Cérémonie des Lumières 2024 : on a rencontré Raphaël Quenard, sacré révélation masculine
Lors de la Cérémonie des Lumières de la presse internationale qui a eu lieu ce lundi 22 janvier 2024 au Forum des images, à Paris, Numéro a rencontré le nouvel acteur fétiche du cinéma français, Raphaël Quenard, qui a été sacré « révélation masculine » de 2023 lors de la soirée.
Chaque année, la Cérémonie des Lumières de la presse internationale est à guetter de près. L’événement, qui a eu lieu ce lundi 22 janvier 2024 au Forum des images, à Paris, est un moment clé de la saison des récompenses, qui donne souvent le pouls de la cérémonie des César (prévue pour le 23 février).
Ce rassemblement (dont c’est la 29e édition) distingue les meilleurs films et acteurs du cinéma français. Et ce sont les membres de l’Académie des Lumières, des correspondants de la presse internationale issus de 36 pays, qui décernent les prix (des trophées « Lumière » créés par la Monnaie de Paris et signés Joaquín Jiménez) très convoités.
Raphaël Quenard, révélation masculine de la Cérémonie des Lumières 2024
Ce lundi 22 janvier 2024, lors d’une cérémonie à laquelle Numéro était convié, la Palme d’or Anatomie d’une chute réalisée par Justine Triet raflé trois récompenses dont celle du meilleur film. Le Procès Goldman de Cédric Kahn, Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck, Le Règne animal de Thomas Cailley et Disco Boy de Giacomo Abbruzzese ont aussi été mis en lumière dans le palmarès de la Cérémonie des Lumières de la presse internationale 2024. Autant de succès publics et critiques qui pourraient aussi briller aux César….
Autre récompense majeure de la soirée ? L’acteur français Raphaël Quenard, 32 ans, a reçu le trophée de la révélation du 7ème art de 2023 pour l’irrésistible Chien de la casse. Le nouvel ambassadeur pour la mode masculine de la maison Dior – souvent comparé au regretté Patrick Dewaere – est le talent que les cinéastes s’arrachent, de Quentin Dupieux à Gilles Lellouche en passant par Maïwenn.
« J’aime tellement les journalistes, je suis tellement amoureux de l’ensemble du système médiatique (rires). » Raphaël Quenard
Après avoir reçu son trophée, il expliquait au micro de Numéro : « Je suis très honoré et trop content que ce film de Jean-Baptiste Durand que j’aime d’un amour viscéral soit mis en lumière. Dans l’immédiat je vais entreposer ce prix sur une commode bien sentie et dans un intervalle de temps plus long, je pense le confier à ma génitrice. »
L’acteur nommé trois fois aux César nous a aussi expliqué, que contrairement à beaucoup de stars, il avait beaucoup de sympathie pour la presse. « J’aime tellement les journalistes, je suis tellement amoureux de l’ensemble du système médiatique (rires). Mon père m’a toujours dit : “La base de la pédagogie c’est la répétition, il ne faut pas avoir peur de se répéter. »
Enfin, Raphaël Quenard nous a fait part de son admiration pour les performances d’acteur de Joaquin Phoenix dans Beau Is Afraid (2023) et de Cillian Murphy dans Oppenheimer (2023). Et interrogé sur ses films préférés, nous a confié : « Je dirais Anatomie d’une chute, Le Procès Goldman, Le Livre des solutions, Simple comme Sylvain (j’adore la réalisatrice Monia Chokri). Il y a aussi le documentaire Atlantic Bar mais surtout Oppenheimer. Les enjeux auxquels le personnage doit faire face, sont les plus grands enjeux auxquels un être humain peut être confronté (en dehors des enjeux sentimentaux). Dans ce film, le héros doit choisir entre décider d’anéantir ses propres congénères ou leur laisser la vie sauve. Les tourments dans lesquels le personnage est plongé, avec la réalisation électrocutante de Christopher Nolan, franchement, ça m’a tourmenté. »
Concernant ses goûts en matière de films moins récents, l’acteur cite « Guerre et Paix (1965), un vieux film de Sergueï Bondartchouk. C’est un long-métrage en trois ou quatre parties selon la façon dont il est découpé. C’est un film d’une ambition tellement démentielle et intersidérale. Tout est fou à lié, de l’image à la mise en scène, en passant par les scènes de bataille. C’est une adaptation de Tolstoï. » Des goûts éclectiques, à l’image du talent d’un acteur rare – à l’aura tour à tour décontractée, rieuse, charmeuse ou inquiétante – qui semble pouvoir tout jouer…
Le palmarès de la Cérémonie des Lumières 2024
Meilleur film
Anatomie d’une chute de Justine Triet
Meilleure mise en scène
Thomas Cailley pour Le Règne animal
Meilleur scénario
Justine Triet, Arthur Harari pour Anatomie d’une chute
Meilleur documentaire
Les filles d’Olfa de Kaouther Ben Hania
Meilleur film d’animation
Linda veut du poulet ! de Chiara Malta & Sébastien Laudenbach
Meilleure actrice
Sandra Hüller pour Anatomie d’une chute de Justine Triet
Meilleur acteur
Arieh Worthalter pour Le Procès Goldman de Cédric Kahn
Révélation féminine
Ella Rumpf pour Le Théorème de Marguerite d’Anna Novion
Révélation masculine
Raphaël Quenard pour Chien de la casse de Jean-Baptiste Durand
Meilleur premier film
Le Ravissement d’Iris Kaltenbäck
Meilleure coproduction internationale
Les Herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan
Meilleure image
Jonathan Ricquebourg pour La Passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung
Meilleure musique
Vitalic pour Disco Boy de Giacomo Abbruzzese