Nouvelle Vague : Richard Linklater ressuscite Godard, Seberg et Belmondo

Nouvelle vague, un hommage au cinéma signé Richard Linklater

Présenté au prochain Festival de Cannes, le film Nouvelle Vague marque le grand retour de Richard Linklater sur la Croisette, près de dix ans après la révélation planétaire de Boyhood. Le cinéaste texan se frotte ici à un territoire inattendu : la France des années 1960, en pleine effervescence cinéphile. Plus qu’un hommage, une déclaration d’amour à peine déguisée à la génération Jean-Luc Godard, François Truffaut, Agnès Varda — mais aussi à l’idée même de faire du cinéma un art de la conversation et du bouleversement.

Déjà présenté comme « le Midnight in Paris que Woody Allen n’a jamais su faire » par un critique du Hollywood Reporter, Nouvelle Vague séduit aussi par la modernité tranquille de son regard. Si les références abondent, jamais elles n’écrasent le récit — elles l’enrichissent, comme autant de clins d’œil complices adressés au spectateur cinéphile.

Sur le tournage d’À bout de souffle de Godard

Après avoir exploré l’enfance (Boyhood), la passion adolescente (Before Trilogy) ou le rêve américain (Apollo 10 ½), Linklater signe avec Nouvelle Vague une œuvre de transmission : élégante, tendre, érudite sans arrogance. Un film qui pourrait bien faire chavirer Cannes lorsque l’on découvre son synopsis : la genèse du tournage d’À Bout de souffle de Jean-Luc Godard – porté en 1960 par Jean-Paul Belmondo et Jean Seberg –, dans le style et l’esprit du cinéaste. Au casting, on retrouve Guillaume Marbeck, Zoey Deutch et Aubry Dullin.

Avec deux cents films au compteur, Jean-Luc Godard reste l’une des figures majeures de la création d’un nouveau genre de cinéma, la Nouvelle Vague des années 60 : des tournages en extérieur et de jeunes personnages qui se libèrent des carcans de la société corsetée de l’époque.