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Les meilleurs films et clips tournés au musée du Louvre, de Belphégor à Beyoncé
Du clip APESHIT de Beyoncé et Jay-Z au Da Vinci Code de Ron Howard… les galeries du Louvre fascinent autant les cinéastes que les artistes. Retour sur cinq œuvres majeures tournées au cœur du plus célèbre musée du monde.
par La rédaction.
L’incroyable privilège de Beyoncé et Jay-Z
En 2018, le couple Beyoncé et Jay-Z obtient un privilège rarissime : tourner pendant deux nuits dans les galeries du musée du Louvre. Réalisé par Ricky Saiz, le clip du morceau Apeshit mobilise une cinquantaine de figurants et plusieurs danseurs issus de la scène parisienne. Un an plus tard, la performance est inscrite dans plusieurs ouvrages d’histoire de l’art contemporain comme un tournant dans la représentation des artistes afro-américains au sein des institutions européennes.
La Victoire de Samothrace, Le Sacre de Napoléon, La Joconde… toutes deviennent les témoins d’un dialogue inédit entre hip-hop et patrimoine. Visionné plus de 300 millions de fois sur YouTube, le clip a même inspiré une visite guidée officielle du musée, baptisée “Jay-Z et Beyoncé au Louvre”.
L’adaptation d’un best-seller avec Tom Hanks
Sorti en 2006 et réalisé par Ron Howard, Da Vinci Code est une adaptation du best-seller planétaire de Dan Brown (plus de 80 millions d’exemplaires vendus) et s’ouvre au cœur du Louvre, dans la salle de La Joconde. Le conservateur Jacques Saunière est retrouvé assassiné… Tom Hanks, dans le rôle du professeur Robert Langdon, y débute alors une chasse aux symboles, entre ésotérisme et religion. Les scènes nocturnes, tournées dans le musée et partiellement recréées en studio nécessiteront évidemment des autorisations exceptionnelles. La sortie du film a provoqué une hausse de 17 % de la fréquentation du Louvre en 2006, selon une étude du New York Times.
Da Vinci Code (2006) de Ron Howard, disponible sur HBO Max.
Omar Sy en Arsène Lupin au Louvre
En janvier 2021, la plateforme Netflix ouvre sa série Lupin par un braquage spectaculaire sous la pyramide du Louvre. Le Français Omar Sy, alias Assane Diop, y dérobe le collier de Marie-Antoinette lors d’une vente fictive. Réalisé par Louis Leterrier, ce premier épisode mêle élégance, humour et critique sociale. Pour la production, le Louvre a accepté d’ouvrir ses galeries pendant plusieurs nuits. On y découvre ainsi la salle Denon, le grand escalier et la pyramide sous des angles inédits. En quelques jours à peine, Lupin devient l’une des séries les plus regardées de l’histoire de Netflix France, dépassant les 70 millions de foyers visionneurs dans le monde…
Lupin (depuis 2021) de Louis Leterrier, disponible sur Netflix.
Une super-héroïne débarque au musée
En 2017, l’actrice israélienne Gal Gadot prête ses traits à Diana Prince, déesse antique exilée dans le monde moderne. Dans Wonder Woman, réalisé par Patty Jenkins, l’héroïne travaille désormais comme conservatrice au musée du Louvre, gardienne discrète d’un passé qu’elle a elle-même traversé. Les premières images du film montrent d’ailleurs une Diana solitaire arpentant l’esplanade et la pyramide de verre.
La production a bénéficié d’une autorisation exceptionnelle pour tourner sur les extérieurs du musée. Avec plus de 820 millions de dollars de recettes mondiales, le film a offert au musée parisien un caméo remarqué dans un blockbuster américain.
Wonder Woman (2017) de Patty Jenkins, disponible sur Netflix et HBO Max.
Belphégor, un film sur la légende du fantôme du Louvre
Le mythe de Belphégor naît d’abord à la télévision. En 1965, le mini-feuilleton de quatre épisodes Belphégor ou le Fantôme du Louvre, réalisé par Claude Barma, hypnotise la France entière. Disparitions, agressions et morts suspectes s’enchaînent dans les galeries du musée, plongeant Paris dans l’inquiétude. La police piétine, incapable de donner sens à ces événements. C’est alors qu’un jeune étudiant, André Bellegarde, décide de mener sa propre enquête pour percer le mystère… Tournée dans les vraies salles du Louvre, la série — en noir et blanc — sera un franc succès.
Près de quarante ans plus tard, Jean-Paul Salomé ressuscite la légende. Il propose un remake mené par Sophie Marceau et Frédéric Diefenthal. L’esthétique devient celle du fantastique populaire, entre aventure et égyptologie, mais l’esprit demeure : celui d’un musée filmé comme une entité vivante, respirant la nuit dans ses couloirs déserts. La critique jugera cette adaptation absolument catastrophique.
Belphégor ou le Fantôme du Louvre (1965) de Claude Barma, disponible sur Amazon Prime Video.