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Les confessions de Joséphine Japy, actrice et réalisatrice à suivre de près
Rencontre avec l’irrésistible actrice française Joséphine Japy qui incarne Dominique Tapie, la femme (à poigne) du business man Bernard Tapie, dans une série Netflix colorée, tapageuse et réussie, ainsi que l’épouse de Jonathan Cohen dans le film drôle et touchant Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan. Ce mois-ci, elle présentera au cinéma son premier long-métrage en tant que réalisatrice : Qui brille au combat, montré auparavant au Festival de Cannes.
propos recueillis par Violaine Schütz.
Publié le 15 mai 2025. Modifié le 10 décembre 2025.

Depuis son apparition, adolescente, dans la comédie à succès Neuilly sa mère ! (2009), l’actrice française Joséphine Japy, 31 ans, a marqué les esprits avec des projets d’envergure, souvent osés. On l’a vue dans Le Moine de Dominik Moll (2010) aux côtés de Vincent Cassel, dans Cloclo (2012) face à Jérémie Renier ou encore dans l’émouvant Respire (2014) de Mélanie Laurent.
En 2023, l’héroïne de Mon inconnue, Eugénie Grandet et Sur les chemins noirs remportait haut la main un défi de taille. Elle incarnait, aux côtés de Laurent Lafitte, Dominique Tapie, la femme (à poigne) du business man et symbole de réussite sociale controversé Bernard Tapie, dans une série Netflix réussie.
Joséphine Japy, actrice et réalisatrice à suivre
Autres défis ? Elle dévoile une partition très touchante en jeune femme atteinte d’un cancer dans le film Ma Mère, Dieu et Sylvie Vartan, aux côtés de Leïla Bekhti et Jonathan Cohen, actuellement au cinéma. Et elle présentait, au Festival de Cannes 2025, son premier film en tant que réalisatrice, Qui brille au combat. Prévu pour une sortie au cinéma le 31 décembre 2025, le long-métrage met en scène Angelina Woreth et Mélanie Laurent.

Son film en tant que réalisatrice présenté au Festival de Cannes 2025
On sait aussi que ce film a été inspiré par la vie et l’entourage de Joséphine Japy. La comédienne s’est en effet inspirée de sa petite sœur, Bertille, atteinte d’un handicap (une maladie génétique entraînant un comportement autistique) et dont le prénom signifie ‘celle qui brille au combat’. En attendant de découvrir ce récit très personnel, retour sur notre rencontre avec une actrice et réalisatrice à suivre de près.
L’interview de Joséphine Japy
Numéro : Comment est né le désir de passer à la réalisation ?
Joséphine Japy : C’est un désir que j’ai découvert à travers le plaisir de regarder des films avant tout, les films que mon père me montrait assez jeune. Je crois que les films pour enfants étaient profondément ennuyeux pour lui, donc très rapidement, je me suis retrouvée à regarder du grand cinéma avec lui. Puis il y a ce truc de jeune spectatrice, cette obsession, cette admiration que j’ai eue très tôt pour les films que j’ai découverts. Très rapidement, puisque j’ai commencé à jouer très jeune. J’ai fait mes premiers plateaux à 8 ans et je tournais mon premier long-métrage à l’âge de 10 ans. On voit plein de choses à hauteur d’enfant sur un plateau de cinéma, on découvre énormément. Je me baladais partout, j’essayais de comprendre le travail de l’ingé son, de la costumière… Toutes ces heures passées sur les plateaux à admirer le travail de tout le monde… C’est ce besoin de tout comprendre qui m’a poussée à réaliser. J’ai compris que si je voulais tout faire et creuser chacun des mystères du cinéma, ce serait en réalisant.

Et comment vous êtes-vous sentie capable de passer derrière la caméra ?
Ce n’est pas pour autant qu’à cette époque, je me donnais le droit de réaliser. Il y a trop peu de femmes actrices-réalisatrices. C’est plus tard, quand j’ai travaillé avec Mélanie Laurent dans le film Respire, qu’elle réalise et dans lequel je joue, que je vois cette comédienne que je connais, que j’admire et que j’ai vue dans tellement de films… Et là, je la vois réaliser, et je me dis : cette porte, je peux l’ouvrir, je peux la prendre, c’est possible. Puis il fallait encore trouver le sujet, ce qui nous amène assez bien à la seconde question, finalement…
“Il y a trop peu de femmes actrices-réalisatrices.” Joséphine Japy
Auriez-vous pu réaliser un autre premier film qu’un long-métrage inspiré par votre histoire familiale ?
Ce n’était pas une évidence, au contraire ! Je pensais que je n’allais pas du tout commencer par là. Ça me paraissait trop intime. Il y avait trop de choses qui n’étaient pas totalement réglées pour moi. C’était un sujet sur lequel nous étions encore en totale errance de diagnostic. On ne savait toujours pas quel était le nom de la maladie de ma petite sœur. C’est au moment où j’ai appris que son syndrome s’appelait “Phelan-McDermid”, et qu’elle allait vivre, que cette épée de Damoclès qui planait au-dessus de nous depuis des années commençait à disparaître, que je me suis dit que ça devait être mon premier film. Souvent, on me demande si c’est cathartique de faire un film sur quelque chose d’aussi intime. Pour moi, c’est l’inverse : c’est au moment où j’étais moins en colère, et le plus en train de guérir, que j’ai réussi à l’écrire. Je n’aurais certainement pas pu l’écrire avant. D’ailleurs, avant, quand je pensais à la réalisation, j’écrivais plein de scénarios qui sont restés dans les tiroirs. Je ne pensais vraiment pas commencer par cet endroit-là.
Comment êtes-vous parvenu à éviter le pathos ? Le film porte un regard très tendre sur votre famille…
J’avais très peur de ça, mais c’est presque quelque chose qui, justement, était une règle dans ma famille. Ma mère est comme ça : il n’y a aucune envie d’aller chercher une compassion forcée chez les gens. Il y avait plutôt l’envie de montrer que tout allait bien, que nous étions forts et que, malgré tout, on arrivait à avancer. Qui brille au combat, ce titre, c’est aussi dans ce sens-là un vrai hommage à la manière dont ma mère percevait tout cela. J’avais très peur du misérabilisme, en fait. Je ne voulais pas du tout aller dans ce discours du “regardez comme c’est dur.” Évidemment que c’est dur, mais simplement en montrant des scènes du quotidien, le film allait l’exprimer tout seul, sans que j’aie à aller chercher les larmes chez les gens. Je voulais leur laisser la place de trouver leur propre position par rapport à cette jeune fille handicapée, à cette famille. Et en même temps, ce regard que je ne voulais ni misérabiliste ni pathétique, je le voulais extrêmement intime. Il y avait donc cette sorte de bascule à trouver : une pudeur, et en même temps une grande intimité avec les personnages, ce qui peut sembler un peu antinomique sur le papier, la pudeur et l’intime réunis. Mais c’est sur cette ligne de crête que je voulais que le film se place.

“J’avais très peur de tomber dans le pathos avec mon film.” Joséphine Japy
Comment y êtes-vous parvenue ?
Et pour trouver cette intimité tout en gardant la pudeur, il fallait qu’on soit très proches d’eux, même physiquement. Les caméras sont très proches : des corps, de ces deux sœurs, de l’amour qu’elles ont l’une pour l’autre. Beaucoup de tendresse, donc, et ça, je dois avouer que c’est probablement la chose la plus instinctive qui me vient quand je pense à ma sœur, à mon père, à ma mère : une tendresse instinctive qui jaillit nécessairement de tout ça.
À quel point réaliser ce film a-t-il été cathartique ?
Comme je le disais un peu plus tôt, il n’est pas arrivé dans un moment de souffrance. Ce n’était plus un moment où j’avais besoin de me libérer en faisant un film pour me faire du bien. Ce long-métrage n’a pas eu cette vertu-là et il n’aurait de toute façon pas pu l’avoir, sinon je l’aurais fait dans la colère. Ça aurait peut-être été un autre film, complètement différent. Je l’ai fait à un moment où les choses se résolvaient pour moi, où au contraire, j’étais en train de me débarrasser d’une colère enfouie depuis longtemps, liée à l’errance de ne pas savoir de quoi ma sœur souffrait. C’était la pire des tortures pour moi, de se dire des choses comme “Peut-être qu’un jour, elle va disparaître” ou “Peut-être qu’elle ne vivra pas”. C’est au moment où le calme est arrivé, où les choses se sont apaisées, que j’ai réussi à écrire. J’avais besoin de ça pour écrire ce film.

La première projection cannoise de Qui brille au combat était très émouvante. Quel souvenir en gardez-vous ?
C’est ça qui est assez fou : je n’ai pas beaucoup de souvenirs de cette projection cannoise. Je me souviens très bien des jours d’avant, parce que j’étais dans une machine à laver où tout s’accélérait et je devais terminer le film très vite. Quelques jours avant, j’étais encore en mixage, en train de travailler le son, et il fallait boucler tout ça à toute vitesse. J’arrive donc au Festival de Cannes dans cet élan d’émotion, sans même avoir eu le temps de me demander comment ça allait se passer et heureusement, je pense, sinon j’aurais été terrifiée. Paradoxalement, j’en garde un souvenir d’émotion totalement bouleversant, et en même temps, je ne me souviens pas de grand-chose. Je me rappelle du photocall où mes deux petites sœurs étaient présentes. Pour moi, c’était important qu’elles fassent partie de l’image du film, notamment Bertille, qui était là. Ça a été un grand moment, car d’habitude, c’est un instant où les journalistes crient très fort. Mais là, ils avaient été prévenus, et quand Bertille est arrivée, ils se sont tus. Il y a eu un silence de respect et de compréhension, juste rompu par les flashs des photographes. C’est probablement le moment dont je me souviendrai le plus de tout le chemin que j’ai parcouru dans ce métier jusqu’à aujourd’hui.
Comment avez-vous choisi vos actrices ?
Ça a été un processus assez différent pour chacun. Pour Mélanie (Laurent), je la connaissais déjà. On pourrait penser que c’est plus simple de proposer un film à quelqu’un qu’on connaît, mais au contraire : c’est encore plus difficile, parce qu’on a tellement envie qu’elle l’aime. J’avais tellement envie qu’elle aime ce film… Parce que quand on aime quelqu’un et qu’on l’estime, on veut que cette personne reçoive le projet comme on l’a imaginé. Donc quand elle a dit oui au scénario, ça a été pour moi, au-delà de la conviction que j’avais mise dans le personnage de Madeleine, un immense soulagement et un véritable pas en avant dans la confiance et la conscience que j’étais, peut-être, capable d’aller au bout de cette première expérience de réalisation.
Et pour Angelina Woreth et Sarah Pachoud ?
Pour les deux filles, c’était plus particulier. Angelina, je connaissais déjà son travail, donc j’avais vraiment envie de la voir en Marion. Et quand on a fait une séance de travail, c’était bluffant : j’ai trouvé chez elle à la fois une jeunesse, une fraîcheur encore très adolescente, et en même temps un sérieux, quelque chose de très adulte, de très ancré. J’avais vraiment besoin de ces deux aspects pour Marion. Pour Sarah (Pachoud), le processus a été encore plus particulier, puisqu’à la base, j’avais l’envie, le sentiment qu’il fallait d’abord que je rencontre des jeunes filles en situation de handicap, ce que j’ai fait. Malheureusement, c’est un handicap tellement précis, non verbal, particulièrement lourd, lié à une maladie génétique rare, que cela posait de vrais problèmes de consentement. Comment ces jeunes filles non verbales pouvaient-elles donner leur accord ? C’était un vrai souci, et j’avais l’impression que je risquais de les amener à un endroit qui ne serait pas bénéfique pour elles, qui pourrait les violenter. J’ai dû me rendre à l’évidence : si on me demandait de faire venir ma sœur sur un plateau de cinéma, ça ne me plairait pas. Et ce que je ne ferais pas avec ma sœur, je ne pouvais pas le faire avec ces jeunes femmes. Nous nous sommes donc tournées vers des actrices, avec Sandie Galan Perez, ma directrice de casting. Et c’est à ce moment-là qu’elle m’a présenté Sarah qui m’a instantanément bouleversée. Elle avait déjà compris ce personnage avant même que nous commencions à travailler ensemble.
Est-ce que le fait d’être aussi actrice vous a aidée à diriger des comédiennes ?
J’espère (rires). C’est toujours un endroit où l’on attend les comédiens quand ils réalisent leur premier film. On sait qu’ils seront particulièrement observés sur la direction d’acteur. Là où cela m’a aidée, c’est dans la compréhension de ce que c’est d’être sur un plateau, de l’autre côté de la caméra. Je sais ce que c’est d’accompagner un personnage, une interprétation, tout au long d’un tournage. Je sais aussi ce que c’est de le faire en tant que jeune fille et jeune femme. Ce que Sarah et Angelina pouvaient traverser, je l’avais traversé moi aussi. Un premier rôle, je savais ce que c’était : la responsabilité, le travail… Donc oui, j’ai vraiment eu le sentiment que cela m’avait aidée à les aider. C’était probablement le travail le plus précieux que j’avais à faire sur mon plateau : accompagner leur interprétation, être dans ce regard-là sur elles. C’était un peu mon obsession et évidemment, le fait d’être actrice n’est pas anodin par rapport à ça.

“Je crois au regard féminin.” Joséphine Japy
Croyez-vous au female gaze ?
Oui, j’y crois, mais pas dans le sens premier qu’on lui a donné, c’est-à-dire comme une manière de s’approprier des sujets, notamment celui de la sexualité. Au début, on lisait beaucoup des choses comme “Comment le female gaze filme les corps, filme les sexualités féminines, filme la féminité”… C’était presque un étonnement du type : “Ah tiens, les femmes sont capables de filmer les corps et la sensualité de cette façon.” Ça, c’était le premier réflexe autour du female gaze. Aujourd’hui, je crois qu’il est beaucoup plus large, plus important et plus global. Moi, je crois au regard féminin, mais partout, pas seulement au regard féminin sur les femmes. Je crois que le regard féminin, le female gaze, est global, à 360 degrés. Il se trouve dans la sensibilité que peuvent avoir les réalisatrices, dans les sujets qu’elles ont envie d’aborder, qui n’ont d’ailleurs pas forcément de lien avec ce qu’on appelle traditionnellement des “sujets de femmes”. Je viens par exemple de tourner avec une réalisatrice qui s’appelle Rachel Lang, qui se penche beaucoup sur la question de l’armée, des femmes de militaires ou des femmes dans l’armée. Je trouve ce regard et ce biais féminin hyper intéressants, et je dois dire qu’ils me parlent de plus en plus, que ce soit en tant que spectatrice, comédienne ou réalisatrice.
Quelle est votre actualité, en plus de votre premier film en tant que réalisatrice ?
J’ai joué dans le nouveau film de Ken Scott (Starbuck, Jet Lag) avec Leïla Bekhti et Jonathan Cohen : Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan. Et je serai donc dans un film de Rachel Lang (Mon légionnaire), Mata, qui va sortir en 2026. J’étais très contente de retrouver mon rôle de comédienne. D’ailleurs, Rachel m’a demandé si j’étais sûre que ça allait, si j’étais contente d’être sur le plateau. Je lui ai dit : “Je suis tellement contente d’être le passager clandestin de ta galère.” J’en avais vraiment besoin : me remettre au service d’une histoire, d’un réalisateur, être simplement au service, dans ce rapport-là… Ça m’a totalement libérée. Et puis, j’ai aussi repris le chemin de l’écriture : je suis en train d’écrire mon second long-métrage en tant que réalisatrice.

Vous avez joué la mythique Eugénie Grandet et d’autres personnages du passé. Êtes-vous à l’aise dans l’époque contemporaine ?
Pas vraiment… Je suis nulle avec mon téléphone, je n’aime pas particulièrement les réseaux sociaux… C’est certainement pour cela que j’aime le cinéma. Quand on voit l’actualité de certains films tournés il y a plus de 50 ans, ça fait réfléchir sur ce que veut dire être moderne. J’espère être moderne, être dans mon époque je m’en fous !
Vous avez aussi incarné France Gall dans Cloclo. Est-ce plus difficile de jouer une personne réelle plutôt qu’un personnage de fiction ?
La responsabilité est différente pour une personne qui a existé. D’ailleurs dans la question, vous différenciez personne de personnage…. Je crois que la réponse est là. L’acteur ne se concentre pas sur la personne mais sur le personnage. Ça demande un esprit de liberté, de création… Quand on joue quelqu’un qui existe, tout l’enjeu est de transporter la personne dans le personnage. Une belle prise de tête…

“Je suis nulle avec mon téléphone, je n’aime pas particulièrement les réseaux sociaux… C’est certainement pour cela que j’aime le cinéma.” Joséphine Japy
Qu’est-ce qui vous a séduite dans le projet de série sur Tapie, vous qui êtes plutôt habituée aux long-métrages de cinéma ?
Exactement la même chose qu’au cinéma. Un scénario ! Avant tout… Je crois que ça se résume toujours à ça. En tout cas pour moi. Mes choix se dirigent toujours vers des histoires avant même de songer précisément au personnage qu’on me propose. Évidemment les deux sont certainement liés. Mais un tournage, et en particulier un tournage de série nous amène à intégrer une histoire pendant longtemps… Je pense qu’il faut être profondément attiré par l’univers dans lequel on va s’immerger durant parfois plusieurs mois.
On découvre dans la série que Dominique Tapie a eu beaucoup d’importance dans la carrière de son mari, lui donnant des idées, lui apprenant les codes bourgeois pour réussir dans le monde de l’entreprise. Et elle ne se laisse pas faire… Est-ce ce côté féministe qui vous a plu ?
Pas en premier. C’est un féminisme qui ne se prononce pas nécessairement comme tel, ça n’est pas une « revendication » du personnage. Même si évidemment il est présent en filigrane dans sa personnalité. Dans la série, Dominique est avant tout une femme capable de force, de conviction… Incarner cette puissance, toujours humaine, parfois fragile… C’est ça que j’aime !

“De Bernard Tapie, je connaissais le personnage qui suscitait le débat chez les adultes qui en parlaient autour de moi.” Joséphine Japy
Qu’avez-vous en commun avec Dominique Tapie ?
Oh, j’espère du caractère…. Et la loyauté ! Pour le reste, je ne saurai pas vraiment dire. La Dominique que j’interprète est avant tout celle que je m’imagine. Donc si je la rencontre un jour, je serai en mesure de vous en dire plus.
Comment vous êtes-vous plongée dans les années 70 et 80 ?
Je passe toujours beaucoup de temps à m’imprégner d’un univers avant le début d’un tournage. J’aime faire des recherches dans mon coin, nourrir mon imaginaire… Les photos en particulier m’aident. Je trouve qu’il est intéressant d’avoir des images de quelqu’un pour construire une ossature mentale. Et après arrêter d’y penser et avoir les yeux tournés seulement sur le personnage.
Quelle image aviez-vous de Bernard Tapie avant de tourner la série et qu’avez-vous appris ?
Je suis née après son ascension, et très peu de temps avant qu’il n’aille en prison. Je connaissais le personnage qui suscitait le débat chez les adultes qui en parlaient autour de moi. Tapie, pour moi, c’était avant tout un nom. Un nom qui suscite les passions. Donc évidemment, j’ai appris beaucoup avec la série. Et son histoire m’a souvent complètement étonnée… J’ai d’ailleurs été surprise d’apprendre que les événements les plus improbables de la série sont souvent les plus proches de la réalité.

“J’ai découvert dès le premier jour de tournage, une fois sur le bateau, que j’avais un mal de mer atroce.” Joséphine Japy
Quelle est la meilleure anecdote que vous gardez du tournage de la série ?
J’avais hâte de tourner les scènes liées au Phocéa, le bateau de Bernard Tapie. Et j’ai découvert dès le premier jour de tournage, une fois sur le bateau, que j’avais un mal de mer atroce… J’ai été malade pendant trois jours et j’ai dû mettre des bracelets anti-mal de mer pour essayer d’enchaîner plus de deux prises… Un bon souvenir (rires).
Quels sont vos programmes fétiches parmi ceux disponibles sur la plateforme Netflix, qui diffuse la série Tapie ?
En séries, évidemment Friends mais aussi Fauda que je regarde en ce moment (enfin!). Pour les films, je dirais There Will Be Blood de Paul Thomas Anderson et Le Péril jeune. Et pour les documentaires, The Last Dance ou Au plus profond.
Qui brille au combat de Joséphine Japy, au cinéma le 31 décembre 2025.