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Hommage à Diane Keaton, actrice majeure et icône de mode
L’actrice américaine oscarisée Diane Keaton nous a quittés le 11 octobre 2025. Elle était l’une des comédiennes phares d’Hollywood, connue pour ses rôles dans Le Parrain et Annie Hall ainsi que pour son style inimitable qui piochait avec élégance dans le vestiaire masculin.
par La rédaction,
et Violaine Schütz.
Publié le 11 octobre 2025. Modifié le 13 octobre 2025.

“Diane Keaton incarnait les contradictions de la condition humaine : drôle et fragile, brillante et meurtrie, toujours d’une honnêteté déchirante”, a déclamé, avec justesse, l’Académie des Oscars sur X. Si elle est révélée dans le long-métrage culte Le Parrain de Francis Ford Coppola en 1972, c’est en interprétant le rôle titre du film Annie Hall de Woody Allen en 1977 que l’actrice américaine Diane Keaton accède à la notoriété et prouve son don inné pour la comédie. Même si elle excelllera aussi dans le drame (notamment avec le thriller Looking for Mr. Goodbar).
La star inoubliable du film Annie Hall
Dans ce film existentialiste et névrosé typique du cinéma du réalisateur, la comédienne – qui sera récompensée d’un Oscar ainsi qu’un BAFTA et un Golden Globe – incarne une héroïne maladroite, anticonformiste et sincère. Dès ce long-métrage qui s’inspire de sa personnalité, elle symbolisera la New-Yorkaise mélancolique, futée et vive. Et très bien habillée.
En effet, elle utilise dans Annie Hall ses propres vêtements pour composer un vestiaire élégant inspiré du vêtement masculin qui deviendra sa signature et l’érigera en véritable icône de mode. Elle redéfinit la féminité à l’écran et lors des tapis rouges. Manteau à carreaux, chapeau, pantalon large, costume, boots, petites lunettes, béret, cravate… Sa silhouette était reconnaissable entre mille.

Diane Keaton, actrice majeure et icône de mode
Jusqu’à son dernier souffle, la géniale Diane Keaton, qui nous a quittés le 11 octobre 2025, a continué à tourner des films marquants (Le Père de la mariée ou encore Le Book Club), en mettant en lumière l’amitité féminine à l’écran. Et jusqu’au bout, elle a conservé son humour plein d’autodérision et son style androgyne intemporel. Loin des silhouettes glamour très stéréotypées d’Hollywood.
L’héroïne des films Tombe les filles et tais-toi (1972), Woody et les Robots (1973) et Guerre et Amour (1975) s’amusait notamment à poster ses looks, très étudiés, sur Instagram, prouvant qu’avoir de l’allure n’est pas une question d’âge.
Une femme libre
Côté vie privée, l’actrice, réalisatrice et productrice qui a fréquenté Warren Beatty et Al Pacino n’a également rien fait comme les autres. Jamais mariée, elle a adopté seule deux enfants. Une vie atypique pour une personnalité hors normes, indépendante et libre, à la fois puissante et vulnérable (elle s’est souvent confiée sur ses troubles alimentaires et ses insécurités).
Elle disait, à ce sujet : “Je crois que je suis l’une des rares femmes célibataires de mon âge à avoir fait des films sans s’être mariée, peut-être que je suis une anomalie ?”, Une anomalie – elle était aussi auteure, collectionneuse de photographies, promotrice immobilière, écrivaine et chanteuse – qui marquera à jamais les esprits.