chaque personnage. Concernant le mien, Alex, c’est quelqu’un qui a grandi en apprenant très tôt à manier les armes, et plus précisément les armes de tireur d’élite, à longue distance, mais aussi le combat… Une discipline et une capacité à se battre sont donc déjà imprimées en elle, malgré une négligence d’elle-même : elle fume, dort peu, comme un ancien de l’armée (rires). Pour être le plus juste possible, Mélanie m’a attribué un coach, très précis et à l’écoute qui m’a fait perdre 4 kilos. J’ai aussi voulu réaliser mes propres cascades avec l’équipe de professionnels de Manu Lanzi, ce qui a demandé beaucoup de répétitions. J’ai réalisé les bagarres moi-même au point où je me suis cassé le nez…
Que s’est-il passé ?
J’ai complètement oublié la droite de mon partenaire lors d’une chorégraphie de combat… 10 jours d’arrêt, et une opération, mais on a bien ri. J’ai également travaillé avec Maratier, qui est un maître d’armes à Paris. Il m’a fait tirer, répéter, m’entraîner, tirer, recharger, tirer… Je ne connaissais absolument rien aux armes et, au début, ce sentiment d’avoir du pouvoir grâce à un bout de métal décisif ne m’a pas plu. Finalement, en me renseignant sur l’histoire de ces armes, et en pratiquant (la précision, la concentration et le tir), j’ai adoré.
“J’ai beaucoup plus de pudeur devant les yeux de ceux qui comptent, que pour être en lâcher-prise ou pour me dénuder devant une caméra…” Adèle Exarchopoulos
Dans un podcast réalisé par la créatrice de contenus Léna Situations, vous dites que vous avez été complexée par votre voix…
Ce complexe fait partie de moi. Avec mon travail, la voix est un outil qu’on peut travailler, mais ça reste compliqué de travestir ce naturel… Je préfère en rire. Bien sûr, j’ai d’autres complexes, comme tout le monde. Mon rapport à moi, à l’intime, est assez étrange. J’ai beaucoup plus de pudeur devant les yeux de ceux qui comptent, que pour être en lâcher-prise ou pour me dénuder devant une caméra…

“Sincèrement, je n’ai pas eu besoin de vendre des sandwichs pour rester humble.” Adèle Exarchopoulos
Vous avez vendu des sandwichs, donné des cours à la prison de Fleury-Mérogis et fait du bénévolat à Haïti. Est-ce tout cela qui vous aide à garder les pieds sur terre ?
Sincèrement, je n’ai pas eu besoin de vendre des sandwichs pour rester humble. Il n’y a pas de sujet : je n’ai aucune raison de ne pas l’être… Je suis maman, et la fille de mes parents, c’est ça mon rôle et mon quotidien. Mon travail c’est une passion et c’est ma chance… Je pense que cette industrie isole certaines personnes, et si tu as une faille trop profonde et surtout un mauvais entourage, c’est-à-dire fais d’intérêts et de mensonges, alors c’est compliqué. J’ai des amis bienveillants avec qui on se dit toujours la vérité même si elle fait mal, car c’est comme ça qu’on marche et qu’on s’élève.
Vous semblez aussi à l’aise dans le registre de la comédie que dans celui du drame. Qu’est-ce qui vous fait rire, ou au contraire, vous rend triste ?
Ce qui me fais rire dans la vie, c’est l’autodérision, les punchlines, l’humour noir et l’absurde… Mes amies aussi… Ce qui me rend triste est très intime et vaste. Je pense que c’est de réaliser qu’avec le temps (et heureusement finalement), tout passe. C’est aussi perdre des gens qu’on aime évidemment.

“Je veux offrir à mon enfant des valeurs simples et essentielles : la loyauté, le respect, le partage et la liberté d’être qui il veut.” Adèle Exarchopoulos
Quel genre de valeurs voulez-vous transmettre à votre fils ?
Je veux offrir à mon enfant des valeurs simples et essentielles : la loyauté, le respect, le partage et également la liberté d’être qui il veut et la confiance de croire en ses rêves.
Cela vous dérange-t-il qu’on vous arrête dans la rue pour vous demander un selfie ?
Non, ça ne me dérange pas qu’on m’arrête, au contraire parfois ça me touche beaucoup. Forcément il y a des matins où tu es en retard et où tu viens d’apprendre une mauvaise nouvelle, donc tu te forces à sourire, mais ça arrive à tout le monde de devoir parfois donner le change.
Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné ? Et celui que vous donneriez à quelqu’un ?
Celui de Christopher Waltz après avoir reçu la Palme d’or pour La Vie d’Adèle : « N’arrête jamais de travailler… Travaille.” Ça paraît évident, mais je comprends ce qu’il veut dire ! Et moi je pense que je dirais : « N’arrête jamais d’y croire !«

“Le métier d’actrice ça consiste à jouer à être sincère et à mentir avec honnêteté.” Adèle Exarchopoulos
Quel est votre plus grand rêve ?
Voyager énormément avec les gens que j’aime.
Dans une interview pour le Guardian, vous dites : « Le cinéma, c’est vivre des choses vraiment intenses avec des gens, pendant un certain temps, et ensuite, vous retournez tous à votre vie quotidienne. C’est comme une mini mort, et après, soudainement, vous ne partagez plus cette intimité, mais vous gardez en vous une tendresse éternelle pour ces gens. ». Quelle est votre définition du métier d’actrice ?
Je ne me souvenais pas du tout avoir dit ça (rires)… Pour moi, le métier d’actrice consiste à jouer à être sincère et à mentir avec honnêteté. C’est aussi rendre justice à une morale, une question, un sujet avec notre propre sincérité et composition.

Si vous n’étiez pas devenue actrice, que feriez-vous aujourd’hui ?
C’est une question que je me pose souvent, d’autant plus que ce métier est incertain et qu’on dépend beaucoup du désir des autres… J’ai commencé jeune. J’étais en train d’arrêter le lycée, donc je n’ai pas de certitude sur ce que j’aurais fait. Mon plan, c’était travailler pour voyager et après, improviser.
Avec le recul, que retenez-vous de La Vie d’Adèle ?
Je retiens la même chose que quand je n’avais pas de recul : je ne regrette rien et résumer cette expérience est impossible. Mais l’essentiel, c’est que je ne regrette rien.

“Je n’ai aucun regret, car on apprend encore plus quand on se trompe.” Adèle Exarchopoulos
Avez-vous des regrets concernant l’un de vos choix artistiques ?
Je n’ai aucun regret, car on apprend encore plus quand on se trompe. Mais j’ai vite réalisé que la stratégie ne me va pas, ne me comble pas. Mais je me sens sincèrement bénie en termes de rôles. Les grands rôles, c’est rare et j’en ai eu un dès mes débuts. C’est une chance que j’essaie d’honorer.
Vous êtes ambassadrice française d’Yves Saint Laurent Beauté. Qu’est-ce que cela représente pour vous ? Et quelle est votre relation au maquillage ?
Quand Yves Saint Laurent m’a contactée pour que l’on se rencontre, je me suis sentie honorée. Cette marque représente l’élégance, le mystère et le chic. J’aime les visages qui incarnent la maison aussi : Lil Nas X, Dua Lipa, Austin Butler, Zoë Kravitz. Je trouve que cela correspond à une génération universelle où chacun se sent représenté. Je me maquille peu, alors je cible la bouche ou juste les yeux. J’aime les bouches à la Jane Birkin, ou à la Vanessa Paradis, ou alors juste des yeux de biche et un teint toujours très naturel. Le maquillage est une armure, un divertissement ou un plaisir simple, ça dépend vraiment des jours…
L’Accident de piano de Quentin Dupieux, au cinéma le 2 juillet 2025.